Fay Wray

Née dans un ranch proche de Cardston, ville de la province de l’Alberta au Canada, Vina Fay Wray voit le jour le 15 septembre 1907. Son père, Joseph Heber Wray, est originaire d’Angleterre et sa mère, Elvina Marguerite (née Jones), de l’Utah. Membre de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, il sont les parents de six enfants. La famille Wray émigre en Arizona en 1910, puis à Salt Lake City en 1912. À la fin des années dix, elle s’établit définitivement en Californie.

Au début des années vingt, la jeune fille s’installe à Los Angeles et débute à la radio. Rapidement, Fay Wray apparaît dans plusieurs courts métrages muets, notamment aux côtés de Stan Laurel et Oliver Hardy et de Charley Chase, ensuite elle joue dans quelques westerns de série B pour Universal Pictures. Remarquée par William A. Wellman, elle interprète Christine Charteris dans «Les pilotes de la mort» (1927) pour la Paramount aux côtés du jeune Gary Cooper. L’année suivante, Erich von Stroheim lui offre le rôle principal dans «La marche nuptiale», un mélodrame où un prince viennois doit épouser une riche infirme mais qui tombe amoureux d\'une jeune fille pauvre. Fay Wray devient alors une des stars de la Paramount et enchaîne avec «La rue du péché» (1928) avec Emil Jannings et «Les quatre plumes blanches» (1929) avec Richard Arlen.

L’arrivée du cinéma parlant ne contrarie en rien Fay Wray qui poursuit sa carrière sans obstacle. Elle est encore la vedette de quelques westerns puis oriente ses choix vers le cinéma fantastique et d’aventure. Nous pouvons citer: «Dirigeable» (1931) de Frank Capra; «Docteur X» (1932) et «Masques de cires» (1932) tous les deux dirigés par Michael Curtiz; «Les chasses du comte Zaroff» (1932) de Ernest B. Schoedsack et «The vampire bat» (1933) de Frank R. Strayer. En 1932, l’actrice entre dans la légende du cinéma en interprétant la compagne involontaire d’un singe géant dans le cultissime film fantastique «King Kong» réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Le film est un énorme succès. Malgré son nouveau statut de vedette, elle reste cantonnée dans des films fantastiques à petit budjet. En 1935, elle est naturalisée américaine et part à Londres pour y tourner quelques films.

En 1942, Fay Wray épouse le scénariste Robert Riskin. Rappelons qu’elle fut mariée une première fois en 1928 avec l’auteur dramatique John Monk Saunders, ils divorceront dix ans plus tard et Saunders se suicidera le 11 mars 1940. Elle disparaît des écrans après l’adaptation de sa pièce «Et voilà, la vie» en 1944. En 1953, après la mort de Riskin, l’actrice revient devant les caméras pour des rôles secondaires dans plusieurs productions. Elle donne notamment la réplique à Edward G. Robinson dans «Colère noire» (1954) et à Sterling Hayden dans «Meurtrière ambition» (1957). En 1958, elle s’éloigne à nouveau des plateaux de cinéma n’apparaissant plus qu’en de rares occasions dans des productions télévisées, telles que «Alfred Hitchcock presents», «Perry Mason» et «La grande caravane». En 1980, elle se retire définitivement de toutes activités professionnelles avec sa participation au téléfilm «Le droit à la justice» qu’elle interprète aux côtés de José Ferrer et Henry Fonda. L’immortelle fiancée de King Kong disparaît le 8 août 2004, dans son appartement de Manhattan, à quelques jours de son quatre-vingt-dix-septième anniversaire. Son corps repose désormais au Hollywood Memorial Park, en Californie.

© Philippe PELLETIER