1949 Le chevalier de Londres (the elusive pimpernel) de Michael Powell & Emeric Pressburger avec David Niven | 1953 Les bons meurent jeunes (the good die young) de Lewis Gilbert avec Laurence Harvey & Richard Basehart | 1964 Le cher disparu (the loved one) de Tony Richardson avec Rod Steiger, John Gielgud, Tab Hunter & Liberace | 1972 L’affaire Nelson (the Nelson affair) de James Cellar Jones avec Peter Finch & Glenda Jackson | ||
Née le 26 février 1922 à Barnt Green, dans la banlieue de Birmingham, en Angleterre, Margaret Leighton est la fille de Augustus-George Leighton, directeur d’une usine de textile, et de Doris Evans, issue de la grande bourgeoisie. Elle fait ses études dans une institution religieuse pour jeunes filles. Elle prend des cours de diction et devient très vite la vedette des spectacles de fin d’année. À seize ans, alors que ses professeurs l’encouragent à passer le concours d’entrée à Cambridge, elle convainc son père et auditionne au «Repertory Theatre» de Birmingham. Elle obtient un petit rôle qui n’est pas concluant et est reléguée à la figuration. Ses années de «vaches maigres» durent jusqu’en 1943 ou elle accède enfin au vedettariat avec une adaptation de la pièce de James Barrie, «Le petit ministre». L’année suivante, lorsque Laurence Olivier et Ralph Richardson l’a voit jouer dans une pièce de Pirandello «Six personnages en quête d’auteur», ils décident de l’engager à l’«Old Vic Theatre». Margaret Leighton y joue des pièces classiques du répertoire, tels que «Henry V», ou encore «Le Roi Lear». Elle entame une relation passionnée avec Ralph Richardson, de vingt ans son aîné. En 1947, elle épouse Max Reinhardt, un éditeur d’origine autrichienne. Elle quitte le giron de Laurence Olivier et de Ralph Richardson pour commencer une carrière dans le théâtre commercial, en jouant, notamment, avec Robert Donat.
C’est en 1947 qu’elle fait ses débuts au cinéma sous la houlette du producteur Alexander Korda. Si son premier film, «Winslow contre le Roi», sorti en 1948, de Anthony Asquith, est un succès, son second, «La grande révolte» de Anthony Kimmins, avec David Niven se révèle être un échec. Malgré ses collaborations avec Alfred Hitchcock, pour «Les amants du Capricorne», ou encore Michael Powell pour «Le Chevalier de Londres», sa carrière cinématographique ne décolle pas. Déçue, elle décide de revenir vers ses premières amours, le théâtre. Elle retrouve Ralph Richardson en 1952 pour le Festival Shakespeare. Les années cinquante sont riches théâtralement, elle connaît un triomphe dans «Tables séparées» de Terence Rattigan. Pour le grand écran, elle interprète la femme trompée par Laurence Harvey dans «Les bons meurent jeunes» (1954) de Lewis Gilbert, puis de la femme acariâtre de David Niven dans «Court Martiale» (1955) de Anthony Asquith. En 1959, Margaret s’embraque pour Hollywood. Son premier film américain est «Le bruit et la fureur» (1959) de Martin Ritt, pour un rôle d’alcoolique nymphomane, mère de Joanne Woodward. Sentimentalement elle erre entre relations destructrices et dépression. Remariée successivement avec Laurence Harvey et Michael Wilding, elle collectionne des aventures parallèles, notamment avec Anthony Quinn et Robert Stephens.
Par la suite, ses participations au cinéma se font de plus en plus sporadiques. En 1966, Margaret Leighton est de la distribution de «Frontière chinoise», le dernier film de John Ford. En 1970, l’actrice est nommée pour l’Oscar du meilleur second rôle pour son interprétation de Mrs. Maudsley dans «Le Messager» de Joseph Losey. Mais, lors du tournage, elle commence à manifester des signes de plus en plus invalidant de ce qu’elle pense être une crise d’arthrose et qui s’avère être une sclérose en plaque. L’évolution de la maladie, aggravée par une forte consommation d’alcool, fait que Margaret Leighton décède le 13 janvier 1976, quelques jours après la dernière représentation d’«Une famille et une fortune» ou elle a retrouvé Alec Guinness, son complice des années «Old Vic».
© Christophe LAWNICZAK – Source Muriel LHERMÉ
1948 | La grande révolte / Le prétendant ( Bonnie prince Charlie ) de Anthony Kimmins
avec David Niven
Winslow contre le roi / L’affaire Winslow ( the Winslow boy ) de Anthony Asquith avec Robert Donat |
1949 | Les amants du capricorne ( under capricorn ) de Alfred Hitchcock
avec Ingrid Bergman
Le chevalier de Londres ( the elusive pimpernel / the fighting pimpernel ) de Michael Powell & Emeric Pressburger avec David Niven Egarements ( the astonished heart ) de Anthony Danborough & Terence Fisher avec Celia Johnson |
1950 | Home at seven / Murder on Monday – de Ralph Richardson avec Jack Hawkins |
1951 | Le retour de Bulldog Drummond ( calling Bulldog Drummond ) de Victor Saville
avec Walter Pidgeon
The Holly and the Ivy – de George More O’Ferrall avec Ralph Richardson |
1953 | Les bons meurent jeunes / L’engrenage ( the good die young ) de Lewis Gilbert avec Laurence Harvey |
1954 | The Teckman mystery – de Wendy Toye
avec John Justin
Un mari fidèle / Un mari presque fidèle ( the constant husband ) de Sidney Gilliat avec Rex Harrison |
1955 | Court martiale ( Carrington , V.C. / court martial ) de Anthony Asquith avec David Niven |
1956 | Etrange passion / L’étranger amoureux ( the passionate stranger / a novel affair ) de Muriel Box avec Ralph Richardson |
1959 | Le bruit et la fureur ( the sound and the fury ) de Martin Ritt avec Yul Brynner |
1961 | Les femmes du général / Mademoiselle et son dragon ( waltz of the toreadors / the amourous general ) de John Guillermin avec Peter Sellers |
1963 | Que le meilleur l’emporte ( the best man / Gore Vidal’s the best man ) de Franklin J. Schaffner avec Henry Fonda |
1964 | Le secret du docteur Whitset ( the third secret ) de Charles Crichton
avec Stephen Boyd
Le cher disparu ( the loved one ) de Tony Richardson avec Rod Steiger |
1966 | Frontière chinoise ( 7 women / seven women ) de John Ford avec Anne Bancroft |
1969 | La folle de Chaillot ( the madwoman of Chaillot ) de Bryan Forbes avec Katharine Hepburn |
1970 | Une belle tigresse ( X, Y and Zee / Zee & Co ) de Brian G. Hutton
avec Michael Caine
Le messager ( the go-between ) de Joseph Losey avec Julie Christie BAFTA du meilleur second rôle féminin aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Prix KCFCC du meilleur second rôle féminin par le cercle des critiques de cinéma de Kansas City, USA |
1972 | La vie tumultueuse de Lady Caroline Lamb ( Lady Caroline Lamb ) de Robert Bolt
avec Richard Chamberlain
L’affaire Nelson ( the Nelson affair / a bequest to the nation ) de James Cellar Jones avec Peter Finch |
1973 | Frankenstein ( Frankenstein : The true story / Dr. Frankenstein ) de Jack Smight
avec Michael Sarrazin
Frissons d’outre-tombe / Les mystères d’outre-tombe ( from beyond the grave / creatures / creatures from beyond the grave / tales from beyond the grave / tales from the beyond / the undead ) de Kevin Connor avec Donald Pleasence |
1974 | Galileo ( Galileo Galilei ) de Joseph Losey
avec John Gielgud
Great expectations – de Joseph Hardy avec Sarah Miles |
1976 | Trial by combat / Dirty knight’s work / Choice of weapons – de Kevin Connor avec John Mills |