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Véra Sergine



Date et Lieu de naissance : 18 août 1884 (Paris, France)►
Date et Lieu de décès : 19 août 1946 (Cagnes-sur-Mer, France)
Nom Réel : Marie Marguerite Aimée Roche

ACTRICE
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1912 Publicité «Lenthéric» pour les Parfums Naturels «Le secret de Fanchon» & «Royal caprice»
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1914 Patrie – de Albert Capellani avec Paul Capellani, Henry Krauss, Léon Bernard & Henri-Amédée Charpentier
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1914 Patrie – de Albert Capellani avec Paul Capellani, Henry Krauss, Léon Bernard & Henri-Amédée Charpentier
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1921 Couverture du «Comoedia Illustré» pour «La Passante» de Henry Kistemaeckers, au Théâtre de Paris

Fille d’un employé du Ministère de la justice et des cultes, Véra Sergine est née Marie Marguerite Aimée Roche, le 18 août 1884, au domicile des ses parents, rue Claude Bernard à Paris. Elle commence sa carrière sur scène à vingt ans.

Le cheveu noir corbeau, les yeux sombres et mélancoliques, Véra Sergine apparaît un peu stricte et froide dès ses premières apparitions au théâtre. Elle n’est pas du style à jouer les soubrettes ou les ingénues et très vite elle s’oriente vers des rôles graves qui vont faire d’elle une des meilleures tragédiennes du début du XXème siècle. Tout commence vraiment pour elle, en 1904, avec la pièce «Armide et Gildis», un drame en vers de Camille de Sainte-Croix créé à l’Odéon. Jusqu’au milieu des années 1930, elle est distribuée dans une cinquantaine de pièces, dont certaines seront de grands succès, parmi lesquelles: «La Môme aux beaux yeux» (1906/07) de Pierre Decourcelle, à l’Ambigu-Comique; «La fille de Pilate» (1908) de René Fauchois, aux Théâtre des Arts, avec l’auteur dans le rôle de Ponce Pilate, Lou Tellegen dans celui de Lysias et Jean Toulout dans celui de Caïphe; «La robe rouge» (1912) de Eugène Brieux au Théâtre de la Porte Saint-Martin; «La princesse lointaine» (1922) de Edmond Rostand au Théâtre Sarah-Bernhardt, entourée de Paul Bernard et Henri Rollan; «La nuit est à nous» (1925) de Henry Kistemaeckers, au Théâtre de Paris; «La Margrave» (1932) de Alfred Savoir, mis en scène et avec Louis Jouvet, «Andromaque» (1932) de Racine, au Théâtre Antoine; «Napoléon unique» (1936) de Paul Raynal, mis en scène par Jacques Copeau au Théâtre de la Porte Saint-Martin, ou exceptionnellement elle joue un rôle secondaire, celui de la mère de Annie Ducaux.

Le parcours cinématographique de Véra Sergine commence en 1908 dans «Les Films d’Art» pour la maison Pathé, des adaptations de pièces célèbres, de romans et de grands événements historiques ou bibliques. Pour sa première apparition devant la caméra, elle joue auprès de Jeanne Delvair qui incarne Marie Stuart, dans le film éponyme réalisé par Albert Capellani. L’année suivante, elle tourne dans «La grande bretèche», tirée d’une nouvelle de La Comédie Humaine d’Honoré de Balzac, de et avec André Calmettes, et dans «Pygmalion» de Daniel Riche, auprès de René Alexandre. Elle est encore l’interprète de huit productions dont «Galathée» (1911) Georges Denola, «Patrie» (1918) de Albert Capellani et «La route du devoir» (1918) de Georges Monca qui clôt sa mince filmographie.

En 1912, sur le tournage des «Deux gosses» de Adrien Caillard, Véra Sergine rencontre le jeune Pierre Renoir, fils du peintre Auguste Renoir, et tombe amoureuse. Leur fils Claude, naît en décembre 1913, il sera un très grand chef-opérateur et travaillera notamment sur une douzaine de films de son oncle Jean Renoir. Puis avant que Pierre ne parte sur le front, ils se seraient mariés, mais aucun document officiel n’atteste de cette union. Quoi qu’il en soit, ils resteront ensemble encore un dizaine d’années avant de se séparer en juillet 1925. Véra Sergine vivra ensuite une longue liaison avec le comédien Henri Rollan, son partenaire à plusieurs reprises sur scène. À partir de 1927, l’actrice réside à la Villa Argentina de Saint-Raphaël, sur la Côte d’Azur. Elle meurt le 19 août 1946, à Cagnes-sur-Mer. Oubliée de tous, mais nous pouvons malgré tout admirer, au musée de Bogota, son portrait peint par Auguste Renoir en 1914.

© Pascal DONALD

copyright
1908 CM Marie Stuart – de Albert Capellani avec Jeanne Delvair
1909 CM La grande bretèche – de André Calmettes avec Philippe Garnier
CM Pygmalion – de Daniel Riche avec René Alexandre
1910 CM L’écharpe – de André Calmettes avec Henri Pouctal
1911 CM Galathée / Moderne Galathée – de Georges Denola avec Charles Deschamps
1912 CM Les deux gosses – de Adrien Caillard avec Madeleine Fromet
    Film en 2 parties
    1 : La faute d’une mère
    2 : Fanfan et Claudinet
1914Patrie – de Albert Capellani avec Paul Capellani
1916 CM Le médecin des enfants – de Georges Denola avec Maxime Desjardins
CM Le geste – de Georges Denola avec Henri Bosc
1918La route du devoir – de Georges Monca avec Armand Numès
Fiche créée le 2 mai 2015 | Modifiée le 5 juillet 2020 | Cette fiche a été vue 8683 fois
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