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Robert Williams



Date et Lieu de naissance : 15 septembre 1894 (Morgantown, Caroline du Nord, USA)
Date et Lieu de décès : 3 novembre 1931 (Hollywood, Californie, USA)
Nom Réel : Robert Williams

ACTEUR
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1920 Thoughtless women – de Daniel Carson Goodman avec Alma Rubens, Merceita Esmond & Eddie Boland
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1931 Blonde platine (platinum blonde) de Frank Capra avec Jean Harlow, Loretta Young & Reginald Owen
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1931 Devotion – de Robert Milton avec Ann Harding, Leslie Howard, Alison Skipworth & Olive Tell
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1931 Rebound – de Edward H. Griffith avec Ina Claire, Robert Ames, Myrna Loy, Hedda Hopper & Hale Hamilton

Robert Williams voit le jour dans une ferme des alentours de Morgantown, en Caroline du Nord, le 15 septembre 1897. Élevé à la dure, il prend le large à peine âgé de douze ans pour être embauché dans un théâtre ambulant. Il apprend son métier sur le tas en se produisant dans tous les coins perdus des états du Sud et du centre des États-Unis et même sur des «steamers» qui voguent sur le Mississipi. Quand il arrive à New York aux débuts des années vingt, c’est déjà un comédien accompli, à la répartie facile et au dynamisme enjôleur. En 1922, il remporte à Broadway, avec la comédie «Abie’s Irish Rose», un énorme triomphe populaire en interprétant Abie Levy, le fils d’un juif new-yorkais qui devient le mari d’une jeune catholique d’origine irlandaise malgré l’opposition de leurs parents respectifs. Robert Williams a épousé l’année précédente une chanteuse de comédie musicale, Marion Harris. Ils ont une petite fille prénommée Marion qui deviendra elle aussi chanteuse. Mais le couple se sépare au bout de quelques mois. Robert se remarie, en 1924, avec une actrice déjà connue au cinéma, Alice Lake. Un an plus tard, les deux artistes divorcent tandis que les journaux à scandale se délectent de la situation. Le comédien continue sa carrière sur les planches avec succès. Il épouse en troisièmes noces Nina Penn, artiste à Broadway, avec qui il semble trouver une certaine stabilité.

À l’avènement du parlant, les compagnies cinématographiques recherchent des «vrais acteurs sachant parler». Le talent de Robert Williams ne peut que les intéresser. Il signe d’ailleurs, en 1931, un contrat avec la RKO, ancienne compagnie organisatrice de tournées théâtrales, qui s’est reconvertie dans le cinéma. La même année, Robert tourne «The common law» de Paul L. Stein avec Constance Bennett. L’action se passe en partie à Paris. L’amour hors mariage y est décrit sans tabou. Ce sera l’un des derniers films du genre tandis que des règles de bienséance dans les scenarii vont être imposées à Hollywood. Après avoir joué le rôle de Johnnie Coles dans la pièce «Rebound» en 1930, il est choisi par Edward H. Griffith pour reprendre le rôle dans la version cinématographique de 1931. Pour sa prestation, il reçoit des critiques favorables. Il enchaine avec un rôle secondaire dans «Devotion» (1931) sous la direction de Robert Milton et où il donne la réplique à Ann Harding. Toujours en 1931, Frank Capra engage Robert Williams pour tourner «Blonde platine», produit par la Columbia Pictures. Il y incarne le reporter Stew Smith, un Rouletabille «sauce américaine des années de la prohibition», combinard, un peu voyou, mais chevaleresque et sympathique au diable, qui ne rêve que d’une chose: écrire un roman. Mais il y a également Anne Schuyler, la gosse de riches, capricieuse, jouée par Jean Harlow, qui veut se distraire avec ce journaliste original plein de charme et Gallagher, Loretta Young, la brave collègue de travail, dont on ne connaît même pas le prénom. Les seconds rôles, dont celui du valet anglais joué par Claud Allister, sont aussi irrésistibles. Une pétillante comédie comme seul Frank Capra sait les faire.

Mais, alors même que le tournage vient de se terminer, l’acteur est pris de maux de ventre. Une appendicite est, peut-être à tort, diagnostiquée. Les suites opératoires, alors que la pénicilline n’est pas encore en usage, sont fatales. Robert Williams décède d’une péritonite, le 3 novembre 1931, à tout juste trente-sept ans. Et tout ça parce qu’un jour un petit gars de Caroline du nord a sauté dans une roulotte de comédiens ambulants pour devenir à jamais Stew Smith.

© Caroline HANOTTE

copyright
1914 CM The vengeance of Winona – de Frank Montgomery avec Mona Darkfeather
1920Thoughtless women – de Daniel Carson Goodman avec Alma Rubens
1928Two masters – de Edmund Lawrence avec Mary Eaton
1931The common law – de Paul L. Stein avec Constance Bennett
Rebound – de Edward H. Griffith avec Myrna Loy
Devotion – de Robert Milton avec Ann Harding
Blonde platine ( platinum blonde ) de Frank Capra avec Jean Harlow
Fiche créée le 30 avril 2006 | Modifiée le 20 août 2023 | Cette fiche a été vue 16024 fois
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