![]() 1950 Le dindon – de Claude Barma avec Jacques Charon, Robert Hirsch, Jacques Morel & Pierre Larquey | ![]() 1955 Chantage – de Guy Lefranc avec Leo Genn, Raymond Pellegrin, Magali Noël & Noël Roquevert | ![]() 1964 Jaloux comme un tigre – de Darry Cowl avec Michel Serrault, Darry Cowl, Francis Blanche & Jean Poiret | ![]() 1974 Le mâle du siècle – de Claude Berri avec Juliet Berto, Claude Berri, Jacques Debary & Roland Dubillard | ||
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De son vrai nom Denise Marie Lévy, Denise Provence est né le 17 février 1921, à Paris. Son père est employé de commerce, sa mère est femme au foyer. Dans l’immédiate après-guerre, elle débute dans «Pas un mot à la reine» (1946) de Maurice Cloche. Rapidement, sa carrière se dirige vers la comédie en intégrant la troupe des «Branquignols» (1949) de Robert Dhéry, au cinéma, et en étant la partenaire sur scène de Jimmy Gaillard dans la comédie musicale «Plume au vent» (1948) de Jean Nohain. Dans le même registre, elle compose une commère dans «Miquette et sa mère» (1949) de Henri-Georges Clouzot ou une soubrette dans «La valse de Paris» de Marcel Achard. Peu à peu, elle se spécialise dans des rôles de femme du monde. On la retrouve en comtesse dans «Un caprice de Caroline Chérie» (1952) de Jean Devaivre ou en bourgeoise britannique dans «Une ravissante idiote» (1963) de Edouard Molinaro. Elle participe à deux volets des «Angélique» de Bernard Borderie avec Michèle Mercier, «Angélique, marquise des anges» en sage-femme et «Merveilleuse Angélique» en servante d’auberge. Au théâtre, elle joue aux côtés des vedettes comiques comme Fernand Raynaud dans le rôle de Monsieur Jourdain dans «Le bourgeois gentilhomme» (1962) de Molière et Jacqueline Maillan dans «La facture» (1968) de Françoise Dorin.
La carrière de Denise Provence va être associée à celle de Louis de Funès. Ils se retrouvent au générique de la comédie de Georges Feydeau «Le dindon» (1951) de Claude Barma avec Jacques Charon. Indirectement, ils collaborent à la pièce «Oscar» (1958) de Claude Magnier, avec Pierre Mondy et Jean-Pierre Cassel, où elle reprend le rôle de Madame Barnier créé par Maria Pacôme. En 1961, lorsque Louis de Funès succède à Pierre Mondy dans la composition du promoteur immobilier Bertrand Barnier, elle incarne de nouveau le rôle de l’épouse. Au cinéma, elle est la Comtesse de Saint-André-d’en-Ville, une mère d’élève dans «Les grandes vacances» (1967) de Jean Girault où le duo Louis de Funès et Claude Gensac joue le couple Bosquier. Mais son rôle le plus marquant auprès de Louis de Funès demeure celui de Esther Schmoll épouse de Popeck dans «Les aventures de Rabbi Jacob» (1973) de Gérard Oury. Par la suite, ses apparitions au cinéma sont épisodiques. S’il convient d’oublier la Reine d’Angleterre dans «Gross Paris» (1973) de Gilles Grangier et Jean-Marc Thibault, on se souvient de sa composition de la mère de Juliet Berto dans «Le mâle du siècle» (1975) de et avec Claude Berri. Elle obtient des rôles similaires de patronnes dans des comédies franchouillardes «Le beaujolais nouveau est arrivé» (1978) de Jean-Luc Voulfow et «Pourquoi pas nous ?» (1980) de Michel Berny. En 1986, elle apparaît une dernière fois sur scène dans «Clérambard» de Marcel Aymé avec Jean-Pierre Marielle.
Amie fidèle de Danielle Darrieux, elles se croisent régulièrement sur scène, sur le grand et petit écran. Au théâtre, elles sont partenaires dans «Evangeline» (1952) de Henri Bernstein et «Lucienne et le boucher» (1976) de Jean Anouilh. Au cinéma, elles intègrent la distribution de «Les lions sont lâchés» (1961) de Henri Verneuil ou de «Landru» (1963) de Claude Chabrol. À la télévision, Denise joue dans un épisode de la série policière «Miss» (1979) de Roger Pigaut. Pour son dernier rôle, elle compose la sœur de Danielle Darrieux dans le téléfilm «Belle comme Crésus» (1996) de Jean-François Villemer. Cette amitié sera ternie lorsque Denise Provence évoque la maladie d’Alzheimer dont souffre Danielle Darrieux sur le plateau de «Vivement dimanche» de Michel Drucker. Denise Provence décède le 14 novembre 2011.
© Olivier SINQSOUS

1946 | Pas un mot à la reine mère – de Maurice Cloche avec Pierre Bertin |
1949 | Branquignols / Les Branquignols – de Robert Dhéry
avec Julien Carette
Miquette et sa mère / Miquette – de Henri-Georges Clouzot avec Louis Jouvet La valse de Paris – de Marcel Achard avec Pierre Fresnay |
1950 | Et moi j’te dis qu’elle t’as fait de l’œil – de Maurice Gleize
avec Jean Parédès
Le dindon / La nuit des cocus – de Claude Barma avec Jacques Charon |
1951 | Les deux monsieur de madame – de Robert Bibal
avec Jacques Berthier
CM Un amour de parapluie – de Jean Laviron avec Noël Roquevert |
1952 | Un caprice de Caroline chérie – de Jean Devaivre avec Jean-Claude Pascal |
1953 | Le chasseur de chez Maxim’s – de Henri Diamant-Berger avec Yves Deniaud |
1955 | Chantage – de Guy Lefranc avec Leo Genn |
1956 | Les truands – de Carlo Rim avec Eddie Constantine |
1959 | Brèves amours / Vacances d’hiver ( vacanze d’inverno ) de Camillo Mastrocinque avec Georges Marchal |
1960 | Les lions sont lâchés – de Henri Verneuil avec Lino Ventura |
1961 | Les nouveaux aristocrates – de Francis Rigaud avec Paul Meurisse |
1962 | Landru – de Claude Chabrol avec Charles Denner |
1963 | Une ravissante idiote – de Edouard Molinaro avec Anthony Perkins |
1964 | Angélique, marquise des anges / Angélique – de Bernard Borderie
avec Robert Hossein
Merveilleuse Angélique – de Bernard Borderie avec Jean-Louis Trintignant Jaloux comme un tigre – de Darry Cowl avec Michel Serrault |
1967 | Les grandes vacances – de Jean Girault avec Louis de Funès |
1970 | Les vieux loups bénissent la mort – de Pierre Kalfon avec Jean Valmont |
1971 | Les pétroleuses – de Christian-Jaque avec Brigitte Bardot |
1973 | Gross Paris – de Gilles Grangier
avec Roger Pierre
Les aventures de Rabbi Jacob – de Gérard Oury avec Louis de Funès |
1974 | Le mâle du siècle – de Claude Berri avec Roland Dubillard |
1977 | Le beaujolais nouveau est arrivé – de Jean-Luc Voulfow avec Jean Carmet |
1981 | Pourquoi pas nous ? – de Michel Berny
avec Aldo Maccione
Remerciements à Jean-Pierre Magny (Les Gens du Cinéma), pour les informations d’état-civil. |