1946 Non coupable – de Henri Decoin avec Michel Simon, Jany Holt, Jean Wall, Jean Debucourt & Robert Dalban | 1953 La pensionnaire (la spiaggia) de Alberto Lattuada avec Martine Carol, Raf Vallone & Carlo Romano | 1953 Le voiturier du Mont Cenis (il vetturale del Moncenicio) de Guido Brignone avec Virna Lisi | 1957 L’adieu aux armes (a farewell to arms) de Charles Vidor avec Jennifer Jones, Rock Hudson & José Nieto | ||
Georges Bréhat, de son véritable nom Georges Roulet, est né dans l’île de Bréhat le 14 octobre 1923. Il est le fils d’un ophtalmologue suisse, Edouard Roulet, et de la romancière, Georgette Gaulis (dont la mère, Berthe Gaulis, était une célèbre journaliste spécialiste du Moyen-Orient, et la grand-mère, Angèle Dussaud, une écrivain connue sous le nom de Jacques-Vincent). Georges abandonne vite ses études de médecine pour devenir comédien sous le pseudonyme de Georges Bréhat.
Avec son allure de jeune premier un peu falot, Georges Bréhat débute au cinéma l’année de ses 21 ans. Il joue les faire-valoir dans une poignée de films en France, parmi lesquels «Le Café du Cadran» (1946) de Jean Gehret et Henri Decoin, «Le diable boiteux» (1948) de et avec Sacha Guitry, «Rendez-vous de juillet» (1949) de Jacques Becker, ou «Millionnaires d’un jour» (1949) de André Hunebelle. Il décroche un rôle plus important, celui d’un journaliste, dans «Non coupable» (1946) de Henri Decoin, une sombre histoire d’homicide maquillé en accident, avec en tête d’affiche Michel Simon et Jany Holt. Entre 1949 et 1951, sur scène, il est le partenaire de Michel Simon et Jacqueline Porel dans «Fric frac», une pièce de Edouard Bourdet, mise en scène par Simone Berriau au Théâtre Antoine de Paris, puis aux Célestins de Lyon. En 1952, il tourne en anglais le temps d’un épisode de la série américaine d’espionnage «Foreign intrigue» dont le héros Mark Cannon est interprété par Jerome Thor.
Au milieu des années 1950, Georges Bréhat poursuit sa carrière en Italie, avec des rôles plus étoffés. Dans «Attila, fléau de Dieu» (1954) de Pietro Francisci, il interprète l’historien Priscus, ami d’Attila incarné par Anthony Quinn, Sophia Loren y est Honoria la sœur de l’empereur romain d’Occident Valentinien III, Henri Vidal, le général des armées et consul romain Aetius. Il incarne un comédien français auprès de Linda Darnell et Sophie Desmarets dans «Les cinq dernières minutes» (1955) de Giuseppe Amato ou le docteur anglais dans «Piccola posta» (1955) de Steno avec Alberto Sordi. Pour terminer son parcours cinématographique, l’acteur enfile l’habit militaire pour trois productions américaines tournées dans les studios de Cinecittà: «Guerre et paix» (1956) de King Vidor, «L’adieu aux armes» (1957) de Charles Vidor et «Un américain bien tranquille» (1957) de Joseph L. Mankiewicz.
Côté vie privée, Georges Bréhat se marie une première fois avec Michèle Blot, dont il divorce dix ans plus tard en 1954. Pendant son mariage, il entretient une liaison avec la célèbre violoniste Michèle Auclair (1924/2005), dont il a un fils, Sébastien Roulet, scénariste du film «Les granges brûlées», mort en 2007. Son divorce prononcé, il épouse dans la foulée, en juin 1954, la princesse Giovanna Pignatelli Aragona Cortes, âgée de vingt ans, née à Naples en 1933, surnommée la «Princesse de la Dolce Vita». Il se fait adopter, en avril 1959, à l’âge de trente-neuf ans, par Don Marc-Antonio Doria d’Angri, un vieux cousin de son épouse, sans descendance, devenant ainsi Georges Doria d’Angri. Avec la princesse il a deux fils, François et Olivier. Georges Bréhat met un terme à sa carrière artistique après un douloureux divorce en 1960, sa belle aristocrate l’ayant abandonné pour vivre ailleurs un grand amour. En décembre 1962, il récidive et épouse en troisième noce Michelle Jeantet, un mannequin de chez Dior. Il meurt le 1er mars 1992, à Marcilly-sur-Eure en Normandie, âgé de soixante-huit ans.
© Pascal DONALD
1944 | Falbalas – de Jacques Becker avec Micheline Presle |
1946 | Le Café du Cadran – de Jean Gehret & Henri Decoin
avec Blanchette Brunoy
Non coupable – de Henri Decoin avec Jany Holt |
1948 | Le diable boiteux – de Sacha Guitry avec Lana Marconi |
1949 | Rendez-vous de juillet – de Jacques Becker
avec Brigitte Auber
Millionnaires d’un jour – de André Hunebelle avec Gaby Morlay Quai de Grenelle – de Emil Edwin Reinert avec Françoise Arnoul |
1951 | L’agonie des aigles – de Jean Alden-Delos avec Roger Pigaut |
1953 | La pensionnaire ( la spiaggia ) de Alberto Lattuada
avec Martine Carol
Le voiturier du Mont Cenis ( il vetturale del Moncenicio ) de Guido Brignone avec Virna Lisi |
1954 | La belle Romaine ( la Romana ) de Luigi Zampa
avec Gina Lollobrigida
La maison du souvenir ( Casa Ricordi ) de Carmine Gallone avec Myriam Bru Attila, fléau de dieu / Invasion barbare ( Attila / Attila, il flagello di dio ) de Pietro Francisci avec Sophia Loren Les amours de Manon Lescaut ( gli amori di Manon Lescaut ) de Mario Costa avec Marisa Merlini |
1955 | Les cinq dernières minutes ( gli ultimi cinque minuti ) de Giuseppe Amato
avec Linda Darnell
Reviens ma petite ( torna piccina mia ! ) de Carlo Campogalliani avec Milly Vitale Piccola posta – de Steno avec Alberto Sordi |
1956 | Guerre et paix ( war and peace ) de King Vidor avec Audrey Hepburn |
1957 | L’adieu aux armes ( a farewell to arms ) de Charles Vidor
avec Jennifer Jones
Un américain bien tranquille ( the quiet american ) de Joseph L. Mankiewicz avec Audie Murphy |