1981 Amok, les chiens de la peur (Amok!) de Souheil Ben-Barka avec Miriam Makeba & Edmund Purdom | 1988 Passe-passe (quicker than the eye) de Nicolas Gessner avec Ben Gazzara, Dinah Hinz, Jean Yanne & Ivan Desny | 1989 Le raccourci (tempo di uccidere) de Giuliano Montaldo avec Nicolas Cage, Patrice-Flora Praxo & Ricky Tognazzi | 1997 Sucre amer – de Christian Lara avec Anne-Marie Philipe, Jean-Michel Martial, Marc Michel & Maka Kotto | ||
Fils d’un juge de paix et d’une enseignante, Robert Liensol est né Marie Omer Robert Liensol le 9 septembre 1922 à Saint Barthélémy. Il a une sœur jumelle (Régine) et deux autres sœurs et deux frères. Au début des années cinquante, il travaillait au Musée de l’Homme à Paris lorsqu’en 1954, il crée et dirige la «Compagnie des Griots», première troupe de comédiens noirs à exister en France, dans le but de favoriser la promotion des artistes de couleur en leur proposant, grâce à des rôles intéressants, 1) de contribuer à la vulgarisation et à la diffusion des œuvres du théâtre noir, 2) de faire connaitre au public noir des œuvres du répertoire classique français et étranger, 3) de développer une littérature dramatique noir (en suscitant de nouveaux auteurs) et enfin 4) de fonder une école de comédiens noirs. À ses côtés, Darling Légitimus, Théo Légitimus, Jenny Alpha, Bachir Touré, Toto Bissainthe, Thimotée Bassari, Lydia Ewandé, Danièle Van Berkeycke... Cette compagnie dure jusqu’en 1972 (en 1966, sa compagnie fusionne avec celle de Med Hondo devenant ainsi la compagnie Griotsshango) et est à l’origine de créations qui font date: «Les Nègres» (1960) de Jean Genêt sur une mise en scène de Roger Blin, puis «La tragédie du Roi Christophe» (1964), et «Une saison au Congo» (1967) deux pièces de Aimé Césaire.
La carrière de Robert Liensol est vaste et recouvre plus d’un demi-siècle. On se rappelle de ses rôles dans les dramatiques télévisées «La case de l’Oncle Tom» (1963) un épisode tourné dans le cadre de l’émission culturelle «Le théâtre de la jeunesse» ou encore «Les verts pâturages» (1964) dramatique du même Jean-Christophe Averty. En 1967, il débute au cinéma dans l’admirable «Soleil O» de son vieux complice l’acteur réalisateur mauritanien Med Hondo, tourné avec un maigre budget, accueilli contradictoirement par la critique, distribué plusieurs années après, ce film trace le portrait d’un immigré noir qui monte à Paris «au pays de ses ancêtres les Gaulois», une œuvre forte et admirable qui mérite d’être redécouverte aujourd’hui. Par las suite, il tourne «Coco Lafleur candidat» (1978) de son compatriote le réalisateur guadeloupéen Christian Lara, «Amok» (1981) du réalisateur marocain Souheil Ben Barka, «L’exil du roi Behanzin» (1995) de Guy Deslauriers. Dans ce film, son rôle de gardien du roi Behanzin en exile est couronné d’un prix d’interprétation au festival du cinéma de Namur. Sans oublier qu’il partage l’affiche en 1987, avec Jenny Alpha dans le film de Julius Amédée Laou «La vieille quimboiseuse et le majordome».
Robert Liensol a prêté sa voix pour le doublage de nombreux films et apparait dans les coproductions internationales: «La cible» (1984) de Arthur Penn avec Gene Hackman et Matt Dillon, «Passe-passe» (1988) de Nicolas Gessner avec Ben Gazzara et Jean Yanne et «Le raccourci» (1989) de Giuliano Montaldo avec Nicolas Cage. Il est également la voix du grand-père dans les deux épisodes de «Kirikou», dessins animés de Michel Ocelot en 1998 et 2005.
Atteint de la maladie d’Alzheimer au début des années 2000, Robert Liensol déserte peu à peu les plateaux de tournage et les scènes de théâtre. Après une chute dans son appartement, il décède peu après dans un hôpital parisien le 11 février 2010. Peu avant sa disparition, il a fait une dernière apparition dans «Pani pwoblem» de son ami Christian Lara.
© Samuel LÉGITIMUS – Remerciements : http://www.gensdelacaraibe.org
1967 | Soleil O – de Med Hondo avec Théo Légitimus |
1971 | Aminata / Les blancs oiseaux du Dioliba – de Claude Vermorel
Seulement voix |
1978 | Coco la Fleur, candidat – de Christian Lara avec Félix Marten |
1979 | West Indies / West Indies ou les nègres marrons de la liberté – de Med Hondo avec Philippe Clévenot |
1980 | Vivre libre ou mourir – de Christian Lara
avec François Maistre
Neige – de Juliet Berto & Jean-Henri Roger avec Jean-François Stévenin |
1981 | Amok, les chiens de la peur (Amok ! ) de Souheil Ben-Barka avec Miriam Makeba |
1984 | La cible ( target ) de Arthur Penn avec Gene Hackman |
1987 | La vieille quimboiseuse et le majordome – de Julius Amédée Laou avec Jenny Alpha |
1988 | Périgord noir – de Nicolas Ribowski
avec Jean Carmet
Passe-passe ( quicker than the eye / supertrick / schneller als das auge ) de Nicolas Gessner avec Ben Gazzara |
1989 | Le raccourci ( tempo di uccidere / the short cut / time to kill ) de Giuliano Montaldo avec Nicolas Cage |
1993 | L’exil du roi Behanzin – de Guy Deslauriers
avec Delroy Lindo
Bayard d’Or du meilleur acteur au festival international du cinéma en langue française de Namur, Belgique |
1997 | Watani, un monde sans mal – de Med Hondo
avec Anne Jolivet
Sucre amer – de Christian Lara avec Anne-Marie Philipe |
1998 | DA Kirikou et la sorcière – de Michel Ocelot
Seulement voix |
2005 | DA Kirikou et les bêtes sauvages – de Michel Ocelot & Bénédicte Galup
Seulement voix |
2010 | Pani pwoblem – de Christian Lara avec Luc Saint-Eloy |