![]() 1942 Port d’attache – de Jean Choux avec Michèle Alfa, René Dary, Edouard Delmont, Henri Vidal & Alfred Adam | ![]() 1948 Du Guesclin – de Bernard de La Tour avec Fernand Gravey, Noël Roquevert & Gisèle Casadesus | ![]() 1952 Je suis un mouchard – de René Chanas avec Madeleine Robinson, Paul Meurisse, Yves Massard & Albert Dinan | ![]() 1973 Le loup des steppes (steppenwolf) de Fred Haines avec Max von Sydow, Pierre Clémenti & Dominique Sanda | ||
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Fils de Daniel Baillou, employé de banque, et de son épouse Eva (née Pelletan) femme au foyer, Alfred Baillou voit le jour le 1er mars 1915, à Saint-Georges-de-Didonne, petit port sur l’estuaire de la Gironde qui vient juste de s’ouvrir à la mode des bains de mer. Ses parents, qui ont presque quarante ans, s’aperçoivent assez vite que le petit Alfred ne sera pas un enfant comme les autres car il est bossu et souffre de nanisme. On ne sait rien de plus de son enfance ni de sa jeunesse.
Avant la Seconde Guerre mondiale, après la publication de «Amours d’un jour», un court roman publié aux éditions Debresse en 1937, Alfred Baillou apparaît pour la première fois au cinéma dans «Cavalcade d’amour» (1939) où il tient le rôle d’un comédien auprès de Claude Dauphin. Jusqu’à la fin des années quarante, on le voit brièvement dans une vingtaine de productions. Il interprète les mendiants dans «Volpone» (1941) de Maurice Tourneur et dans «Patricia» (1942) de Paul Mesnier, avec Louise Carletti dans le rôle-titre; un fou dans «Blondine» (1945) de Henri Mahé, auprès de Georges Marchal et Nicole Maurey; le bossu de «Chemins sans loi» (1946) de Guillaume Radot, avec Ginette Leclerc et Jean Murat; le bouffon du roi dans «Du Guesclin» (1948) de Bernard de La Tour, avec Fernand Gravey dans le rôle du noble breton. En 1950, il est aussi un prisonnier chrétien dans l’arène de «Quo Vadis?», péplum produit par la MGM et tourné aux studios italiens de Cinecittà par Mervyn LeRoy, avec Robert Taylor et Deborah Kerr en tête d’affiche.
Sa particularité physique lui permet, par la suite, de jouer des personnages inquiétants. André Hunebelle l’emploie le temps d’une scène dans «Les mystères de Paris» (1962) avec Jean Marais en vedette. Mais Alfred Baillou va se faire particulièrement remarquer par les amateurs de films érotiques pour ses personnages dans «Morgane et ses nymphes» (1970) de Bruno Gantillon, où il incarne le nain bossu à la solde de la belle Morgane interprétée par Dominique Delpierre; «Plaisir à trois» (1973) et «Les chatouilleuses» (1974) deux réalisation du maître du genre, l’espagnol Jesus Franco. En 1973, dans «Le loup des steppes» de Fred Haines, adaptation du roman de Hermann Hesse, il incarne l’écrivain Johann von Goethe. Raoul Ruiz lui offre un rôle dans son «Hypothèse du tableau volé» (1978) et Georges Lautner celui d’un réceptionniste d’hôtel dans «Flic ou voyou» (1978) aux côtés de Jean-Paul Belmondo.
Pour le théâtre, Alfred Baillou est distribué dans quelques pièces, parmis lesquelles: «La tragique histoire du docteur Faustus» (1965/66) de Christopher Marlowe, mis en scène par Jean-Louis Andrieux au Théâtre Edouard VII, ou «Biedermann et les incendiaires» (1976) de Max Frisch, mis en scène par le roumain Lucian Pintilie au théâtre de la Ville à Paris. La télévision lui permet aussi de se faire remarquer dans des épisodes de feuilletons à succès comme «Thierry la Fronde» (1965) avec Jean-Claude Drouot, «Les compagnons de Jéhu» (1966) avec Claude Giraud, «Rendez-vous à Badenberg» (1970) avec Jean Martin, «Les brigades du Tigre» (1974) avec Jean-Claude Bouillon ou «Les enquêtes du commissaire Maigret» (1980) avec Jean Richard. Un grand mystère entoure la vie privée de Alfred Baillou. Après plus de quarante ans de carrière, l’acteur s’éteint comme il a vécu, en toute discrétion, le 17 février 1983, à Ris-Orangis dans l’Essonne, en région parisienne. Il avait 66 ans.
© Pascal DONALD

1939 | Cavalcade d’amour – de Raymond Bernard
avec Simone Simon
Le café du port – de Jean Choux avec René Dary |
1940 | Cartacalha, reine des gitans / Cartacalha – de Léon Mathot avec Viviane Romance |
1941 | Volpone – de Maurice Tourneur
avec Harry Baur
Vie privée – de Walter Kapps avec Marie Bell Signé illisible – de Christian Chamborant avec Gaby Sylvia |
1942 | L’ange gardien – de Jacques de Casembroot
avec Lucien Baroux
Patricia – de Paul Mesnier avec Louise Carletti Port d’attache – de Jean Choux avec Michèle Alfa |
1943 | Le soleil de minuit – de Bernard-Roland
avec Sessue Hayakawa
La collection Ménard – de Bernard-Roland avec Suzy Prim |
1944 | Blondine – de Henri Mahé avec Nicole Maurey |
1945 | Jéricho – de Henri Calef avec Pierre Brasseur |
1946 | Chemins sans loi – de Gaston Radot avec Ginette Leclerc |
1947 | La dame d’onze heures – de Jean Devaivre
avec Micheline Francey
Le destin exécrable de Guillemette Babin – de Guillaume Radot avec Héléna Bossis CM Les amours d’un marinier – de René Arcy-Hennery |
1948 | Cartouche, roi de Paris – de Guillaume Radot
avec Roger Pigaut
Du Guesclin – de Bernard de La Tour avec Fernand Gravey Sombre dimanche – de Jacqueline Audry avec Paul Bernard |
1950 | Quo Vadis ? – de Mervyn LeRoy avec Deborah Kerr |
1951 | Les sept péchés capitaux – de Yves Allégret, Eduardo De Filippo, Claude Autant-Lara, Jean
Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim
avec Gérard Philipe
Segment « Le huitième péché » de Georges Lacombe La cité des stupéfiants ( lebbra bianca ) de Enzo Trapano avec Amedeo Nazzari |
1952 | Je suis un mouchard – de René Chanas avec Madeleine Robinson |
1962 | Les mystères de Paris – de André Hunebelle avec Jean Marais |
1963 | Le bluffeur – de Sergio Gobbi avec Dany Carrel |
1968 | La main noire – de Max Pécas avec Janine Reynaud |
1970 | Morgane et ses nymphes – de Bruno Gantillon avec Dominique Delpierre |
1972 | Sans sommation – de Bruno Gantillon avec Maurice Ronet |
1973 | Le loup des steppes ( steppenwolf ) de Fred Haines
avec Max von Sydow
Plaisir à trois ( how to seduce a virgin ) de Jesus Franco avec Howard Vernon |
1974 | Les chatouilleuses / Les nonnes en folie – de Jesus Franco avec Lina Romay |
1978 | L’hypothèse du tableau volé – de Raoul Ruiz
avec Jean Narboni
Flic ou voyou – de Georges Lautner avec Jean-Paul Belmondo |
1979 | Les turlupins – de Bernard Revon avec Pascale Rocard |