1950 Andalousie (el sueño Andalucía) de Luis Lucia avec Luis Mariano, Carmen Sevilla & José Nieto | 1959 Le temps du Charleston (y después del cuplé) de Ernesto Arancibia avec Félix Fernández & Manuel Alexandre | 1960 Pelusa (la cenicienta del circo) de Javier Setó avec José Cordero, Viviane Romance & Eduardo Hernández | 1978 Deseo carnal – de Manuel Iglesias avec Ágata Lys, Tony Fuentes, Verónica Miriel & José Riesgo | ||
Marujita Díaz Ruiz, de son nom de baptême qui donnerait en français «Marie du Doux Nom», nait à Séville dans le quartier de Triana, le 27 avril 1932. Son père est un ex-machiniste de théâtre, devenu charpentier, mais aussi doté d’une très belle voix. Et bon sang ne saura mentir, Marujita fait ses premiers pas sur les planches à six ans. En 1948, engagée dans une troupe de danses populaires andalouses, elle monte à Madrid puis chante comme choriste de revues musicales avant de devenir soliste comme dans «A todo color», des frères Fernández Shaw, à l’affiche du théâtre Lope de Vega en 1950.
Marujita Díaz débute en parallèle au cinéma dans des films principalement musicaux comme «La Cigarra» (1948) de Florián Rey, avec Imperio Argentina et Miguel Ligero ou «Andalousie» (1950) de Bernard Vernay, avec Luis Mariano et Carmen Sevilla mais les spectateurs l’aperçoivent également dans «Déracinés» (1951) de José Antonio Nieves Conde, sur l’exode vers la ville de paysans pauvres avec notamment Luis Peña et María Asquerino. En 1952, Marujita obtient son premier grand rôle principal dans «Puebla de las mujeres» de Antonio del Amo, où tout un village se ligue pour la marier à un jeune médecin remplaçant, interprété par Rubén Rojo, qui, de facto, restera au pays.
Marujita Díaz, travailleuse acharnée, chanteuse et danseuse populaire piquante et délurée, également excellente actrice dans le registre comique (elle roule des yeux comme personne), comme dans celui du drame et de la sobriété, est l’une des artistes espagnoles incontournables des années 1950 et 60. Toute sa personnalité éclate notamment dans deux films de Javier Setó, «Pelusa» (1960) qu’elle a elle-même produit, et où elle remplace dans un cirque, son vieux père de clown, Roberto Rey, devenu alcoolique à la suite de sa séparation d’avec sa trop hautaine et inaccessible femme française, Viviane Romance; et «El globo azul» (1963) où virevoltante diva des années 1920, elle se fait finalement «domptée» par son avocat alias José Suárez plus asturien taciturne que jamais.
Elle tourne aussi en Amérique du sud, «La pérgola de las flores» (1965), adaptation par Román Viñoly Barreto d’une comédie musicale évoquant le monde estudiantin de Santiago du Chili des années 1920. Les deux décennies suivantes, tout en n’abandonnant, ni la scène, ni le cinéma, Marujita Díaz est très présente à la télévision dans des émissions de variétés et des feuilletons. Elle dirige aussi, de longues années, sa propre compagnie de revues en Amérique latine.
Mais la fougueuse Andalouse, l’est aussi à la ville. Après avoir épousé en 1958, un Vénézuélien aux lointaines origines corses, Espartaco Santoni, avec qui elle tournera plusieurs films, Marujita Díaz devient la brève compagne du célèbre danseur et chorégraphe espagnol Antonio Gades. Enfin à l’aube du XXIème siècle, Marujita, partage sa vie, sous le feu des médias ravis, avec un jeune Cubain, de très loin son cadet, Dinio García Leiva, Jamais assagie, toujours prête à tous les combats dont celui contre le cancer, Marujita Díaz décède dans une clinique madrilène, le 23 juin 2015, elle avait quatre-vingt trois ans, Cette grande passionnée de la vie, qui a toujours regretté de ne pas avoir eu d’enfants, laisse de très nombreux orphelins de son art et de son talent si typiquement espagnols.
© Caroline HANOTTE
1948 | La cigale ( la cigarra ) de Florián Rey avec Imperio Argentina |
1949 | Le roi de la Sierra Morena ( el rey de Sierra Morena ) de Adolfo Aznar
avec Rafael Calvo
La révoltée ( la revoltosa ) de José Díaz Morales avec Tony Leblanc DA Aventuras de Esparadrapo – de Ángel de Echenique Seulement voix |
1950 | Andalousie – de Robert Vernay
avec Carmen Sevilla
Andalousie ( el sueño Andalucía ) de Luis Lucia avec Luis Mariano Version espagnole de « Andalousie» |
1951 | Una cubana en España – de Luis Bayón Herrera
avec Rafael Bardem
Déracinés ( surcos ) de José Antonio Nieves Conde avec Luis Peña Seulement apparition |
1952 | Aventuras y desventuras de Eduardini / Ay, tu madre – de Fernando Robles Polo
avec José Nieto
Puebla de las mujeres – de Antonio del Amo avec Rubén Rojo |
1953 | El pescador de coplas – de Antonio del Amo
avec Manuel Zarzo
+ chorégraphie |
1954 | El ceniciento – de Juan Lladó avec Miguel Gila |
1955 | Good Bye, Sevilla – de Ignacio F. Iquino avec Tullio Carminati |
1956 | El genio alegre – de Gonzalo Delgrás avec Rafael Arcos |
1957 | Ángeles sin cielo / Gioventù disperata / Il ragazzo dal cuore di fango – de Sergio Corbucci
& Carlos Arévalo avec Renato Baldini
Polvorilla – de Florián Rey avec Virgilio Teixeira |
1959 | Le temps du Charleston ( y después del cuplé ) de Ernesto Arancibia
avec Félix Fernández
Trois anges noirs ( tres angelitos negros ) de Fernando Cortés avec Pedro Vargas |
1960 | La corista / La cupletista enamorada – de José María Elorrieta
avec Antonio Riquelme
Pelusa ( la cenicienta del circo ) de Javier Setó avec José Cordero Prix de la meilleure star féminine aux prix du syndicat national du spectacle, Espagne |
1961 | La cumparsita / Canción de arrabal – de Enrique Carreras
avec Luis Peña
Abuelita Charlestón – de Javier Setó avec Germán Cobos |
1962 | La chaste Susanne ( la casta Susana ) de Luis César Amadori avec Armand Mestral |
1963 | El globo azul / Lulú – de Javier Setó
avec Guadalupe Muñoz Sampedro
Han robado una estrella – de Javier Setó avec Roberto Rey La revoltosa – de José Díaz Morales avec Teresa Lorca Seulement apparition |
1964 | CM Visitando a las estrella – de Julián de La Flor
avec Stephen Boyd
Seulement apparition |
1965 | La pérgola de las flores – de Román Viñoly Barreto avec Antonio Prieto |
1968 | CM Flash 22 – de Félix Martialay
avec Juan Luis Galiardo
Seulement apparition |
1971 | Carmen Boom ( grazie zio, ci provo anch’io ) de Nick Nostro
avec Riccardo Garrone
Les amants du diable ( las amantes del diablo / i diabolici convegni ) de José María Elorrieta avec Espartaco Santoni Seulement apparition |
1974 | La boda o la vida – de Rafael Romero Marchent
avec José Luis Sáenz de Heredia
Seulement apparition |
1975 | Canciones de nuestra vida – de Eduardo Manzanos Brochero
avec Alfredo Mayo
Seulement chansons |
1976 | El avispero – de Ramón Barce avec Roland Lesaffre |
1978 | Deseo carnal – de Manuel Iglesias avec Tony Fuentes |