![]() 1944 La cage aux rossignols – de Jean Dréville avec Noël-Noël, Micheline Francey & Georges Biscot | ![]() 1947 La vie en rose – de Jean Faurez avec Louis Salou, François Périer, Simone Valère & Colette Richard | ![]() 1954 Du rififi chez les hommes – de Jules Dassin avec Jean Servais, Carl Möhner & Robert Manuel | ![]() 1960 Vers l’extase – de René Wheeler avec Pascale Petit, Giani Esposito, Serge Sauvion & Nelly Borgeaud | ||
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René Wheeler naît le 8 février 1912 à Paris. Arrivé dans le monde du cinéma comme figurant du film «Moutonnet» (1936) de René Sti, avec dans le rôle-titre le fantaisiste Noël-Noël. L’année suivante, le jeune homme participe avec Noël-Noël à l’écriture de «L’innocent» de Maurice Cammage, avec Madeleine Robinson et Fréhel. Puis il travaille avec Christian Stengel qui réalise la comédie musicale «Je chante» (1938) avec Charles Trénet, Margo Lion, Jean Tissier et Julien Carette ; puis c’est «La famille Duranton» (1938) avec de nouveau Noël-Noël mais aussi Blanchette Brunoy, Jules Berry, Alfred Adam, Sinoël et Jane Sourza. René Wheeler se fait également directeur de production notamment pour «Les Cinq de Lavarède» (1939) avec Fernandel.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, René Wheeler est peu sollicité mais il propose néanmoins en 1944 à Noël-Noël une histoire d’enfants coécrite avec Georges Chaperot. C’est bientôt «La cage aux rossignols» de Jean Dréville. Scénariste désormais reconnu René Wheeler travaille encore pendant la décennie pour des réalisateurs comme Claude Autant-Lara, Gilles Grangier, Henri Decoin et Jacques Tati. En 1949, Wheeler scénariste décide de passer derrière la caméra et met en scène un film «Premières armes» avec Paul Frankeur, Michèle Alfa et le jeune Jean Cordier qui joue un apprenti jockey malmené par la vie et l’égoïsme des adultes. Ce film aurait fortement marqué François Truffaut. Vont suivre deux autres réalisations. «Châteaux en Espagne» (1953), avec pour la version espagnole les dialogues de Juan Antonio Bardem, présente en couleur l’univers des corridas truquées. Maurice Ronet y est un torero raté, jaloux et veule, Danielle Darrieux une Française fascinée malgré elle par la jeunesse et le panache d’un matador interprété par l’authentique matador Pepín Martín Vazquez qui parle le français avec un délicieux accent et qui est abusé par son imprésario plus vrai que nature joué par Juan Calvo. Puis en 1960 René Wheeler met en scène «Vers l’extase», une œuvre qui aborde les conséquences d’une enfance malheureuse et la recherche d’un absolu mystique, avec Pascale Petite, en plein crise ramenée à la raison et à son mari alias Gianni Esposito, par un père missionnaire plein de bon sens, Michel Etcheverry.
Mais René Wheeler, scénariste et dialoguiste de cinéma, c’est aussi une vingtaine de collaborations dans les années cinquante et soixante avec des réalisateurs comme Christian-Jaque, Robert Hossein, Jules Dassin, Jean Grémillon, Henri-Georges Clouzot, Yves Allégret, Gérard Oury et des films aussi célèbres que «Atoll K» (1950) avec Stan Laurel et Oliver Hardy, «Le Salaire de la peur» (1951), «Fanfan la Tulipe» (1951) et «Till l’Espiègle» (1956) de et avec Gérard Philipe, «Du rififi chez les hommes» (1954), «Le salaire de la peur» (1952). Puis c’est la télévision avec notamment «Les faucheurs de marguerites» (1974) de Marcel Camus, avec Bruno Pradal, «Les mystères de Paris» (1980) d’après Eugène Sue, sans oublier «La maison des bois» (1971) de Maurice Pialat, avec Fernand Gravey, un feuilleton tiré du propre livre que René Wheeler a écrit avec son épouse Maria Benedicto.
Installé depuis les années soixante à Honfleur, René Wheeler, trop peu connu comme metteur en scène mais scénariste très prolifique, décède le 11 décembre de l’an 2000, à l’hôpital d’Equemauville dans sa soixante-dix neuvième année.
© Caroline HANOTTE

1936 | Moutonnet – de René Sti
avec Noël-Noël
Seulement apparition |
1937 | L’innocent – de Maurice Cammage avec Madeleine Robinson |
1938 | Je chante – de Christian Stengel
avec Charles Trénet
+ production |
1939 | Les cinq sous de Lavarède – de Maurice Cammage
avec Fernandel
La famille Duraton – de Christian Stengel avec Jules Berry + directeur de production |
1941 | Le mariage de Chiffon – de Claude Autant-Lara
avec Odette Joyeux
Nuits d’alerte – de Léon Mathot avec Gabrielle Dorziat |
1942 | Une étoile au soleil – de André Zwoboda avec Pierre Larquey |
1944 | La cage aux rossignols – de Jean Dréville avec Noël-Noël |
1945 | Sylvie et le fantôme – de Claude Autant-Lara avec Odette Joyeux |
1946 | L’ennemi sans visage – de Maurice Cammage & Robert-Paul Dagan
avec Jim Gérald
Histoire de chanter – de Gilles Grangier avec Luis Mariano |
1947 | Danger de mort – de Gilles Grangier
avec Fernand Ledoux
Les amants du pont Saint-Jean – de Henri Decoin avec Michel Simon La vie en rose – de Jean Faurez avec Louis Salou Prix du meilleur scénario original au festival international du cinéma de Locarno, Suisse |
1948 | Jour de fête – de Jacques Tati avec Paul Frankeur |
1949 | Premières armes – de René Wheeler avec Julien Carette |
1950 | L’amant de paille – de Gilles Grangier avec Jean-Pierre Aumont |
1951 | Atoll K. ( Utopia / escapade / Robinson Crusoeland ) de Léo Joannon
avec Stan Laurel
L’auberge rouge – de Claude Autant-Lara avec Françoise Rosay La plus belle fille du monde – de Christian Stengel avec Paul Bernard Les sept péchés capitaux – de Yves Allégret, Eduardo De Filippo, Claude Autant-Lara, Jean Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim avec Robert Dalban Segment « Le huitième péché » de Georges Lacombe |
1952 | Fanfan la Tulipe – de Christian-Jaque
avec Gérard Philipe
Le salaire de la peur – de Henri-Georges Clouzot avec Yves Montand Douze heures de bonheur / Jupiter – de Gilles Grangier avec Georges Marchal Minuit… Quai de Bercy – de Christian Stengel avec Erich von Stroheim Plume au vent ( pluma al viento ) de Louis Cuny & Ramón Torrado avec Carmen Sevilla Quitte ou double – de Robert Vernay avec Jean Tissier |
1953 | L’amour d’une femme – de Jean Grémillon
avec Micheline Presle
Châteaux en Espagne ( el torero ) de René Wheeler avec Danielle Darrieux Théodora, l’impératrice de Byzance ( Teodora, imperatrice di Bisanzio ) de Riccardo Freda avec Irene Papas |
1954 | Du rififi chez les hommes – de Jules Dassin avec Jean Servais |
1955 | Les salauds vont en enfer – de Robert Hossein avec Henri Vidal |
1956 | Les aventures de Till l’Espiègle – de Gérard Philipe & Joris Ivens
avec Françoise Fabian
Pardonnez nos offenses – de Robert Hossein avec Marina Vlady Reproduction interdite – de Gilles Grangier avec Annie Girardot Méfiez-vous fillettes ! – de Yves Allégret avec Antonella Lualdi |
1957 | La belle et le tzigane – de Jean Dréville & Márton Keleti
avec Nicole Courcel
Filous et compagnie – de Tony Saytor avec Marie Daëms |
1958 | L’ambitieuse – de Yves Allégret avec Richard Basehart |
1960 | Vers l’extase – de René Wheeler avec Pascale Petit |
1961 | Le crime ne paie pas – de Gérard Oury
avec Michèle Morgan
Segment « L’affaire Hugues » |
1962 | Terreur sur la savane / Les aventuriers du Kazaï / Konga-Yo – de Yves Allégret avec Roger Pigaut |
1964 | La soupe aux poulets – de Philippe Agostini avec Jean Servais |
1965 | Le journal d’une femme en blanc – de Claude Autant-Lara avec Marie-José Nat |
1969 | Paix sur les champs – de Jacques Boigelot avec Georges Poujouly |