![]() 1954 Le vicomte de Bragelonne (il visconte di Bragelonne) de Fernando Cerchio avec Georges Marchal & Jean Tissier | ![]() 1957 Un roi à New York (a king in New York) de Charles Chaplin avec Charles Chaplin & Michael Chaplin | ![]() 1960 Les mille yeux du docteur Mabuse (die 1000 augen des Dr. Mabuse) de Fritz Lang avec Gert Froebe & Werner Peters | ![]() 1964 Ballade en bleu (ballad in blue) de Paul Henreid avec Ray Charles, Mary Peach, Piers Bishop & Tom Bell | ||
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Victoria Dawn Addams naît à Felixstowe, ville portuaire du Suffolk, le 21 septembre 1930. Son père est un officier de la RAF. Orpheline de sa mère, la jeune Dawn passe une partie de son enfance aux Indes. Attirée par le cinéma, elle parvient à vaincre l’opposition de son père, pourtant lui-même remarié à une actrice, et intègre la prestigieuse RADA. Sa brune beauté féline, qui n’est pas sans évoquer celle d’une Elizabeth Taylor, lui vaut d’être repérée par un «talent scout» et, à vingt-et-un ans, d’obtenir ses premiers rôles, certes modestes, à Hollywood, en particulier dans «Chantons sous la pluie», «La reine vierge» ou «La tunique», où elle donne la réplique à Richard Burton. Si elle est remarquée dans «La lune était bleue» (1952) de Otto Preminger, on lui préfère l’excellente Claire Bloom pour incarner l’héroïne des «Feux de la rampe» (1952) de Charles Chaplin; mais l’amitié du réalisateur vieillissant lui vaut le premier rôle féminin de son ultime comédie, «Un roi à New York » (1957), film drôle par instants, mais aigri et, pour tout dire, indigne de son auteur. Ce sera le sommet de la carrière américaine de Dawn Addams.
De retour en Europe, Dawn Addams partage son temps entre la Grande-Bretagne, la France et l’Italie, se dispersant souvent au rythme d’une vie privée tumultueuse. Son idylle avec Claude Dauphin, son mariage avec le prince Vittorio Emanuele Massimo (1954), puis leur divorce font les beaux jours de la presse à scandale. D’une filmographie quelque peu hétéroclite, on retiendra néanmoins quelques réussites: actrice inégale, mais excellente quand elle est bien dirigée, Dawn Addams est fort convaincante dans un thriller policier, «Les mille yeux du Dr Mabuse», réalisé en 1959 par le grand Fritz Lang. La même année, elle tourne pour Edmond T. Gréville, «L’île du bout du monde»; ce petit film nerveux connut à sa sortie l’opprobre d’être relégué dans les salles dites «spécialisées», telles le «Midi-Minuit» à Paris, en raison d’un scénario jugé scabreux (un homme – Christian Marquand – et trois jolies femmes, assez peu vêtues – Dawn, Magali Noël et Rossana Podesta – naufragés sur une île déserte de l’Océan Indien), mais surtout d’une séquence de quelques secondes, où l’on voit Magali Noël nager nue entre deux eaux. Dans cet huis-clos insulaire, Dawn Addams se montre sans effort l’égale de ses partenaires. On la voit encore dans «La tulipe noire» (1963) de Christian-Jaque, avec en vedette Alain Delon.
Restée fidèle à son Angleterre natale (elle ne chercha jamais à perdre son accent et tint à accoucher à Londres en 1955 de son premier fils, Stefano Massimo, afin qu’il possède la citoyenneté britannique), elle y fit à la fin de sa trop brève carrière beaucoup de télévision. On se souvient d’elle dans la série «Le saint», où elle forme un couple bien assorti avec le héros, Simon Templar, incarné par Roger Moore dans sa période pré-James Bond. C’est aussi sur le sol anglais qu’elle tourne pour la Hammer de sympathiques films d’horreur, tels «Les deux visages du docteur Jekyll» (1960) de Terence Fisher, avec Christopher Lee, ou «La passion des vampires» (1970) de Roy Ward Baker, aux côtés de Peter Cushing.
Remariée en 1974 à un homme d’affaires, James White, par ailleurs féru de yachting, Dawn Addams passe une partie de son temps à Malte et délaisse les plateaux. Mais, atteinte d’un cancer, elle décède prématurément à Londres le 7 mai 1985. Nul ne saurait lui reprocher d’avoir préféré jouir de la vie plutôt que de soigner sa carrière pour laisser une trace indélébile dans l’histoire du Septième Art.
© Xavier LORIOT

1951 | Cœurs enchaînés ( night into morning ) de Fletcher Markle
avec John Hodiak
Le droit de tuer ( the unknow man / the Bradley Mason story / the thin knife ) de Richard Thorpe avec Walter Pidgeon Chantons sous la pluie ( sigin’ in the rain ) de Gene Kelly & Stanley Donen avec Donald O’Connor |
1952 | La treizième heure ( the hour of thirteen ) de Harold French
avec Peter Lawford
Capitaine sans loi ( Plymouth adventure ) de Clarence Brown avec Spencer Tracy La reine vierge ( young Bess ) de George Sidney avec Charles Laughton La tunique ( the robe ) de Henry Koster avec Richard Burton |
1953 | Chasse aux étoiles ( riders of the stars ) de Richard Carlson
avec Herbert Marshall
La lune était bleue ( the moon is blue ) de Otto Preminger avec David Niven La vierge sur le toit ( die jungfrau auf dem dach ) de Otto Preminger avec Hardy Kruger Version allemande de « The moon is blue» Sabotage en mer / Mizar, espionne en mer ( Mizar / frogman spy / frogwoman ) de Francesco de Robertis avec Franco Silva Secrets d’alcôve ( il letto ) de Gianni Franciolini, Henri Decoin, Jean Delannoy & Ralph Habib avec Vittorio De Sica Segment « Le divorce » de Gianni Franciolini |
1954 | Retour à l’île au trésor ( return to treasure island ) de Ewald André Dupont
avec Tab Hunter
Le défilé de la trahison ( Khyber patrol ) de Seymour Friedman avec Richard Egan Le vicomte de Bragelonne ( il visconte di Bragelonne ) de Fernando Cerchio avec Georges Marchal |
1955 | Le trésor de Rommel ( il tresoro di Rommel / treasure of Rommel / Rommel’s treasure ) de
Romolo Marcellini avec Bruce Cabot
I quattro del getto tonante – de Fernando Cerchio avec Massimo Girotti |
1956 | Londres appelle Pôle Nord ( Londra chiama Polo Nord ) de Duilio Coletti
avec Curd Jürgens
Les aventures des trois mousquetaires ( le avventure dei tre moschettieri ) de Joseph Lerner avec Sebastian Cabot |
1957 | Un roi à New York ( a king in New York ) de Charles Chaplin
avec Charles Chaplin
L’ennemi silencieux ( the silent enemy ) de William Fairchild avec Laurence Harvey |
1958 | L’espionne rousse / L’espionne de Berlin ( die feuerrote Baronesse ) de Rudolf Jugert
avec Paul Dahlke
Sursis pour un vivant ( pensione Edelweiss / il mistero della pensione Edelweiß ) de Ottorino Franco Bertolini & Víctor Merenda avec Lino Ventura Les bateliers de la Volga ( i battellieri del Volga / Wolgaschiffer / prisoner of the Volga ) de Victor Tourjansky avec John Derek L’île du bout du monde – de Edmond T. Gréville avec Christian Marquand |
1959 | Larry agent secret ( the treasure of Santa Teresa / hot money girls / long distance / rhapsodie
in blei ) de Alvin Rakoff
avec Eddie Constantine
R.P.Z. appelle Berlin ( geheimaktion schwarze kapelle / the black chapel / i sicar di Hitler ) de Ralph Habib avec Peter van Eyck Les fruits du péché / Secret professionnel – de Raoul André avec Raymond Pellegrin Voulez-vous danser avec moi ? – de Michel Boisrond avec Henri Vidal Mélodie et rythme ( melodie und rhythmus ) de John Olden avec Peter Kraus Seulement apparition |
1960 | Jeunes gens mécontents ( die zornigen jungen männer ) de Wolf Rilla
avec Horst Frank
Les mille yeux du docteur Mabuse / Le diabolique docteur Mabuse ( die 1000 augen des Dr. Mabuse / diabolical Dr. Mabuse / il diabolico Dr. Mabuse / eyes of evil / the thousand eyes of Dr. Mabuse / the shadow vs. the thousand eyes of Dr. Mabuse ) de Fritz Lang avec Gert Froebe Les deux visages du docteur Jekyll ( the two faces of the Dr. Jekyll / Dr. Jekyll and Mr. Hyde / house of fright / Jekyll’s inferno ) de Terence Fisher avec Christopher Lee Follow that man – de Jerome Epstein avec Sydney Chaplin DO Estoril y sus fiestas – de Juan Manuel de la Chica & Vincente Minaya avec Fernandel Seulement apparition |
1961 | Les menteurs – de Edmond T. Gréville
avec Jean Servais
L’éducation sentimentale – de Alexandre Astruc avec Michel Auclair |
1962 | Les filles de l’air ( come fly with me ) de Henry Levin
avec Karl Malden
The 20,000 pound kiss / Edgar Wallace mysteries the 20,000 pound kiss – de John Llewellyn Moxey avec Alfred Burke |
1963 | La tulipe noire – de Christian-Jaque avec Alain Delon |
1964 | Ballade en bleu ( ballad in blue / blues for lovers ) de Paul Henreid avec Ray Charles |
1966 | Where the bullets fly – de John Gilling avec John Adams |
1969 | Variations amoureuses ( Zeta one / alien women / the love factor ) de Michael Cort avec James Robertson Justice |
1970 | La passion des vampires ( the vampires lovers ) de Roy Ward Baker
avec Peter Cushing
Sapho / Sapho ou la fureur d’aimer – de Georges Farrel avec Renaud Verley |
1973 | Le caveau de la terreur ( vault of horror / further tales from the crypt / tales from the crypt,
part II ) de Roy Ward Baker
avec Curd Jurgens
Segment « This trick’ll kill you » |