1972 La brigade en folie – de Philippe Clair avec Jacques Dufilho, Patrick Topaloff & Pascale Roberts | 1976 Le roi des bricoleurs – de Jean-Pierre Mocky avec Michel Serrault, Jacques Legras & Dominique Zardi | 1980 Touch’ pas à mon biniou – de Bernard Launois avec Henri Genès, Florence Blot & Robert Rollis | 1989 La voce della luna – de Federico Fellini avec Roberto Benigni, Paolo Villaggio, Nadia Ottaviani & Marisa Tomasi | ||
Sim (I), né Simon Jacques Eugène Berryer, vient au monde le 21 juillet 1926 à Cauterets, dans les Hautes-Pyrénées. Son père est électricien de cinéma, notamment sur le plateau de «Napoléon» (1925) de Abel Gance. Durant les années quarante, le jeune Simon exerce plusieurs petits boulots, puis devient opérateur au cinéma. Mais sa véritable vocation est déjà toute trouvée: faire rire. Aussi, durant les années cinquante, il monte à Paris pour tenter sa chance. Il fait ainsi ses premiers pas dans le monde du spectacle en se produisant dans des cabarets, avec des tours de chant comiques. Il fréquente alors Fernand Raynaud, Philippe Clay et Charles Aznavour. Jean Nohain, l’un des pionniers de la télévision, le remarque et le fait débuter sur le petit écran, où il anime des émissions pour la jeunesse. Toujours aux côtés de Jean Nohain, Sim participe à l’émission de variétés «36 chandelles».
À partir des années soixante, Sim devient une figure bien connue de la télévision. Il faut dire que son physique original ne passe pas inaperçu. Silhouette malingre, crâne dégarni, visage de perroquet, il dispose d’une mobilité de traits exceptionnelle, ce qui le prédestine aux grimaces et aux mimiques de toutes sortes. À la même époque, Sim aborde le cinéma par curiosité: son faciès ne peut qu’intéresser les cinéastes. C’est pourtant dans des petits rôles qu’on l’aperçoit, chez de Michel Audiard, avec «Une veuve en or» (1969) et «Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause!» (1970). En bon fantaisiste, Sim touche aussi à la chanson avec des titres comme «J’aime pas les rhododendrons» ou «C’est bien moi la plus belle». C’est dans le courant des années soixante-dix que Sim est au sommet de sa gloire. Humoriste reconnu, fantaisiste hors-pair, le comédien rejoint la RTBF, et interprète, avec Edouard Caillau, une série de chansons et de sketches comiques qui remportent un vaste succès populaire. Sim, déguisé et travesti, y incarne la Baronne de la Tronche-en-Biais, personnage burlesque et grimaçant, à la frontière de l’absurde. Ses mimiques et ses déguisements font mourir de rire les téléspectateurs, et permettent à Sim de connaître un succès grandissant. On peut aussi voir l’humoriste dans les émissions de Guy Lux. Enfin, en 1977, son ami Philippe Bouvard, l’invite à le rejoindre pour sa nouvelle émission sur RTL, «Les Grosses Têtes», dont il sera l’un des piliers. Côté cinéma, le bilan est quantitativement (et qualitativement) mince. Sim apparaît dans quelques comédies sans grand intérêt, où son physique et son potentiel comique sont mal exploités.
Sim, artiste complet et véritable touche-à-tout, s’essaie également à l’écriture avec «Elle est chouette ma gueule», «Pour l’humour de Dieu» ou encore «Ma médecine hilarante», où il livre, avec humour, ses réflexions sur son métier. À la fin des années quatre-vingt, il retourne au théâtre dans des mises en scène de Victor Lanoux : «Le tourniquet» et «La ritournelle». Par la suite, le comédien trouve, au cinéma, un rôle qui semble être fait pour lui: le vieil Agecanonix dans «Astérix et Obélix contre César» (1999). Il retrouve ce personnage dans «Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques» (2007), gros échec artistique et financier. Théâtre, music-hall, cabaret, cinéma, chanson, télévision, radio, écriture: le talentueux Sim a tout fait. Son succès, il le doit surtout à un visage peu conventionnel, qu’il a su exploiter avec intelligence et autodérision. Il s’éteint le 6 septembre 2009, victime d’une embolie à l’hôpital de Fréjus dans le Var, où il était soigné pour une pneumonie.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1958 | Les gaietés de l’escadrille – de Georges Péclet avec Jean Tissier |
1969 | Une veuve en or – de Michel Audiard avec Michèle Mercier |
1970 | Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause ! – de Michel Audiard
avec Annie Girardot
Les mariés de l’an II – de Jean-Paul Rappeneau avec Marlène Jobert |
1971 | La grande maffia – de Philippe Clair avec Sydney Chaplin |
1972 | La brigade en folie – de Philippe Clair avec Pascale Roberts |
1973 | La grande nouba – de Christian Caza avec Rosy Varte |
1976 | Le roi des bricoleurs – de Jean-Pierre Mocky
avec Michel Serrault
+ chansons |
1977 | Drôles de zèbres – de Guy Lux avec Alice Sapritch |
1979 | Sacrés gendarmes – de Bernard Launois avec Daniel Prévost |
1980 | Touch’ pas à mon biniou / Gueules de vacances – de Bernard Launois avec Henri Genès |
1983 | Pinot simple flic – de Gérard Jugnot avec Fanny Bastien |
1989 | La voce della luna – de Federico Fellini avec Roberto Benigni |
1998 | Astérix et Obélix contre César – de Claude Zidi avec Gérard Depardieu |
2007 | Astérix aux jeux olympiques – de Thomas Langmann & Frédéric Forestier avec Alain Delon |