![]() 1931 Jeunes filles en uniformes (mädchen in uniform) de Leontine Sagan avec Dorothea Wieck & Emilia Unda | ![]() 1932 Les onze officiers de Schill (die elf schill’schen offiziere) de Rudolf Meinert avec Veit Harlan | ![]() 1932 Ventres glacés (Kuhle Wampe) de Slatan Dudow avec Ernst Busch, Martha Wolter & Lili Schoenborn-Anspach | ![]() 1933 Jeunesse bouleversée (reifende jugend) de Carl Froelich avec Marieluise Claudius & Heinrich George | ||
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Hertha Margaretha Thiele voit le jour le 8 mai 1908, à Leipzig, ville de Saxe, à l’Est de l’Empire Allemand. Après une enfance passée dans sa ville natale, elle poursuit ses études à Berlin où elle fréquente assidûment les cours de théâtre du Deutschen Theater.
En 1928, Hertha Thiele débute sa carrière artistique sur les scènes berlinoises. Deux ans plus tard, après le succès de la pièce «Krankheit der Jugend», la jeune comédienne est choisie par Carl Froelich qui produit «Jeunes filles en uniformes». Sous la direction de Leontine Sagan, elle y interprète Manuela von Meinhardis, élève dans un pensionnat de jeunes filles où la directrice fait régner une discipline de fer. Elle trouve compréhension et réconfort auprès de Mademoiselle von Bernhurg, interprétée par Dorothea Wieck, à qui elle voue une admiration sans borne. Lors d’une conversation, l’élève dévoile sa passion et cette révélation n’est pas sans inquiéter et troubler l’institutrice. Ce film, qui dénonce le système d’éducation prussien et qui évoque une homosexualité feminine, est l’un des plus grands succès cinématographiques du début des années trente. Hertha Thiele devient alors une vedette de premier plan.
Forte de ce triomphe, Hertha Thiele enchaîne les premiers rôles dans: «Ventres glacés / Kuhle Wampe» (1932) de Slatan Dudow; «Un homme sans nom» (1932) de Gustav Ucicky, aux côtés de Werner Krauss et Mathias Wieman, «Jeunesse bouleversée» (1933) de Carl Froelich avec Heinrich George et «Anna und Elisabeth» (1933) de Frank Wisbar, où elle donne la réplique à Dorothea Wieck. L’actrice est alors au sommet de la popularité et devient l’une des artistes les plus en vue de la scène culturelle allemande. Cependant, l’arrivèe au pouvoir d’Adolf Hitler va changer la donne. En effet, en 1933, Hertha Thiele refuse d’apparaître dans le film de propagande «Hans Westmar» de Franz Wenzler. Cette décision met un terme à sa carrière cinématographique durant toute la période de l’Allemagne Nationale Socialiste. En 1936, sur ordre du ministre de la propagande nazie Joseph Goebbels, elle est exclue de la compagnie théâtrale du Reichstheater et des studios de production Reichsfilmkammer. L’année suivante, dans l’impossibilité de trouver un engagement, elle décide de s’expatrier en Suisse. Ce n’est qu’en 1942, qu’elle réapparaît sur la scène du Stadttheater de Berne. Mais cela demeure une expérience sans lendemain. Par la suite, Hertha devient infirmière en psychiatrie et exerce cette profession jusqu’au début des années soixante.
En 1966, Hertha Thiele retourne en Allemagne de l’Ouest et reprend son travail d’actrice, tout d’abord au théâtre, puis dans plusieurs séries et films de télévision. Elle interprète quelques rôles secondaires dans des longs métrages de cinéma, parmi lesquels: «Der mörder sitzt im Wembley-Stadion» (1970) de Gerhard Respondek, «Die legende von Paul und Paula» (1973) de Heiner Carow et «Die unverbesserliche Barbara» de Lothar Warneke. En 1978, elle apparaît une dernière fois à l’écran dans «Don Juan, Karl-Liebknecht-Str. 78» de Siegfried Kühn.
Hertha Thiele fut mariée à l’acteur allemand Heinz Klingenberg (1905-1959). Elle meurt le 5 août 1984, à Köpenick, ville de la banlieue berlinoise.
© Philippe PELLETIER

1925 | Die drei portiermädel – de Carl Boese avec Bruno Kastner |
1931 | Jeunes filles en uniformes ( mädchen in uniform ) de Leontine Sagan avec Dorothea Wieck |
1932 | Frau Lehmanns töchter – de Carl Heinz Wolff
avec Anton Pointner
Ventres glacés ( Kuhle Wampe / Kuhle Wampe oder : Wem gehört die welt ? ) de Slatan Dudow avec Ernst Busch Un homme sans nom ( mensch ohne namen ) de Gustav Ucicky avec Werner Krauss Nous les mères ( das erste recht des kindes / aus dem tagebuch einer frauenärztin ) de Fritz Wendhausen avec Hermann Vallentin Les onze officiers de Schill ( die elf schill’schen offiziere / ich hatt’ einen kameraden ) de Rudolf Meinert avec Veit Harlan |
1933 | Petit Papa / Mon petit homme ( kleiner mann, was nun ? ) de Fritz Wendhausen
avec Hermann Thimig
Jeunesse bouleversée ( reifende jugend ) de Carl Froelich avec Heinrich George Anna et Elisabeth ( Anna und Elisabeth ) de Frank Wisbar avec Mathias Wieman Elisabeth et le fou ( Elisabeth und der narr / Elisabeth, die weiße schwester von St. Veith / weiße schwester ) de Thea von Harbou avec Fritz Alberti |
1934 | Un de la montagne / La majesté blanche ( weiße majestät / das schicksal eines verfemten ) de August Kern & Anton Kutter avec Gustav Diessl |
1970 | Der mörder sitzt im Wembley-Stadion – de Gerhard Respondek avec Friedo Solter |
1971 | Husaren in Berlin – de Erwin Stranka avec Hans Feldner |
1972 | Lützower – de Werner W. Wallroth
aevc Wolfgang Dehler
Reife kirschen – de Horst Seemann avec Günther Simon |
1973 | Die legende von Paul und Paula – de Heiner Carow avec Winfried Glatzeder |
1976 | Hostess – de Rolf Römer avec Jürgen Heinrich |
1977 | Die unverbesserliche Barbara – de Lothar Warneke avec Peter Aust |
1978 | Don Juan, Karl-Liebknecht-Str. 78 – de Siegfried Kühn avec Hilmar Thate |