![]() 1972 La conquête – de Jacques Gagné avec Frédérique Collin, Michelle Rossignol, Gilles Renaud & Raymond Cloutier | ![]() 1989 Cruising bar – de Robert Ménard avec Michel Côté, Louise Marleau, Geneviève Rioux & Diane Jules | ![]() 2010 En terrains connus – de Stéphane Lafleur avec Fanny Mallette, Francis La Haye & Sylvain Marcel | ![]() 2012 Le démantèlement – de Sébastien Pilote avec Gabriel Arcand, Gilles Renaud, Lucie Laurier & Louis Amiot | ||
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C’est au Québec que Michel Daigle naît le 4 mai 1945. Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 1971 (il y côtoie notamment l’actrice Marie Tifo), le jeune homme débute tout d’abord sur les planches, notamment au Théâtre du Trident, avant de se tourner rapidement vers le petit écran où il y cumule de nombreux rôles de soutien.
On le voit tout d’abord à Radio-Canada, dans le téléroman scénarisé par Victor-Lévy Beaulieu «Les As» (1977) où il tient le rôle de Robert Bérubé, avant d’enchaîner les emplois de personnages effacés mais utiles pour nombre de séries ou de feuilletons télévisés. Si on le reconnaît au hasard de quelques tournages cinématographiques, il est, entre autres, le gérant d’un restaurant dans «Au clair de la lune» (1982) de André Forcier ou un policier dans la comédie policière française «Hold-Up» de Alexandre Arcady en 1985, aux côtés d’un Jean-Paul Belmondo en pleine forme, il lui faut attendre le milieu des années 1980 pour qu’enfin il accède à des rôles qui vont faire de lui un visage familier des téléspectateurs canadiens, notamment avec son personnage de «Nounou» pour la série sportive «Lance et compte» en 1986 (il campera ce personnage jusqu’à la toute fin, en 2015). Ce rôle du soigneur de l’équipe du National lui vaut l’accolade de ses pairs, mais aussi de la faveur du public qui garde toujours un souvenir attachant de l’épisode où on peut y voir Nounou, bouleversé de décrocher le fameux chandail numéro 13, alors que Pierre Lambert (Carl Marotte) se voit interdit de glace ce soir-là. Grâce à la popularité de ce personnage, Michel Daigle peut continuer une riche carrière au petit écran des années 1980 aux années 2000. On le voit notamment interpréter le rôle du père de Valérie Gagné dans «Chop Suey» (1986/94) ou celui du propriétaire du snack-bar, Edouard Lirette, pour le feuilleton «Virginie» (1996/2010). Le temps de quelques scènes, il est aussi le partenaire de Danielle Darrieux dans la série franco-québécoise «Jalna», réalisée par Philippe Monnier en 1994.
Au-delà de la popularité de Nounou, Michel Daigle acquiert aussi une notoriété certaine avec ses compositions remarquées dans une dizaine d’autres productions cinématographiques. On le remarque en prêtre dans «La veuve de Saint-Pierre» (1987) de Patrice Leconte, auprès de Juliette Binoche et Daniel Auteuil, en propriétaire de la station-service dans «Le vendeur» (2010) de Sébastien Pilote ou alors dans le rôle de Valérien, ami du lutin Samuel (Xavier Morin-Lefort) désireux de ramener son amoureuse malade au pays du Père-Noël (Benoît Brière), dans «Station Nord» (2002) de Jean-Claude Lord. Pour son dernier rôle au cinéma, il est le concierge dans «Le démantèlement» (2012) un drame rural écrit et réalisé par Sébastien Pilote, avec Gabriel Arcand.
Très présent sur les planches jusqu’à la fin de sa vie, on peut applaudir Michel Daigle dans des pièces telles que «C’était avant la guerre» de Marie Laberge, «Charbonneau et le chef» de Jean Thomas McDonough, «Des souris et des hommes» de John Steinbeck, «L’amuse-gueule» de Gérard Lauzier, «Ti-Coq» de Gratien Gélinas ou encore «Parents à vie» de Bruno Marquis et Marylise Tremblay au théâtre d’été des Cascades. À l’affiche de la série télévisée «O’» depuis 2012, on apprend son décès le 15 janvier 2015 à l’hôpital de Montmagny, des suites d’un cancer du pancréas, maladie qu’il cachait à son public.
© Alexandre CARLE

1972 | La conquête – de Jacques Gagné avec Frédérique Collin |
1981 | Les beaux souvenirs – de Francis Mankiewicz avec Monique Spaziani |
1982 | Au clair de la lune – de André Forcier
avec Guy L’Ecuyer
Lucien Brouillard – de Bruno Carrière avec Pierre Curzi |
1983 | Bonheur d’occasion – de Claude Fournier avec Marilyn Lightstone |
1984 | Le jour S... – de Jean-Pierre Lefebvre
avec Marie Tifo
C’est congés aujourd’hui – de ? avec Suzanne Lemoine |
1985 | Hold-up – Alexandre Arcady avec Jean-Paul Belmondo |
1988 | À corps perdu – de Léa Pool avec Johanne-Marie Tremblay |
1989 | Cruising bar – de Robert Ménard
avec Michel Côté
L’abîme du rêve – de Laurette Deschamps avec Rita Lafontaine |
1993 | Mon ami Max – de Michel Brault avec Marthe Keller |
1999 | La veuve de Saint-Pierre – de Patrice Leconte avec Juliette Binoche |
2002 | Station Nord – de Jean-Claude Lord avec Benoît Brière |
2003 | L’espérance – de Stefan Pleszczynski avec Patrick Labbé |
2008 | Je me souviens – de André Forcier avec Roy Dupuis |
2009 | La donation – de Bernard Emond
avec Elise Guilbault
Filière 13 – de Patrick Huard avec Guillaume Lemay-Thivierge |
2010 | Le vendeur – de Sébastien Pilote
avec Gilbert Sicotte
En terrains connus – de Stéphane Lafleur avec Fanny Mallette |
2012 | Le démantèlement – de Sébastien Pilote avec Gabriel Arcand |