![]() 1967 Dieu pardonne, pas moi! (dio perdonna… io no!) de Giuseppe Colizzi avec Terence Hill & Frank Wolff | ![]() 1975 La grande bagarre (il soldato di ventura) de Pasquale Festa Campanile avec Andréa Ferréol & Philippe Leroy | ![]() 1979 Pied Plat sur le Nil (Piedone d’Egitto) de Steno avec Enzo Cannavale, Robert Loggia & Leopoldo Trieste | ![]() 1986 Aladdin (superfantagenio) de Bruno Corbucci avec Janet Agren, Luca Venantini & Venantino Venantini | ||
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Né le 31 octobre 1929 à Naples, Carlo Pedersoli est issu d’une famille d’industriel qui s’installe à Rome où il poursuit ses études. Ruiné par la Seconde Guerre mondiale, son père part en Amérique du sud successivement au Brésil et en Argentine. En 1949, la famille revient en Italie où Carlo poursuit ses études de droit et ses cours de natation. Il devient le premier Italien sous la minute sur 100 mètres en nage libre, obtient sept titres de champion d’Italie qu’il représente aux Jeux Olympiques de Helsinki en 1952 et Melbourne en 1956. Ses qualités athlétiques lui valent d’être sollicité par le cinéma où il apparaît dans le péplum «Quo Vadis» (1951) de Mervyn LeRoy. Mais lassé de sa carrière de sportif, il retourne en Amérique du sud en 1957 où il participe à la construction d’une autoroute au Venezuela.
De retour en Italie à la fin de la décennie, Carlo Pedersoli épouse la fille du producteur de films Peppino Amato, se lance dans la publicité avant de débuter au cinéma notamment dans «Annibal» (1959) avec Victor Mature où est également crédité Mario Girotti, connu plus tard sous le nom de Terence Hill. À l’époque où le western-spaghetti règne sur la péninsule, il tourne «Dieu pardonne… moi pas» (1967) de Giuseppe Colizzi. Comme la plupart des acteurs italiens, il adopte un pseudonyme anglo-saxon: Bud Spencer (Bud d’après la marque de bière Budweiser et Spencer en hommage à son idole Spencer Tracy). Le duo remporte un certain succès avec des films de «série B» où il popularise son fameux coup de poing-massue. Ils obtiennent un succès international avec les personnages de Trinita et son demi-frère Bambino dans «On l’appelle Trinita» (1969) qui fait l’objet de deux suites «On continue à l’appeler Trinita» (1971) et «Maintenant, on l’appelle Plata» (1972). Il convient de signaler que dans la version italienne de ses films en duo avec Terence Hill, Bud Spencer n’a pas postsynchronisé sa propre voix pour éviter d’imposer son accent napolitain à des personnages américains, il est doublé par Glauco Onorato. Des producteurs peu scrupuleux utilisent l’appellation «Trinita» pour ressortir des films antérieurs. Quant au duo Hill et Spencer, il exploite le filon jusqu’à la fin des années quatre-vingts en multipliant les productions.
En 1973, Bud Spencer commence la franchise «Piedone» réalisée par Steno où il interprète l’inspecteur Rizzo surnommé «Pied Plat», un flic plus apte à se servir de ses poings que de son arme. Cette saga policière est composée de quatre films. Dans cette filmographie où les nanars s’enchaînent, on note une adaptation d’«Alladin» dans le film éponyme en 1986 ou «Ange ou démon» (1990) où il partage l’affiche avec Thierry Lhermitte. Le duo Terence Hill et Bud Spencer se reconstitue une dernière fois pour «Petit papa baston» (1994) sous la direction de Terence Hill. Entre-temps, il tourne une série pour la télévision, «Il professore» (1988) sous la direction de Steno où l’on retrouve également Mylène Demongeot.
Après ce dernier film avec Terence Hill, Bud Spencer tourne plusieurs films en Espagne dont «Al limite» (1997) de Eduardo Campoy avec Béatrice Dalle et obtient le rôle principal d’un film d’auteur «En chantant derrière les paravents» (2003) de Ermanno Olmi. À la fin de sa vie, il s’engage politiquement auprès du mouvement «Forza Italia» de Silvio Berlusconi, est sollicité régulièrement par la Fédération italienne de natation et écrit plusieurs tomes de ses mémoires qui rencontrent un gros succès. Agé de 86 ans, Bud Spencer décède auprès de ses proches dans un hôpital de Rome le 27 juin 2016.
© Olivier SINQSOUS

1949 | Quel fantasma di mio marito – de Camillo Mastrocinque avec Walter Chiari |
1951 | Quo Vadis ? – de Mervyn LeRoy avec Deborah Kerr |
1954 | Torpilles humaines ( siluri umani ) de Antonio Leonviola avec Raf Vallone |
1955 | Un héros de notre temps ( eroe dei nostri tempi ) de Mario Monicelli avec Giovanna Ralli |
1957 | L’adieu aux armes ( a farewell to arms ) de Charles Vidor
avec Jennifer Jones
Le chéri de maman ( il cocco di mamma ) de Mauro Morassi avec Ingeborg Schöner |
1959 | Annibal ( Annibale / Hannibal ) de Carlo Ludovico Bragaglia & Edgar G. Ulmer avec Victor Mature |
1961 | Barabbas ( Barabba ) de Richard Fleischer
avec Anthony Quinn
Seulement assistant de production – Non crédité |
1967 | Dieu pardonne, pas moi ! ( dio perdonna… io no ! / blood river / god forgives… / god
forgives… I don’t ! / tú perdonas... yo no ) de Giuseppe Colizzi
avec Terence Hill
Cinq gâchettes d’or / Cinq gâchettes en or ! ( oggi a me... domani a te ! / today it’s me... tomorrow it’s you! / today it’s me / today we kill, tomorrow we die! ) de Tonino Cervi avec Brett Halsey Pas de pitié pour les salopards ( al di là della legge / beyond the law / bloodsilver / the good die first / die letzte rechnung zahlst du selbst ) de Giorgio Stegani avec Lionel Stander À l’aube du cinquième jour ( dio è con noi / gott mit uns / crime of defeat / die im dreck krepieren / the fifty day of peace / god with us / the last five days of peace ) de Giuliano Montaldo avec Richard Johnson |
1968 | Les quatre de l’Ave Maria / Les quatre tueurs de l’Ave Maria / Deux honnêtes crapules (i quattro dell’Ave Maria / ace high / four gumen of Ave Maria / have gun will travel / revenge at El Paso / revenge in El Paso ) de Giuseppe Colizzi avec Eli Wallach |
1969 | Cinq hommes armés ( un esercito di cinque uomini / the five man army ) de Don Taylor
avec Peter Graves
La colline des bottes / Trinita va tout casser / L’or de Liberty Ville ( la collina degli stivali / Boot Hill / Trinity rides again ) de Giuseppe Colizzi avec Woody Strode On l’appelle Trinita ( lo chiamavano Trinità / my name is Trinity / they call me Trinity… ) de Enzo Barboni avec Farley Granger |
1970 | Les deux flibustiers / Le corsaire noir ( il corsaro nero / the black pirate / Blackie the pirate / el corsario negro ) de Lorenzo Gicca Palli avec Silvia Monti |
1971 | On continue à l’appeler Trinita (…constinuavano a chiamarlo Trinità /all the way Trinity /
Trinity is still my name! ) de Enzo Barboni
avec Harry Carey Jr.
Quatre mouches de velours gris ( quattro mosche di velluto grigio ) de Dario Argento avec Michael Brandon Amigo !… mon colt à deux mots à te dire ( si può fare… amigo / the big and the bad / Bulldozer is back amigo / can be done, amigo / en el oeste se puede hacer … amigo / it can be done amigo / saddle tramps ) de Maurizio Lucidi avec Dany Saval |
1972 | La vengeance du sicilien ( Tonino Nera ) de Carlo Lizzani
avec Françoise Fabian
Maintenant on l’appelle Plata / Les bagarreurs en folie ( più forte, ragazzi ! / all the way boys / plane crazy ) de Giuseppe Coluzzi avec Cyril Cusack + musique & chansons Une raison pour vivre, une raison pour mourir / La horde des salopards ( una ragione per vivere, una per morire ) de Tonino Valerii avec Telly Savalas Les anges mangent aussi des fayots ( anche gli angeli mangiano fagioli / even angels eat beans / también los ángeles comen judías ) de Enzo Barboni avec Giuliano Gemma + musique & chansons |
1973 | Un flic hors-la-loi / Inspecteur Flatfoot ( Piedone lo sbirro ) de Steno
avec Raymond Pellegrin
Attention ! on va s’fâcher ( altrimanti ci arrabbiamo / watch out, we’re made / y si no, nos enfadamos / ...altrimenti ci arrabbiamo ! ) de Marcello Fondato avec Donald Pleasence + musique & chansons Bambi international aux Prix Bambi, Allemagne |
1974 | Les deux missionnaires / Les diamants ne sont pas éternels ( porgi l’altra guancia / i due
missionari /don’t turn the other cheek / dos misioneros / turn the other cheek / the two
missionaries ) de Franco Rossi
avec Jean-Pierre Aumont
Le cogneur / Piedone à Hong Kong ( Piedone a Hong Kong ) de Steno avec Al Lettieri |
1975 | La grande bagarre ( il soldato di ventura ) de Pasquale Festa Campanile avec Andréa Ferréol |
1976 | L’embrouille ( Charleston ) de Marcello Fondato
avec Herbert Lom
Deux super flics ( due superpiedi quasi piatti / crime busters / Trinity : In double again / two supercops ) de Enzo Barboni avec Terence Hill + musique & chansons |
1977 | L’inspecteur Bulldozer ( Piedone l’Africano ) de Steno avec Ray Danton |
1978 | Mon nom est Bulldozer ( lo chiamavano Bulldozer / Bulldozer ) de Michele Lupo
avec Reinhard Kolldehoff
+ chansons Pair et impair ( pari e dispari / odds and evens / Trinity : gambling for high stakes ) de Sergio Corbucci avec Terence Hill Le shérif et les extraterrestres / Le shérif Charly et les extra-terrestres ( uno sceriffo extraterrestre – poco extra e molto terrestre / uno sceriffo extraterrestre... poco extra e molto terrestre / i due extraterrestri / the sheriff and the satellite kid ) de Michele Lupo avec Raimund Harmstorf |
1979 | Cul et chemise ( io sto con gli ippopotami / I’m for the hippopotamus ) de Italo Zingarelli
avec Terence Hill
+ chansons Pied Plat sur le Nil ( Piedone d’Egitto ) de Steno avec Robert Loggia |
1980 | Faut pas pousser ! ( chissà perché... capitano tutte a me ) de Michele Lupo
avec Cary Guffey
On m’appelle Malabar ( occhio alla penna / Buddy goes West ) de Michele Lupo avec Amidou |
1981 | Salut l’ami, adieu le trésor ( chi trova un amico, trova un tesoro / a friend is a treasure / who
finds a friend finds a treasure ) de Sergio Corbucci
avec John Fujioka
Banana Joe – de Steno avec Gunther Philipp + sujet & scénario |
1982 | Capitaine Malabar dit La bombe ( bomber ) de Michele Lupo
avec Bobby Rhodes
Escroc, macho et gigolo ( cane e gatto / cat and dog / thieves and robbers ) de Bruno Corbucci avec Tomas Milian |
1983 | Quand faut y aller, faut y aller ( nati con la camicia / go for it / fino in fondo / Trinity : Hits the road ) de Enzo Barboni avec Faith Minton |
1984 | Attention ! les dégâts ( non c’è due senza quattro / not two, but four / double trouble) de Enzo Barboni avec April Clough |
1985 | Les super flics de Miami ( Miami supercops / Trinity : Good guys and bad guys ) de Bruno Corbucci avec Terence Hill |
1986 | Aladdin ( superfantagenio / Alladin ) de Bruno Corbucci avec Janet Agren |
1990 | Ange ou démon (un piede in paradiso / speaking of the devil ) de Enzo Barboni avec Thierry Lhermitte |
1994 | Petit papa baston ( botte di natale / the fight before Christmas / the night before Christmas / the trouble makers / Troublemakers ) de Terence Hill avec Ruth Buzzi |
1996 | Fuochi d’artificio – de Leonardo Pieraccioni avec Vanessa Lorenzo |
1997 | Al límite – de Eduardo Campoy avec Béatrice Dalle |
1998 | Tre per sempre – de Franco di Chiera avec Paul Blackwell |
1999 | Hijos del viento – de José Miguel Juárez avec José Sancho |
2003 | En chantant derrière les paravents ( cantando dietro i paraventi ) de Ermanno Olmi avec Camillo Grassi |
2006 | DO Denn sie kennen kein Erbarmen : Der Italowestern – de Peter Dollinger & Hans-Jürgen
Panitz avec Pierre Brice
Seulement apparition |
2007 | DO L’urlo di Chen terrorizza ancora l’occidente : Dragonland – de Lorenzo De Luca
avec Enzo G. Castellari
Seulement apparition |
2008 | Mord ist mein geschäft, Liebling – de Sebastian Niemann avec Nora Tschirner |
2010 | DO L’ultimo gattopardo : Ritratto di Goffredo Lombardo – de Giuseppe Tornatore
avec Virna Lisi
Seulement apparition |
2013 | DO Giuliano Gemma: Un italiano nel mondo – de Vera Gemma
avec Monica Bellucci
Seulement apparition |
2015 | DO Così parlò De Crescenzo – de Antonio Napoli
avec Isabella Rossellini
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix Jupiter du meilleur acteur international aux prix Jupiter, Allemagne ( 1978 ) Prix Jupiter du meilleur acteur international aux prix Jupiter, Allemagne ( 1979 ) Prix François Truffaut au festival du cinéma de Giffoni, Italie (1990 ) Prix François Truffaut au festival du cinéma de Giffoni, Italie (1996 ) David Spécial aux prix David di Donatello, Italie ( 2010 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière aux prix du cinéma italien en ligne, Italie ( 2012 ) |