Gloria Talbott

C’est à Glendale en Californie, ville dont son arrière-grand-père fut l’un des fondateurs, que Gloria Talbott naît le 7 févier 1931. Son père Charles Talbott y tient une blanchisserie; sa mère Dorothy est femme au foyer, elle est aussi une fervente adepte de la Science Chrétienne. Gloria a une sœur aînée Mary Louise qui se fera connaitre comme actrice sous le nom de Lori Talbott.

Gloria Talbott apparaît au cinéma comme figurante à quelques reprises durant son enfance et son adolescence. En 1947, elle est élue Miss Glendale et, en 1951, elle fait ses débuts à la télévision. C’est d’ailleurs au petit écran qu’elle consacrera l’essentiel de sa carrière, avec des participations à des dizaines de séries, parmi lesquelles on peut citer, entre autres, «The Cisco Kid», «Zorro», «Bonanza», «Au nom de la loi», «Les incorruptibles», «Gunsmoke» ou «Perry Mason». Néanmoins, son passage au Septième Art n’est pas inintéressant. Dès 1952, on la revoit dans les salles obscures et, en 1955, elle a l’opportunité de se faire remarquer en incarnant la fille de Joan Bennett dans «La cuisine des anges» (1954), de Michael Curtiz, et celle de Jane Wyman dans «Tout ce que le ciel permet» (1955), de Douglas Sirk.

Les amateurs se rappellent particulièrement de Gloria Talbott dans quatre films d’horreur et de science-fiction de série B. Dans «The cyclops» (1957) de Bert I. Gordon, elle a l’horrible surprise de retrouver son petit ami, porté disparu dans la jungle sud-américaine, sous les traits d’un géant mutant à l’œil unique, et dans «La fille du docteur Jekyll» (1957) de Edgar G. Ulmer, elle apprend, à son grand désarroi, qu’elle est la fille du tristement célèbre savant. Elle n’a pas plus de chance avec «Les monstres sur notre planète» (1958) de Gene Fowler Jr., dans lequel elle découvre qu’elle a épousé sans le savoir un extra-terrestre malfaisant ayant pris les traits de son fiancé interprété par Tom Tryon. Elle apparaît sous un jour plus antipathique dans «La femme sangsue» (1960) de Edward Dein, mais le sort qu’on lui réserve n’est guère enviable puisqu’elle finit victime d’une femme ayant besoin des sécrétions extraites de glandes pinéales humaines pour conserver sa jeunesse.

Cette vedette a également à son actif plusieurs westerns comme «Les voyous du Texas» (1956) de Albert Brand; «Fureur sur l’Oklahoma» (1957) de Francis D. Lyon; «La chevauchée des vaqueros» (1958) de Charles Marquis Warren; «Les Comanches passent à l’attaque» (1959) de Gene Fowley Jr., dans le rôle d’une Indienne nommée Shona; ou encore «Oklahoma Territory» (1960) de Edward L. Cahn. Le producteur Alfred Zugsmith choisit Gloria Talbott pour figurer parmi les pensionnaires d’une maison de correction pour délinquantes dans «Girls Town» (1959) réalisé par Charles F. Haas, dont le casting hétéroclite rassemble, entre autres, Mamie Van Doren, Paul Anka, Mel Tormé, les Platters ou encore Sheilah Graham. Dès 1961, au grand écran, on ne la voit plus que dans deux westerns, «Représailles en Arizona» (1965), de William Witney avec Audie Murphy, et «Un œil pour un œil» (1966), de Michael D. Moore avec Robert Lansing, mais elle reste bien active à la télévision. Gloria Talbott se retire en 1967 pour profiter de la vie de famille. Mariée à quatre reprises elle est mère de deux enfants. C’est auprès de son quatrième époux, le dentiste Patrick Mulcahy, qu’elle passe les dernière années de sa vie. Elle meurt le 19 septembre 2002, emportée par une pneumonie.

© Marlène PILAETE