Rod Cameron

Rod Cameron est né Nathan Roderick Cox à Calgary, en Alberta, au Canada. Il grandit dans le New-Jersey. Au lycée, il joue dans l’équipe de basketball avant de devenir semi-professionnel de football américain, il pratique aussi assidument la natation et le hockey sur glace. Ce grand et fort gaillard (1.96 m) souhaite intégrer la Police Montée Royale canadienne, mais ayant échoué à un examen, il abandonne cette idée et exerce quelques temps le métier de bûcheron, puis il décide de devenir comédien.

À New-York, Rod Cameron étudie l’art dramatique, parallèlement il trouve un travail comme ouvrier sur le projet du tunnel Holland à Manhattan. Il se rend ensuite en Californie et grâce à sa carrure athlétique, il fait ses débuts en tant que cascadeur de westerns en doublant des acteurs comme Fred MacMurray et Buck Jones. La Republic Pictures l’engage ensuite dans trois sérials d’aventures. Il apparaît en cavalier dans «Les justiciers du désert» (1940) de Ford Beebe. Dans «G-Men contre dragon noir» (1942), il est Rex Bennett un agent des forces américaines luttant contre un dangereux criminel. Il enchaîne avec «Secret service in darkest Africa» (1943) de Spencer Gordon Bennet, toujours dans la peau de l’agent Bennett. Bien que son domaine de prédilection soit le western de série B, où il joue les justiciers avec efficacité, de temps en temps, il s’essaie à la comédie en interprétant, entre-autres, le chef d’orchestre symphonique de jazz dans «Swing Out, Sister» (1945) de Edward C. Lilley. Pour Charles Lamont, il campe un correspondant de guerre dans «Les amours de Salomé» (1945), il y persuade une danseuse célèbre, Yvonne De Carlo, d’espionner pour lui sur un officier de l’armée prussienne. En 1946, Charles Lamont le rappel pour prendre le rôle du détective privé Kildane dans «Pénélope et ses détectives».

Citons encore quelques westerns: «Le justicier de la Sierra» (1947) de Lesley Selander, il campe un ancien hors-loi, qui tente de retrouver l’assassin de son frère. Dans «Les pillards» (1948) de Joseph Kane, il incarne Johnny, chargé d’arrêter le bandit Whit Lessey, Forrest Tucker, mais les deux hommes doivent s’unir contre une attaque d’indiens, Whit se sacrifie. Dans «Les écumeurs des Monts Apache» (1950) de Ralph Murphy, retraité d’une compagnie de diligence, il reprend du service pour éliminer une bande de pillards. R.G. Springsteen lui retire ses révolvers et le fait avocat dans «Double jeopardy» (1955), où il tente d’innocenté le père de sa petite amie, Allison Hayes, accusé d’avoir assassiné l’homme qui le faisait chanter. Dans le policier «L’homme qui est mort deux fois» (1958) de Joseph Kane, il aide la police à arrêter son frère corrompu, Don Megowan. À noter qu’il termine sa carrière en tournant en Europe, dont deux westerns spaghetti. Rod Cameron a laissé son empreinte tant au grand qu’au petit écran, sans vraiment devenir une star. Néanmoins, il fut l’un des rois de la série B et en sa mémoire une bande dessinée, «Rod Cameron Western», fut créée mettant en vedette ses exploits de justicier.

Coté vie privée, on aime a signaler que Rod Cameron divorce de sa deuxième femme, Angela Alves-Lico, pour épouser sa belle mère, l’actrice Dorothy Eveleigh! Il aime sculpter le bois et l’ivoire. II s’est aussi investi dans la protection pour mineurs dans les écoles et dans différents orphelinats, en particulier l’école St. Mary’s pour les enfants indiens. Ses dernières années, il vécu sur le lac Lanier, dans le Nord de la Géorgie. Il est décédé après une longue bataille contre le cancer à l’âge de 73 ans.

© Gary RICHARDSON