![]() 1932 Rien que toi (die : oder keine) de Carl Froelich avec Max Hansen, Paul Otto, Paul Henckels & Rudolf Platte | ![]() 1935 Mon cœur chante (I give my heart) de Marcel Varnel avec Patrick Waddington & Owen Nares | ![]() 1936 Le disque 413 – de Richard Pottier avec Jules Berry, Constant Rémy, Pierre Larquey & Gaby Basset | ![]() 1936 La femme dispose (everything in life) de J. Elder Wills avec Neil Hamilton & Lawrence Grossmith | ||
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Regina Alpar, dite Gitta, voit le jour le 5 février 1903 à Budapest, dans l’Empire Austro-Hongrois de François-Joseph 1er de Habsbourg. À seize ans, elle étudie la musique avec Laura Hilgermann, à l’Université de la capitale hongroise où elle excelle au chant et au piano. Diplômée, elle reçoit ses premiers engagements des Opéras de Vienne et de Berlin. Par la suite, elle se produit dans toutes les grandes villes germaniques et autrichiennes.
Gitta Alpar devient rapidement une star des scènes européennes, interprétant aussi bien des grands rôles du répertoire classique que des opérettes populaires. Parmi ses plus grands succès, nous pouvons citer : «La flûte enchantée» de Mozart et «Le barbier de Séville» de Rossini. En 1932, elle épouse le comédien Gustav Fröhlich et débute au cinéma, à ses côtés, dans «Gitta entdeckt ihr herz» sous la direction de Carl Froelich. La jeune femme apparaît ensuite dans une autre réalisation de Carl Froelich «Die-oder keine» auprès de Paul Henckels. À cette époque, Gitta, vedette de la scène et de l’écran, est alors au sommet de la gloire et de la célébrité.
D’origine juive, Gitta Alpar doit quitter précipitamment l’Allemagne en 1933, suite aux nouvelles lois anti-juives. Elle s’enfuit vers l’Autriche, où elle participe notamment au tournage de «Ball im Savoy» (1934) du jeune Steve Sekely. Son mariage est alors annulé par le gouvernement nazi. Devant la progression de la terreur brune, elle décide de s’installer en Grande-Bretagne. Dès son arrivée à Londres en 1935, elle se produit rapidement sur scène pour des revues musicales et des récitals. Pour le cinéma, elle tourne successivement «I give my heart» (1935), puis «Le disque 413» (1936) avec Jules Berry et sa version anglaise «Guilty melody», tous deux réalisés par Richard Pottier. Par la suite, elle donne la réplique à Neil Hamilton, dans «Everything in life» (1936) de J. Elder Wills.
Lors des premiers bombardements sur la capitale anglaise, Gitta est contrainte une nouvelle fois de s’enfuir. Elle prend alors la direction des Etats-Unis où elle s’installe définitivement. En 1941, elle fait une brève apparition dans le film de René Clair «La belle ensorceleuse» aux cotés d’une autre exilée célèbre : Marlène Dietrich. Dans ce film, Gitta effectue son ultime prestation cinématographique. Elle se consacre dès lors uniquement à la scène.
En 1987, la carrière de Gitta Alpar est couronnée d’un prix d’honneur, décerné par l’Académie du Cinéma Allemand, officiellement attribué pour sa contribution au septième art. Elle n’a cependant à son actif que trois films germaniques, dont une production autrichienne. Pour beaucoup, il s’agit en fait d’un prétexte, pour se faire pardonner de l’attitude abjecte des autorités culturelles et politiques nazies des années trente, à son égard.
Retirée depuis plusieurs années dans sa propriété californienne de Palm Springs, Gitta Alpar décède le 17 février 1991. Son corps est inhumé au cimetière de Westwood Memorial Park, à Los Angeles (Californie).
© Philippe PELLETIER

1932 | Gitta entdeckt ihr herz / Das lied der Puszta – de Carl Froelich
avec Gustav Fröhlich
+ chansons Rien que toi / Près de toi seule / Celle-là ou aucune ( die : oder keine ) de Carl Froelich avec Paul Henckels + chansons DA Koloraturen – de Oskar Fischinger Seulement voix |
1934 | Bal au Savoy / Bal à Savoyban ( Ball im Savoy ) de Steve Sekely avec Otto Wallburg |
1935 | Mon cœur chante ( I give my heart / the loves of madame Du Barry ) de Marcel Varnel avec Arthur Margetson |
1936 | Le disque 413 / Symphonie d’amour – de Richard Pottier
avec Jules Berry
Guilty melody – de Richard Pottier avec Nils Asther Version anglaise de « Le disque 413 » La femme dispose ( everything in life / because of love ) de J. Elder Wills avec Neil Hamilton |
1937 | Mr. Stringfellow says no / Accidental spy – de Randall Faye
avec Claude Dampier
Participation non confirmée |
1941 | La belle ensorceleuse ( the flame of New Orleans ) de René Clair avec Marlene Dietrich |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1987 ) |