Ray Danton

Fils de Jack Caplan et de Myrtle (née Menkin), Ray Danton naît Raymon Caplan, le 19 septembre 1931, à New-York aux Etats-Unis. Il est un descendant de Gaon de Vilna, un rabbin et érudit juif orthodoxe influent du XVIIIème siècle. Parallèlement à ses études à l’Université de Pittsburgh, il débute dans le monde du spectacle, à l’age de 12 ans, comme acteur-enfant sur les ondes de NBC dans l’émission radiophonique «Let’s pretend». En 1946, il s’inscrit à la Carnegie Technical School pour y suivre des cours d’art dramatique et de mise en scène. Pendant quelques années, il peaufine son apprentissage dans divers productions théâtrales et côtoie Tallulah Bankhead, Lizabeth Scott ou Sarah Churchill. Sa participation à la Guerre de Corée, dans l’infanterie de l’Armée Américaine met en veille sa carrière.

Démobilisé en 1953, Ray Danton se rend à Hollywood et cède aux attraits de la télévision. Il se fait repérer par les chasseurs de talent d’Universal Studios. Son allure virile est très vite mise à contribution dans un western «Le grand chef» (1954) de George Sherman, évocation de la vie du chef des Sioux Crazy Horse incarné par Victor Mature tandis que Ray Danton devient son rival Little Big Man. Pour son deuxième rôle dans «Pilleurs d’épaves» un film d’aventure de Abner Biberman, il ravit presque la vedette à Rory Calhoun et enlève en même temps la star féminine Julie Adams qu’il épouse le 20 février 1955, deux enfants Mitchell et Steve naîtrons. Le couple divorcera en 1981. Son teint bistre, le regard sombre et inquisiteur, les cheveux gominés ajoutent à une séduction sauvage, un cliché qui lui colle si bien à la peau que le studio l’oriente vers des rôles inquiétants. Il incarne un malade mental dans «L’évadé de la nuit» (1956), où il tue le père de sa fiancée, Colleen Miller, après que celui-ci lui ait refusé de lui donner sa main, puis tente de la tuer à son tour en voulant la noyer. Dans le même registre, Charles F. Haas en fait un violeur en série dans «Les disciples du mal» (1959), où il partage la vedette avec Mamie Van Doren et Steve Cochran. Dans «La chute d’un caïd» (1959), inspirés de faits réels signé Budd Boetticher, il campe l’impitoyable gangster Jack Diamond, avec comme partenaires Karen Steele et Elaine Stewart. Il reprend le même rôle dans «Portrait d’un tueur» (1960) de Joseph Pevney. Dans «Le dompteur de femmes» (1961), il interprète le célèbre acteur des films de gangsters des années 30, George Raft.

En 1964, Ray Danton s’installe en Europe, notamment en Italie ou il s’égare dans quelques films à petit budget, dont «Le trésor de Malaisie», «Le léopard de la jungle noire» tous deux de Luigi Capuano. Alors qu’il tourne en Espagne «Corrida pour un espion» (1965) de Maurice Labro, il tombe amoureux de sa partenaire, la sensuelle Pascale Petit, une fille Michaela naît de leur idylle. Il se tourne ensuite vers la mise en scène et réalise notamment trois films d’horreur «Deathmaster» (1972), «La tumba de la isla maldita» (1973) et «Le tueur démoniaque» (1975) avec son épouse Julie Adams. Il créé sa propre société de production à Barcelone avant de revenir aux Etats-Unis en 1975.

Ray Danton se consacre alors principalement à la mise en scène pour Universal qui lui confie la réalisation d’épisodes des séries télévisées à succès telles que: «Quincy» (1976), «L’incroyable Hulk» (1978), «Magnum» (1980), «Cagney et Lacey» (1981), etc. Compagnon depuis plusieurs années de l’actrice Jeannie Austin, il s’éteint le 11 février 1992, des suites d’une insuffisance rénale.

© Gary RICHARDSON