1947 Film sans titre (film ohne titel) de Rudolf Jugert avec Hans Söhnker, Irene von Meyendorff & Willy Fritsch | 1952 Mandragore (alraune) de Arthur Maria Rabenalt avec Erich von Stroheim, Harry Meyen & Karlheinz Böhm | 1958 Le troisième témoin (der mann, der sich verkaufte) de Josef von Báky avec Kurt Ehrhardt & Hansjörg Felmy | 1961 Catherine de Russie (Caterina di Russia) de Umberto Lenzi avec Sergio Fantoni & Ennio Balbo | ||
Hildegard Frieda Albertine Knef naît le 28 décembre 1925 à Ulm, ville du Sud de l’Allemagne. Son père Hans Knef, un vétéran décoré de la Première Guerre mondiale, meurt de syphilis alors qu’elle a à peine six mois. Sa mère Friede déménage à Berlin et travaille dans une usine. Hildegard quitte l’école à quinze ans. La jeune fille est ensuite employée par les Studios UFA, au département des dessins animés. Parallèlement, elle suit des cours de comédie à l’Ecole de Cinéma de Babelsberg.
Sous le troisième Reich, Hildegard Knef apparaît dans quelques films qui ne sortiront qu’après la guerre. Après la capitulation de l’Allemagne nazie, elle est arrêtée et emprisonnée par les troupes soviétiques. Elle ne sera libérée qu’en 1946. Hildegard tourne alors «Les assassins sont parmi nous» (1946) de Helmut Käutner, film qui la révèle au grand public. L’année suivante, elle remporte un prix d’interprétation au Festival de Locarno pour son rôle de la jeune Christine Fleming dans «Film sans titre» (1947) de Rudolf Jugert. En 1950, lors d’un premier séjour à Hollywood, David O. Selznick la courtise et lui demande de signer un contrat, en modifiant son nom et ses origines allemandes. Elle refuse catégoriquement, retourne en Europe et fait scandale en tournant nue dans «Confession d’une pécheresse» de Willi Forst. Le film est un succès mondial et Hildegard est élevée au rang de star.
Par la suite, Hildegard Knef s’installe de nouveau aux Etats-Unis, signe pour deux films avec la Twentieth Century Fox, et sous le nom américanisé d’Hildegard Neff, elle partage l’affiche avec Tyrone Power dans «Mission à Trieste» (1952) et Gregory Peck dans «Les neiges du Kilimanjaro» (1952). Cette même année, elle rejoint la France pour tourner dans le film de Julien Duvivier, «La fête à Henriette» (1952), puis elle gagne la Grande-Bretagne pour jouer sous la direction de Carol Reed dans «L’homme de Berlin» (1953). Le public peut encore apprécier sa beauté et son talent dans: «Madeleine et son légionnaire» (1957) avec Bernhard Wicki, «La fille de Hambourg» (1957) avec Daniel Gélin et «Cri d’angoisse» (1958) avec Van Johnson. En 1959, sa prestation dans «Le troisième témoin» de Josef von Báky lui vaut un prix d’interprétation par l’Académie du Cinéma Germanique. Entre 1954 et 1965, elle joue triomphalement à Broadway 675 fois dans «Ninotchka», la comédie musicale de Cole Porter.
En 1963, forte de son expérience théâtrale new-yorkaise, Hildegard Knef débute avec succès, une carrière de chanteuse. Sa voix particulière, profonde et rauque, enchante le public. Elle interprète Bertolt Brecht, mais également ses propres textes. En 1970, elle écrit un best-seller autobiographique: «Der geschenkte gaul». Jusqu’à la fin des années quatre-vingt, elle participe à plusieurs œuvres cinématographiques internationales, des documentaires et des productions télévisées. Elle apparaît notamment aux côtés de Henry Fonda dans «Fedora» (1978), film méconnu de Billy Wilder. En 1975, elle sort une première fois victorieuse d’une lutte contre un cancer du sein. Face à ce fléau qu’elle doit combattre à plusieurs reprises, Hildegard Knef gagne la sympathie de beaucoup de gens à travers le monde. Elle s’investi énormément pour combattre cette maladie, mais, affaiblie par une pneumonie, elle s’éteint à Berlin le 1er février 2002. En 2009, son autobiographie est adaptée au cinéma par Kai Wessel sous le titre d’«Hilde», son rôle est interprété par Heike Makatsch.
© Philippe PELLETIER
1944 | Träumerei – de Harald Braun
avec Mathias Wieman
Scènes coupées au montage Die brüder Noltenius – de Gerhard Lamprecht avec Karl Mathias Entre hier et demain ( zwischen gestern und morgen ) de Harald Braun avec Viktor de Kowa |
1945 | Fahrt ins glück – de Erich Engel
avec Käthe Dorsch
Sous les ponts ( unter den brücken ) de Helmut Käutner avec Carl Raddatz |
1946 | Les assassins sont parmi nous ( die mörder sind unter uns ) de Wolfgang Staudte avec Arno Paulsen |
1947 | Film sans titre ( film ohne titel ) de Rudolf Jugert
avec Willy Fritsch
Prix d’interprétation féminine au festival international du cinéma de Locarno, Suisse |
1950 | Confession d’une pécheresse ( die sünderin ) de Willi Forst
avec Gustav Fröhlich
La légion des damnés / Le traître ( decision before dawn ) de Anatole Litvak avec Richard Basehart |
1951 | Deux cœurs… Une mélodie ( es geschehen noch wunder ) de Willi Forst
avec Marianne Wischmann
Les amants tourmentés / La nuit sur la route ( nachts auf den straßen ) de Rudolf Jugert avec Hans Albers |
1952 | Mission à Trieste / Courrier diplomatique ( diplomatic courier ) de Henry Hathaway
avec Tyrone Power
Les neiges du Kilimanjaro ( the snows of Kilimanjaro ) de Henry King avec Gregory Peck Morton a-t-il tué ? ( night without sleep ) de Roy Ward Baker avec Gary Merrill Mandragore / Mandragore, la fille sans âme ( alraune ) de Arthur Maria Rabenalt avec Erich von Stroheim La fête à Henriette – de Julien Duvivier avec Michel Auclair Illusion ( illusion in moll ) de Rudolf Jugert avec Hardy Kruger |
1953 | L’homme de Berlin ( the man between ) de Carol Reed
avec James Mason
Histoire d’un grand amour ( eine liebesgeschichte ) de Rudolf Jugert avec O.W. Fischer Sans toi je n’ai plus rien / Près de toi, chérie ( bei dir war es immer so schön ) de Hans Wolff avec Willi Forst Seulement apparition |
1954 | Svengali – de Noel Langley
avec Terence Morgan
Confession entre quatre yeux ( geständnis unter vier augen / treffpunkt Kanalstrße ) de André Michel avec Hans Christian Blech |
1957 | Madeleine et le légionnaire ( Madeleine und der legionär ) de Wolfgang Staudte
avec Bernhard Wicki
La fille de Hambourg – de Yves Allégret avec Daniel Gélin |
1958 | Cri d’angoisse / Le traqué de Berlin ( subway in the sky ) de Muriel Box
avec Van Johnson
Le troisième témoin ( der mann, der sich verkaufte ) de Josef von Báky avec Kurt Ehrhardt Prix d’Argent du cinéma du meilleur second rôle féminin aux prix du cinéma germanique, Allemagne |
1959 | Les conquérants de la vallée sauvage ( la strada dei giganti ) de Guido Malatesta avec Chelo Alonso |
1961 | Les liaisons douteuses ( Lulu ) de Rolf Thiele
avec Mario Adorf
Catherine de Russie ( Caterina di Russia ) de Umberto Lenzi avec Sergio Fantoni |
1962 | L’opéra de quat’sous ( die dreigroschenoper ) de Wolfgang Staudte
avec Lino Ventura
Ballade pour un voyou – de Jean-Claude Bonnardot avec Philippe Noiret Landru – de Claude Chabrol avec Charles Denner Le tueur à la rose rouge ( hipnosi / dummy of death / hypnosis / ipnosi / nur tote zeugen schweigen ) de Eugenio Martín avec Jean Sorel |
1963 | Gibraltar / Alerte à Gibraltar ( misión en el estrecho / spionaggio a Gibilterra ) de Pierre
Gaspart-Huit avec Gérard Barray
Le grand jeu de l’amour ( das große liebesspiel ) de Alfred Weidenmann avec Paul Hubschmid Mozambique / Le secret de la liste rouge ( blonde fracht für Sansibar ) de Robert Lynn avec Steve Cochran Toujours au-delá ( warterzimmer zum jenseits ) de Alfred Vohrer avec Götz George |
1964 | Condamnés au péché ( verdammt zur sünde / die festung ) de Alfred Weidenmann avec Martin Held |
1967 | Le peuple des abîmes / Le continent perdu ( the lost continent / the dying sea / lost island / the people of Abrimes ) de Michael Carreras avec Eric Porter |
1975 | Jeder stirbt für sich allein – de Alfred Vohrer
avec Carl Raddatz
DO Hildegard Knef und ihre lieder Hildegard / Knef and her songs – de David Hamilton, François Reichenbach & Gérard Vandenberg |
1977 | ...Und die bibel hat doch recht – de Harald Reinl
avec Werner Jacobs
Seulement apparition |
1978 | Fedora – de Billy Wilder avec Henry Fonda |
1980 | Checkpoint Charlie ( Warum die UFOs unseren salat klauen ) de Hans Jürgen Pohland avec Curd Jürgens |
1984 | L’avenir d’Emilie / Envols et entraves ( flügel und fesseln ) de Helma Sanders-Brahms avec Brigitte Fossey |
1988 | Démoniaque présence ( witchery / witchcraft / malefiche presenze / ghosthouse two / la casa quattro ) de Fabrizio Laurenti avec Richard Farnworth |
1991 | Haus am see – de Ilse Hofmann avec Hans Korte |
1995 | DO Für mich soll’s rosen regnen – de Walter Harch avec Konstantin Wecker |
1998 | Eine fast perfekte hochzeit – de Reinhard Schwabenitzky avec Alexander Goebbel |
2000 | DO Marlene Dietrich : Her own song – de David Riva
avec Volker Schlöndorff
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1977 ) Caméra d’Or de Berlin, Allemagne ( 2000 ) Bambi pour l’ensemble de sa carrière aux Prix Bambi, Allemagne ( 2001 ) |