![]() 1968 Moi et Dieu (io e Dio) de Pasquale Squitieri avec José Torres, Salvatore Billa, Sandra Palladino & Bernard Farber | ![]() 1973 Lucia et les guapes (i guappi) de Pasquale Squitieri avec Claudia Cardinale, Fabio Testi & Franco Nero | ![]() 1984 Claretta – de Pasquale Squitieri avec Claudia Cardinale, Giuliano Gemma & Philippe Lemaire | ![]() 1990 Acte d’amour (atto di dolore) de Pasquale Squitieri avec Claudia Cardinale & Bruno Cremer | ||
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Né le 27 novembre 1938 à Naples, Pasquale Squitieri est diplômé de droit. Dans les années soixante, il est employé à la «Banco di Napoli» où il est accusé de détournement de fonds, ce qui lui vaut à une condamnation à 1 an de prison dont 5 mois fermes en 1981.
Auteur d’une pièce de théâtre «La bataille» sur les contestations de Mai 1968, Pasquale Squitieri passe à la réalisation de son premier long-métrage «Moi et Dieu» (1969), produit par Vittorio De Sica, sur les conditions des catholiques du sud de l’Italie. Ce film s’avère un terrible échec qui le contraint à accepter la réalisation de western-spaghetti, genre cinématographique qui règne à l’époque sur le cinéma italien. Sous le pseudonyme de William Redford, il signe successivement «Django défie Sartana» (1970) et «La vengeance est un plat qui se mange froid» (1971) avec Klaus Kinski. Attiré par l’ultragauche, il soutient l’anarchiste Giuseppe Pinelli décédé dans les locaux de la police milanaise ou signe avec plusieurs intellectuels une lettre ouverte qui préconise la lutte armée contre le capitalisme et le grand patronat.
En 1972, Pasquale Squitieri reprend son nom et s’engage dans un cinéma qui traite des maux contemporains de la société italienne. Dans «Les tueurs à gages», Fabio Testi compose un jeune napolitain sorti de prison qui intègre la Camorra. Pour «Lucia et les gouapes» (1973) qui se déroule à Naples à la fin du 19ème siècle sous le contrôle de la Camorra, il confie le rôle-titre à Claudia Cardinale qui devient son interprète-fétiche. Compagne du cinéaste pendant une trentaine d’années, la comédienne donne naissance à leur fille Claudia en 1979. Dans ses films suivants, il évoque les liens entre la Mafia et le pouvoir politique notamment dans «L’affaire Mori» (1976) ou «Corleone» (1978) avec Giuliano Gemma et Claudia Cardinale. Par la suite, il s’oriente vers des films historico-politiques qui lui valent de nombres critiques. Il est accusé de faire un portrait complaisant de la maîtresse de Benito Mussolini dans «Claretta» (1984) qui vaut à Claudia Cardinale plusieurs prix d’interprétation. Le biopic «Li chiamarono… Briganti !» (1999), sur le brigand Carmine Crocco, avec Enrico Lo Verso, est retiré de l’affiche dans des circonstances mystérieuses. Il traite également du fléau de la drogue dans «Acte d’amour» (1990) où Claudia tente de faire sortir son fils de l’enfer de la toxicomanie. En 1999, il réalise le téléfilm «Elisabeth» avec La Cardinale dans le rôle d’une psychologue pour enfants experte auprès des tribunaux. En dépit de la présence de Jean-Claude Brialy, le succès escompté n’est pas au rendez-vous.
Alors que Claudia Cardinale s’installe définitivement à Paris, le couple se sépare au début des années 2000 et Pasquale Squitieri retourne à Rome. Accusé de révisionnisme, ses prises de position politique déconcertent. Il s’engage politiquement auprès du mouvement «Alliance Nationale» de Silvio Berlusconi et devient sénateur en 1994. En 2003, il rencontre l’actrice et la chanteuse Ottavia Fusco qu’il épouse en 2013. Il dirige quelques films qui ne franchissent pas les Alpes et retrouve Claudia Cardinale pour le téléfilm «Il giorno della Shoah» (2009) ou le film «Father» (2010). Diminué par un accident de voiture qui l’empêche de se déplacer normalement, il finit sa vie dans une certaine précarité. À la clinique «Villa San Pietro» de Rome, Pasquale Squitieri décède le 18 février 2017, des suites de complications respiratoires dues à un emphysème pulmonaire.
© Olivier SINQSOUS

1968 | Moi et Dieu ( io e Dio ) de Pasquale Squitieri
avec José Torres
+ scénario |
1970 | Django défie Sartana ( Django sfida Sartana / Django against Sartana / Django challenges
Sartana / Django defies Sartana ) de Pasquale Squitieri
avec Giorgio Ardisson
+ scénario & apparition |
1971 | La vengeance est un plat qui se mange froid ( la vendetta è un piatto che si serve freddo )
de Pasquale Squitieri
avec Klaus Kinski
+ scénario |
1972 | Les tueurs à gages ( camorra ) de Pasquale Squitieri
avec Jean Seberg
+ scénario |
1973 | Viaggia, ragazza, viaggia, hai la musica nelle vene – de Pasquale Squitieri
avec Raymond Pellegrin
+ scénario Lucia et les guapes ( i guappi ) de Pasquale Squitieri avec Claudia Cardinale + adaptation & scénario |
1974 | Mourir à Naples / L’ambitieux ( l’ambizioso ) de Pasquale Squitieri
avec Joe Dallesandro
+ sujet & scénario |
1976 | L’affaire Mori ( il prefetto di ferro ) de Pasquale Squitieri
avec Giuliano Gemma
+ scénario |
1977 | Corleone – de Pasquale Squitieri
avec Francisco Rabal
+ scénario |
1978 | L’arma – de Pasquale Squitieri
avec Claudia Cardinale
+ scénario |
1980 | Le destructeur ( razza selvaggia ) de Pasquale Squitieri
avec Imma Piro
+ scénario |
1982 | TV Dieci registi italiani, dieci racconti italiani – de Pasquale Squitieri
avec Ida Di Benedetto
Série – Réalisation & scénario de l’épisode « La segnorina » |
1984 | Claretta – de Pasquale Squitieri
avec Claudia Cardinale
+ scénario |
1985 | Il pentito – de Pasquale Squitieri
avec Franco Nero
+ sujet & scénario |
1986 | TV Naso di cane – de Pasquale Squitieri
avec Donald Pleasence
Téléfilm en 3 parties |
1987 | Russicum ( Russicum – I giorni del diavolo / the third solution ) de Pasquale Squitieri
avec F. Murray Abraham
+ scénario Nosferatu à Venise ( Nosferatu a Venezia / Nosferatu in Venice ) de Augusto Caminito avec Klaus Kinski Seulement scénario – Non crédité |
1988 | Gli invisibili – de Pasquale Squitieri
avec Alfredo Rotella
+ sujet & scénario Prix du Nouveau Cinéma au festival du cinéma de Venise, Italie |
1989 | Il colore dell’odio – de Pasquale Squitieri
avec Carolina Rosi
+ scénario |
1990 | Acte d’amour ( atto di dolore ) de Pasquale Squitieri
avec Bruno Cremer
+ sujet & scénario |
1991 | Corsica – de Nico Cirasola, Gianfrancesco Lazotti, Giorgio Molteni, Italo Spinelli & Pasquale
Squitieri avec Francesca Prandi
+ scénario |
1994 | Vörös Colibri / Colibri rosso – de Zsuzsa Böszörményi
avec Barbara De Rossi
Seulement scénario |
1996 | Stupor mundi – de Pasquale Squitieri
avec Lorenzo Crespi
+ montage |
1998 | Brigands ( li chiamarono... briganti ! / briganti ) de Pasquale Squitieri
avec Enrico Lo Verso
+ montage |
2000 | TV Élisabeth : Ils sont tous nos enfants – de Pasquale Squitieri avec Jean-Claude Brialy |
2002 | L’avvocato de Gregorio – de Pasquale Squitieri
avec Gabriele Ferzetti
+ scénario |
2006 | Hotel Meina – de Carlo Lizzani
avec Silvia Cohen
Seulement scénario |
2009 | TV Il giorno della Shoah – de Pasquale Squitieri
avec Tony Kendall
+ scénario |
2010 | Father – de Pasquale Squitieri
avec Franco Nero
+ scénario DO Appunti per un viaggio alle radici dell’emigrazione vista al cinema... – de Rocco Giurato avec Giuliano Montaldo Seulement apparition DO L’ultimo gattopardo : Ritratto di Goffredo Lombardo – de Giuseppe Tornatore avec Virna Lisi Seulement apparition |
2011 | DO Noi c’eravamo – de Antonello Sarno
avec Monica Bellucci
Seulement apparition |
2014 | L’altro Adamo – de Pasquale Squitieri
avec Lino Capolicchio
+ scénario |