1953 Jack Slade, le damné (Jack Slade) de Harold D. Schuster avec Mark Stevens, Lee Van Cleef & Barton MacLane | 1956 Ecrit sur le vent (written on the wind) de Douglas Sirk avec Rock Hudson, Lauren Bacall & Robert Stack | 1957 La ronde de l’aube (the tarnished angels) de Douglas Sirk avec Rock Hudson, Jack Carson & Robert Stack | 1960 El Perdido (the last sunset) de Robert Aldrich avec Kirk Douglas, Rock Hudson, Carol Lynley & Joseph Cotten | ||
Née à Chicago le 29 janvier 1924, Dorothy Malone, de son vrai nom Mary Dorothy Maloney, a séduit par son charme sensuel le cinéma américain des années 1950. Elle passe à Dallas, au Texas, une jeunesse hélas éprouvée par la perte de deux sœurs, mortes de la poliomyélite, et d’un frère frappé par la foudre. Si elle surmonte ces tragédies, c’est grâce à une passion naissante pour le cinéma. Elle fait ses premiers pas à Hollywood avec un petit rôle d’étudiante dans «Le Faucon à l’université» (1943) de William Clemens. Les films s’enchaînent, mais ce n’est qu’après avoir signé avec la puissante société de production Warner Bros que sa carrière décolle. Sans voler la vedette à la sublime Lauren Bacall, elle tente de séduire Humphrey Bogart dans «Le grand sommeil» (1946) de Howard Hawks. Puis se hisse en haut de l’affiche avec «Deux gars du Texas» (1947) de David Butler, et surtout «La fille du désert» (1949) de Raoul Walsh, western dans lequel sa beauté rivalise avec celle de Virginia Mayo. Influencée par l’aura de la pulpeuse Marilyn Monroe, Dorothy Malone se métamorphose de brune en blonde platine et s’acquiert les faveurs d’un public conquis par sa nouvelle image.
Le western est son univers. Dorothy Malone y rayonne en femme forte, mais féminine, tout aussi hardie que provocante, avec ses corsages au col relevé et ses foulards noués autour du cou. «L’homme du Nevada» (1949) de Gordon Douglas, auprès de Randolph Scott, «Quand la poudre parle» (1952) de Nathan Juran, aux côtés de Ronald Reagan, «La furieuse chevauchée» (1955) de Lesley Selander, autant de films parmi une profusion de tournages jusqu’à une œuvre qui la consacre enfin, en lui décernant l’Oscar du meilleur second rôle féminin. Dans le mélodrame de Douglas Sirk, «Ecrit sur le vent» (1956), elle incarne la fière héritière texane, un peu garce et nymphomane, sœur de Lauren Bacall, plongée face à Rock Hudson et Robert Stack au cœur d’un quatuor d’amoureux tourmentés. Fort de cette performance, le réalisateur exploite à nouveau son charme sulfureux face aux deux mêmes partenaires dans «La ronde de l’aube» (1957), drame sur fond de meetings aériens, adapté d’un roman de William Faulkner. Après avoir incarné, avec moins de succès, l’actrice Diana Barrymore, ravagée par l’alcoolisme et la drogue, dans «Une femme marquée» (1958) de Art Napoleon, aux côtés de Errol Flynn, Dorothy Malone retrouve Robert Stack dans un film catastrophe de Andrew L. Stone «Panique à bord» (1959). Et se distingue encore dans «El Perdido» (1960), western de Robert Aldrich, entourée d’un trio de soupirants, son mari Joseph Cotten, son amoureux Rock Hudson et son ancien amant Kirk Douglas, qui s’éprend de sa fille alors qu’il en est le père…. Mais à l’aube de la décennie 1960, l’étoile de la comédienne se ternit.
La télévision lui fait de l’œil et elle accepte d’incarner Constance Mackenzie, un personnage phare d’une série culte, «Peyton Place», dont elle joue plus quatre cents épisodes entre 1964 et 1968. Cette incartade, à laquelle s’ajoutent des soucis de santé, l’éloigne d’Hollywood. Elle n’y fera plus que des apparitions sporadiques, non sans panache, en belle-mère du héros de «Qui a tué le Président?» (1977) de William Richert ou en ancienne criminelle psychopathe et confidente perverse de Sharon Stone, dans «Basic instinct» (1992), son dernier tournage. Séductrice dans la vie comme à l’écran, Dorothy Malone s’est mariée et a divorcé trois fois. De son premier mariage elle a deux filles. Et c’est à près de 94 ans que ses yeux, célèbres pour en avoir fait tomber plus d’un, se ferment à jamais à Dallas le 19 janvier 2018.
© Isabelle MICHEL
1942 | The man who wouldn’t die – de Herbert I. Leeds avec Lloyd Nolan |
1943 | Le Faucon à l’université ( the falcon and the co-eds ) de William Clemens
avec Tom Conway
Gildersleeve on Broadway – de Gordon Douglas avec Harold Peary Amour et swing / Toujours plus haut ( higher and higher ) de Tim Whelan avec Frank Sinatra |
1944 | The falcon out West – de William Clemens
avec Edward Gargan
Seven days ashore – de John H. Auer avec Wally Brown Dansons gaiement ( step lively ) de Tim Whelan avec Adolphe Menjou One mysterious night / Behind closed door – de Budd Boetticher avec Chester Morris Quatre du music-hall ( show business ) de Edwin L. Marin avec Eddie Cantor Youth runs wild – de Mark Robson avec Kent Smith Hollywood canteen – de Delmer Daves avec Robert Hutton Seulement apparition |
1945 | Too young to know – de Frederick De Cordova
avec Harry Davenport
Nuit et jour ( night and day ) de Michael Curtiz avec Cary Grant + chansons CM Frontier days – de Jack Scholl avec Monte Blue |
1946 | Janie gets married – de Vincent Sherman
avec Edward Arnold
Le grand sommeil ( the big sleep ) de Howard Hawks avec Humphrey Bogart |
1947 | Deux gars du Texas ( two guys from Texas / two Texas knights ) de David Butler avec Jack Carson |
1948 | Ombres sur Paris ( to the victor ) de Delmer Daves
avec Victor Francen
Les chevaliers du Texas ( south of St. Louis ) de Ray Enright avec Joel McCrea One Sunday afternoon – de Raoul Walsh avec Dennis Morgan + chansons La garce ( Flaxy Martin ) de Richard L. Bare avec Zachary Scott |
1949 | La fille du désert ( Colorado territory / north of the Rio Grande ) de Raoul Walsh
avec Henry Hull
La cité de l’épouvante ( the killer that stalked New York / frightened city ) de Earl McEvoy avec Whit Bissell L’homme du Nevada ( the Nevadan / the man from Nevada ) de Gordon Douglas avec Randolph Scott |
1950 | Mrs. O’Malley and Mr. Malone – de Norman Taurog
avec James Whitmore
La loi des bagnards / La loi des brigands ( convicted / one way out ) de Henry Levin avec Glenn Ford |
1951 | Saddle legion – de Lesley Selander
avec Tim Holt
The bushwhackers / The rebel – de Rodney Amateau avec Wayne Morris |
1952 | Le sillage de la mort ( Torpedo Alley / down periscope ) de Lew Landers
avec Mark Stevens
Cinq jours de terreur / Quand la poudre parle ( law and order ) de Nathan Juran avec Ronald Reagan Fais-moi peur / Tu trembles carcasse / Martin et Lewis chez les fantômes ( scared stiff ) de George Marshall avec Jerry Lewis |
1953 | Jack Slade, le damné ( Jack Slade / Jack Slade, desperado / Slade ) de Harold D. Schuster
avec Mark Stevens
The fast and the furious – de Edward Sampson & John Ireland avec Bruce Carlisle Dangereuse enquête ( loophole ) de Harold D. Schuster avec Barry Sullivan Du plomb pour l’inspecteur / L’assassin du 423 ( pushover ) de Richard Quine avec Fred MacMurray |
1954 | Les brigands de l’Arizona ( the lone gun ) de Ray Nazarro
avec Neville Brand
Security risk – de Harold D. Schuster avec John Ireland Ici, brigade criminelle / Enfer privé ( private hell 36 / baby face killers ) de Don Siegel avec Steve Cochran Un amour pas comme les autres ( young at heart ) de Gordon Douglas avec Gig Young Le cri de la victoire ( battle cry ) de Raoul Walsh avec Tab Hunter Cinq fusils à l’Ouest ( five guns West ) de Roger Corman avec John Lund |
1955 | La furieuse chevauchée ( tall man riding ) de Lesley Selander
avec Randolph Scott
Sa dernière chance / L’homme aux doigts magiques ( sincerely yours ) de Gordon Douglas avec Liberace Artistes et modèles ( artists and models ) de Frank Tashlin avec Dean Martin Le doigt sur la gâchette / À bout portant ( at gunpoint / gunpoint ! ) de Alfred L. Werker avec Walter Brennan |
1956 | Les piliers du ciel / Le cavalier des monts perdus ( pillars of the sky / the tomahawk and
the cross ) de George Marshall
avec Jeff Chandler
Tension à Rock City / Fusillade à Rock City ( tension at Table Rock ) de Charles Marquis Warren avec Richard Egan Ecrit sur le vent / Ecrit dans le vent ( written on the wind ) de Douglas Sirk avec Rock Hudson Oscar du meilleur second rôle féminin, USA |
1957 | Quantez, leur dernier repaire / Quantez, le dernier repaire ( Quantez ) de Harry Keller
avec John Gavin
+ chansons L’homme aux mille visages ( man of a thousand faces ) de Joseph Pevney avec James Cagney Contrebande au Caire ( tip on a dead jockey / time for action ) de Richard Thorpe avec Robert Taylor La ronde de l’aube / Les anges ternis ( the tarnished angels / pylon ) de Douglas Sirk avec Robert Stack |
1958 | Une femme marquée ( too much, too soon ) de Art Napoleon
avec Ray Danton
L’homme aux colts d’or / La cité sans loi ( Warlock / shout out at Warlock ) de Edward Dmytryk avec Henry Fonda |
1959 | Panique à bord ( the last voyage ) de Andrew L. Stone avec George Sanders |
1960 | El Perdido ( the last sunset ) de Robert Aldrich avec Kirk Douglas |
1963 | Beach party – de William Asher
avec Robert Cummings
+ chansons |
1964 | Sabotage ? / Le crash mystérieux ( fate is the hunter ) de Ralph Nelson avec Rod Taylor |
1969 | Les insatiables / Perversion ( exhibition / femine insaziabilli / le insaziabili ) de Alberto De Martino avec Robert Hoffmann |
1974 | Les aventuriers des Caraïbes ( the man who would not die / target in the sun ) de Robert Arkless avec Aldo Ray |
1975 | Patricia / L’affaire Patricia ( abduction ) de Joseph Zito avec Leif Erickson |
1977 | L’or était au rendez-vous ( golden rendezvous / nuclear terror ) de Ashley Lazarus
avec Richard Harris
Qui a tué le président ? ( winter kills ) de William Richert avec John Huston |
1978 | Good luck, miss Wyckoff / Secret yearnings / The shaming / The sin – de Marvin Chomsky avec Donald Pleasence |
1979 | La nuit des extra terrestres ( the day time ended / earth’s final fury / time warp / vortex ) de John Bud Cardos avec Jim Davis |
1980 | The being / Easter Sunday / Freak / The pottsville horror – de Jackie Kong avec José Ferrer |
1986 | Repose en paix ( descanse en piezas / the rest in pieces ) de José Ramón Larraz avec Scott Thompson Baker |
1992 | Basic instinct – de Paul Verhoeven avec Michael Douglas |
AUTRES PRIX : | |
Prix de la star féminine la plus populaire par les Photoplay Awards, USA ( 1965 ) Prix Pomme d’Or de l’actrice la plus coopérative aux Golden Apple Awards, USA ( 1965 ) |