1945 Le poison (the lost week end) de Billy Wilder avec Ray Milland, Jane Wyman & Howard Da Silva | 1950 Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard) de Billy Wilder avec Gloria Swanson & William Holden | 1958 Certains l’aiment chaud! (some like it hot) de Billy Wilder avec Marilyn Monroe & Tony Curtis | 1960 La garçonnière (the apartment) de Billy Wilder avec Shirley MacLaine & Jack Lemmon | ||
Fils d’hôteliers juifs, Samuel Wilder voit le jour le 22 juin 1906, à Sucha, ville de Galice de l’Empire Austro-Hongrois (maintenant en Pologne). Il passe son enfance dans la banlieue viennoise et, déjà, sa mère le surnomme Billie en hommage à Buffalo Bill. Il tente des études de droit et écrit pour des journaux viennois avant de gagner Berlin où il devient danseur mondain et journaliste.
Dès 1927, le jeune Samuel est engagé à la UFA au département des scénarios. Il collabore à plusieurs d’entre eux sans que son nom apparaisse au générique. En 1929, il signe avec Curt et Robert Siodmak celui de «Les hommes, le dimanche», un documentaire qui connaît un beau succès. Son talent est enfin reconnu. Avec l’arrivée du cinéma sonore, plus demandé que jamais, il écrit pour les grandes stars du studio: Heinz Rühmann, Lilian Harvey, Martha Eggerth, Liane Haid, Willy Fritsch, etc. Avec l’arrivée au pouvoir d’Hitler, il se réfugie à Paris, le temps de passer à la réalisation avec «Mauvaise graine» (1933) qu’il co-réalise avec Alexander Esway et interprété par Danielle Darrieux. Au milieu des années trente, il quitte la France et s’intalle en Californie, sans parler le moindre mot d’anglais. Il apprend vite et travaille pour d’autres réfugiés, tel que Joe May pour «Music on the air» (1934) et Wilhelm Thiele pour «Lottery lover» (1935). En 1937, devenu Billy Wilder, il fait équipe avec Charles Brackett pour l’écriture de «La huitième femme de Barbe Bleue» de Ernst Lubitsch. Le travail en commun des deux hommes s’impose par l’écriture de films de qualité, tels que «Ninotchka» (1939) de Lubitsch et avec Greta Garbo, puis de «Boule de feu» (1942) de Howard Hawks avec Barbara Stanwyck, tous deux nominés à l’Oscar du meilleur scénario.
En 1942, Billy Wilder tourne enfin son premier film: «Uniformes et jupons courts», une comédie romantique avec Ginger Rogers et Ray Milland. Dès lors, Wilder va devenir l’un des cinéastes des plus importants et des plus respectés de Hollywood. Il impose son immense talent d’écriture et de mise en scène dans plusieurs chefs-d’œuvre: «Assurance sur la mort» (1944), un film noir avec Barbara Stanwyck et Fred MacMurray; «Le poison» (1945) où il décrit l’alcoolisme avec sérieux et réalisme; «Boulevard du crépuscule» (1950), une œuvre au vitriol décrivant le milieu hollywoodien et magistralement interprétée par Gloria Swanson et William Holden; et «Le gouffre aux chimères» (1951) un film cruel et virulent sur les mensonges du journalisme. Mais c’est la comédie qui confirme définitivement son statut de cinéaste star avec notamment: «Sabrina» (1954) avec Audrey Hepburn dans le rôle-titre, «Sept ans de réflexion» (1955) avec Marilyn Monroe, «Certains l’aiment chaud !» (1958), avec le trio Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon et «La garçonnière» 1960) avec Jack Lemmon et Shirley MacLaine. Par la suite, il retrouve Lemmon pour plusieurs autres films. En 1977, avec «Fedora», une coproduction franco-allemande, il dépeint une dernière chronique douce amère des milieux du cinéma.
Au début des années quatre-vingt, après une carrière couronnée par six Oscars et une multitude de prix internationaux, Billy Wilder s’éloigne du cinéma, suite à l’échec de son ultime film: «Buddy, buddy». Dernier grand survivant d’une génération de cinéastes de génie, il meurt, chez lui à Beverly Hills, le 27 mars 2002, emporté par une pneumonie.
© Philippe PELLETIER
1929 | Der teufelreporter / Im nebel der großstadt – de Ernst Laemmle
avec Maria Forescu
Seulement scénario Ein burschenlied aus Heidelberg – de Karl Hartl avec Carl Balhaus Seulement scénario DO Les hommes, le dimanche ( mennschen am sontag ) de Edgar G. Ulmer, Robert Siodmak & Curt Siodmak avec Brigitte Borchert Seulement scénario |
1931 | Seitensprünge – de Steve Sekely
avec Paul Kemp
Seulement scénario Son altesse commande ( ihre hoheit befiehlt ) de Hanns Schwarz avec Willy Fritsch Seulement scénario L’homme qui cherche son assassin ( der mann, der seinen mörder sucht / Jim, der mann mit der narbe ) de Robert Siodmak avec Heinz Rühmann Seulement scénario Der false ehemann – de Johannes Guter avec Maria Paudler Seulement scénario Emile et les détectives ( Emil und die detektive ) de Gehardt Lamprecht avec Fritz Rasp Seulement scénario Princesse, à vos ordres ! – de Hanns Schwarz & Max de Vaucorbeil avec Lilian Harvey Seulement scénario |
1932 | Where is the lady ? / Where is this girl – de Victor Hanbury & Ladislao Vajda
avec Wendy Barrie
Seulement scénario Une nuit à Vienne ( es war einmal ein walzer ) de Victor Janson avec Marta Eggerth Seulement scénario Un rêve blond ( ein blonder traum ) de Paul Marton avec Willy Fritsch Seulement scénario Un rêve blond – de Paul Martin avec Pierre Brasseur Seulement scénario – Version française de « Eine blonder träum » A blonde dream / Happy ever after – de Robert Stevenson & Paul Martin avec Jack Hulbert Seulement scénario – Version anglaise de « Eine blonder träum » Scampolo, un enfant de la rue / Un peu d’amour ( Scampolo, ein kind der straße / um einen groschen liebe ) de Hans Steinhoff avec Karl Ludwig Diehl Seulement scénario Das blaue vom himmel – de Viktor Janson avec Marta Eggerth Seulement scénario |
1933 | Madame ne veut pas d’enfants ( Madame wünscht keine kinder ) de Heins Steinhoff
avec Liane Haid
Seulement scénario Madame ne veut pas d’enfants – de Hans Steinhoff & Constantin Landau avec Marie Glory Seulement scénario – Version française de « Madame wünscht keine kinder» Ce que femme rêve ( was frauen traümen ) de Géza von Bolváry avec Nora Gregor Seulement scénario Adorable – de William Dieterle avec Janet Gaynor Seulement scénario Mauvaise graine – de Billy Wilder & Alexandre Esway avec Danielle Darrieux + scénario |
1934 | One exciting adventure – de Ernest L. Frank
avec Binnie Barnes
Seulement scénario Music in the air – de Joe May avec Gloria Swanson Seulement scénario |
1935 | Un amoureux aux enchères ( the lottery lover / weak in Paris / love can be fun ) de Wilhelm
Thiele avec Lew Ayres
Seulement scénario Emile ( Emil / Emil and the detectives ) de Milton Rosmer avec Marion Foster Seulement scénario |
1936 | Champagne valse ( champagne waltz ) de A. Edward Sutherland
avec Fred MacMurray
Seulement sujet & scénario |
1937 | La huitième femme de Barbe Bleue ( Bluebeard’s eighth wife ) de Ernst Lubitsch
avec Claudette Colbert
Seulement scénario |
1938 | La baronne de minuit ( midnight ) de Mitchell Leisen
avec John Barrymore
Seulement scénario Cet âge ingrat ( that certain age ) de Edward Ludwig avec Deanna Durbin Seulement scénario |
1939 | Ninotchka – de Ernst Lubitsch
avec Greta Garbo
Seulement scénario What a life – de Theodore Reed avec Jackie Cooper Seulement scénario |
1940 | Rhythm on the river – de Victor Schertzinger
avec Mary Martin
Seulement sujet & scénario Réveille-toi mon amour ( arise, my love ) de Mitchell Leisen avec Ray Milland Seulement scénario |
1941 | Par la porte d’or ( hold back the dawn / the golden door / memo to a movie director ) de
Mitchell Leisen avec Charles Boyer
Seulement scénario Boule de feu ( ball of fire / the professor and the burlesque queen ) de Howard Hawks avec Gary Cooper Seulement scénario |
1942 | Uniformes et jupons courts ( the major and the minor ) de Billy Wilder
avec Ginger Rogers
+ scénario |
1943 | Les cinq secrets du désert / Les cinq tombeaux du désert ( five graves to Cairo ) de Billy
Wilder avec Erich von Stroheim
+ scénario |
1944 | Assurance sur la mort ( double indemnity ) de Billy Wilder
avec Barbara Stanwyck
+ scénario |
1945 | Le poison ( the lost week end ) de Billy Wilder
avec Jane Wyman
+ scénario Oscar du meilleur réalisateur, USA Oscar du meilleur scénario, USA Grand Prix du Festival au festival du cinéma de Cannes, France Golden Globe du meilleur réalisateur de cinéma, USA Prix NYFCC du meilleur réalisateur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA DO Die todesmühlen – de Hans Burger Seulement supervision du montage |
1947 | La valse de l’empereur ( the emperor waltz ) de Billy Wilder
avec Bing Crosby
+ scénario Honni soit qui mal y pense ( the bishop’s wife ) de Henry Koster avec Loretta Young Seulement scénario – Non Crédité |
1948 | Si bémol et fa dièse / Une chanson est née ( a song is born ) de Howard Hawks
avec Louis Armstrong
Seulement scénario – Non Crédité La scandaleuse de Berlin / L’ensorceleuse de Berlin ( a foreign affair ) de Billy Wilder avec Marlene Dietrich + scénario |
1950 | Boulevard du crépuscule ( Sunset Boulevard / Sunset Blvd. ) de Billy Wilder
avec Gloria Swanson
+ scénario Oscar du meilleur scénario, USA Bodil du meilleur film américain, Danemark Golden Globe du meilleur réalisateur de cinéma, USA Ruban d’Argent du meilleur réalisateur étranger par le syndicat italien des journalistes de cinéma, Italie Prix WGA Screen du meilleur scénario dramatique par la Guilde des scénaristes américains, USA |
1951 | Le gouffre aux chimères ( the big carnival /ace in the hole / the human interest story ) de Billy
Wilder avec Kirk Douglas
+ scénario & production Prix International au festival du cinéma de Venise, Italie |
1952 | Stalag 17 – de Billy Wilder
avec William Holden
+ scénario & production |
1954 | Sabrina ( Sabrina fair ) de Billy Wilder
avec Humphrey Bogart
+ scénario & production Golden Globe du meilleur scénario, USA Prix WGA Screen du meilleur scénario de comédie par la Guilde des scénaristes américains, USA Emile et les détectives ( Emil und die detektiv ) de Robert A. Stemmle avec Kurt Meisel Seulement scénario |
1955 | Sept ans de réflexion ( the seven year itch ) de Billy Wilder
avec Marilyn Monroe
+ scénario & production |
1956 | L’odyssée de Charles Lindberg ( the spirit of St. Louis ) de Billy Wilder
avec James Stewart
+ scénario |
1957 | Ariane ( love in the afternoon ) de Billy Wilder
avec Audrey Hepburn
+ scénario & production Prix WGA Screen du meilleur scénario de comédie par la Guilde des scénaristes américains, USA |
1958 | Témoin à charge ( witness for the prosecution ) de Billy Wilder
avec Tyrone Power
+ scénario Certains l’aiment chaud ! ( some like it hot ) de Billy Wilder avec Tony Curtis + scénario & production Prix WGA Screen du meilleur scénario de comédie par la Guilde des scénaristes américains, USA |
1960 | La garçonnière ( the apartment ) de Billy Wilder
avec Shirley MacLaine
+ scénario & production Oscar du meilleur film, USA Oscar du meilleur réalisateur, USA Oscar du meilleur scénario, USA BAFTA du meilleur film toutes catégories aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Prix DGA pour la réalisation d’un film de cinéma par la Guilde des réalisateurs américains, USA Prix NYFCC du meilleur réalisateur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Prix NYFCC du meilleur scénario par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Prix WGA Screen du meilleur scénario de comédie par la Guilde des scénaristes américains, USA L’inconnu de Las Vegas / Onze hommes à minuit ( ocean’s eleven ) de Lewis Milestone avec Dean Martin Seulement scénario – Non crédité |
1961 | Un, deux, trois ( one, two, three ) de Billy Wilder
avec James Cagney
+ scénario & production |
1963 | Irma la douce – de Billy Wilder
avec Shirley MacLaine
+ scénario & production |
1964 | Embrasse-moi, idiot ( kiss me, stupid ) de Billy Wilder
avec Kim Novak
+ scénario & production |
1966 | La grande combine ( the fortune Cookie / meet whiplash Willie ) de Billy Wilder
avec Walter Matthau
+ scénario & production |
1967 | Casino Royale ( Charles K. Feldman’s Casino Royale ) de John Huston, Ken Hughes, Robert
Parrish, Val Guest & Joe McGrath
avec Ursula Andress
Seulement scénario – Non crédité |
1969 | La vie privée de Sherlock Holmes ( the private life of Sherlock Holmes ) de Billy Wilder
avec Capucine
+ scénario & production DO Billy Wilder – de Peter Gehrig avec Alexandre Trauner Seulement apparition |
1972 | Avanti ! – de Billy Wilder
avec Jack Lemmon
+ scénario & production |
1974 | Spéciale première ( the front page ) de Billy Wilder
avec Susan Sarandon
+ scénario David du meilleur réalisateur étranger, Italie |
1977 | Fedora – de Billy Wilder
avec Henry Fonda
+ scénario & production |
1981 | Buddy, buddy – de Billy Wilder
avec Paula Prentiss
+ scénario |
1982 | DO Portrait d’un homme à 60% parfait : Billy Wilder – de Annie Tresgot & Michel Ciment
avec Jack Lemmon
Seulement apparition |
1985 | DO Directed by William Wyler – de Aviva Slesin
avec Charlton Heston
Seulement apparition |
1995 | Sabrina – de Sydney Pollack
avec Harrison Ford
Seulement sujet original |
1999 | DO The shoe store – de Steve Proto
avec Peter Bogdanovich
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix Laurel pour sa carrière de scénariste de cinéma par la Guilde des scénaristes américains, USA ( 1957 ) Laurel d’Or du meilleur réalisateur – producteur aux Laurel Awards, USA ( 1963 ) Lion d’Or pour l’ensemble de sa carrière au festival du cinéma de Venise, Italie ( 1972 ) Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1973 ) Prix Laurel pour sa carrière de scénariste de cinéma par la Guilde des scénaristes américains, USA ( 1980 ) Gala Tribute par le Film Society of Lincoln Center, USA ( 1982 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par la Guilde des réalisateurs américains, USA ( 1985 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par l’American Film Institut, USA ( 1986 ) Prix Irving G. Thalberg Memorial aux Academy Awards, USA ( 1988 ) Prix Preston Sturges par la Guilde des réalisateurs américains, USA ( 1991 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière a la remise des prix du Film Européen, Europe ( 1992 ) Ours d’Or d’honneur au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne ( 1993 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par l’association des critiques de film de Los Angeles, USA ( 1994 ) Prix Amitié de l’Académie aux British Academy Awards, Grande-Bretagne ( 1995 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière aux Laurel Awards de la guilde des producteurs américains, USA ( 1997 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1997 ) Hall of Fame pour un film (Some like it hot) aux Laurel Awards de la guilde des producteurs, USA ( 2000 ) |