![]() 1967 Soleil O – de Med Hondo avec Robert Liensol, Gabriel Glissant, Gilles Ségal & Bernard Fresson | ![]() 1981 Bourg-la-folie – de Benjamin Jules-Rosette avec Maryse Laclef, Benjamin Jules-Rosette & Claude Kabozita | ![]() 1982 Les trois couronnes d’un matelot – de Raoul Ruiz avec Nadège Clair, Jean-Bernard Guillard & Philippe Deplanche | ![]() 2000 Antilles sur Seine – de Pascal Légitimus avec Chantal Lauby, Pascal Légitimus & Edouard Montoute | ||
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D’origine antillaise, Théo Légitimus est né Jean Paruta, le 5 avril 1929 à Paris. Il est le fils de la comédienne Darling Légitimus et du journaliste Etienne Légitimus, qui le reconnait en octobre 1929. Il passe son enfance à Paris où sa mère est une des «girls» de Josephine Baker. C’est dans les bras de sa mère qu’il débute au cinéma à l’âge de 4 ans dans «Bouboule 1er, roi nègre» (1933) de Léon Mathot où Georges Milton est compromis dans un trafic de diamants entre la France et l’Afrique.
Avec ses frères Victor-Hégésippe dit Gésip, Gustave et Clément, Théo Légitimus fait partie de l’orchestre antillais «Légitimus Brothers» qui se spécialise dans les musiques exotiques dans la France de l’immédiate après-guerre. Guitariste émérite, il accompagne Henri Salvador ou Sacha Distel au sein de la formation de Ray Ventura. À la fin des années cinquante, il intègre la Compagnie Africaine d’Art Dramatique «Les Griots» dont la fondatrice est la comédienne Toto Bissainthe. Ainsi, avec sa mère, il intègre la distribution de la pièce «Les nègres» (1959) de Jean Genet ou «Fête à Harlem» (1964) de Melvin Van Peebles dont les mises en scène sont assurées par Roger Blin. Il joue plusieurs pièces au sein du Théâtre National Populaire dont la direction est assurée par Georges Wilson et de la troupe du «Théâtre noir» dirigée par Benjamin Jules-Rossette. En 1986, il est le partenaire de Jean-Claude Dreyfus dans «Le dragon» sous la direction de Bruno Besson au Théâtre de la Ville.
Au cinéma, Théo Légitimus est sollicité régulièrement par le réalisateur Med Hondo connu pour être la voix française régulière de Eddie Murphy. Successivement, il joue dans «Soleil O» (1967), «West Indies» (1979) ou «Lumière noire» (1994), films d’auteur dont l’exploitation demeure confidentielle. Il est dirigé par des réalisateurs prestigieux comme Jules Dassin, Moshe Mizrahi ou Raoul Ruiz. Dans les années soixante-dix, sa carrière se cantonne au cinéma antillais de Jérôme Kanapa, Constant Gros-Dubois ou Benjamin Jules-Rossette. Par la suite, il enchaîne les petits rôles dans des comédies à succès comme «T’inquiète pas, ça se soigne!» (1980) avec Bernard Le Coq, «Marche à l’ombre» (1984) avec Gérard Lanvin et Michel Blanc ou «Nuit d’ivresse» (1986) avec Josiane Balasko et Thierry Lhermitte. À la fin de sa carrière, il côtoie régulièrement son fils Pascal Légitimus. Il apparaît dans «Le téléphone sonne toujours deux fois» (1984) de Jean-Pierre Vergne avec «Les Cinq», groupe prédécesseur des «Inconnus». À peine sorti du «Petit Théâtre de Bouvard», le groupe est composé de Didier Bourdon, Seymour Brussel, Bernard Campan, Pascal Légitimus et Smain. Dans «Les trois frères» (1995) et «Le pari» (1997), il est dirigé par Didier Bourdon et Bernard Campan. Il compose le père de Pascal Légitimus dans un épisode de la série «Crimes en série» (1998) réalisé par Patrick Dewolf. Lorsque son fils passe à la réalisation de son premier long-métrage, il est crédité dans la comédie «Antilles sur Seine» (2000) avec Chantal Lauby. Pour son dernier rôle, il joue dans la sitcom «Les interminables» (2007) avec Roger Dumas et Danièle Lebrun qui raconte le quotidien de centenaires en l’an 2050 vivant en colocation.
Après un dernier rôle sur scène dans «Baby Doll» (2009) de Tennessee Williams avec Mélanie Thierry, Théo Légitimus cesse ses activités professionnelles et décède le 9 mai 2017 à L’Haÿ-les-Roses à l’âge de 88 ans. Beaucoup de ses cousins, neveux et nièces suivent aussi une carrière artistique.
© Olivier SINQSOUS

1933 | Bouboule 1er, roi nègre – de Léon Mathot avec Georges Milton |
1937 | Les perles de la couronne – de Sacha Guitry & Christian-Jaque avec Jacqueline Delubac |
1951 | La putain respectueuse / La p… respectueuse – de Marcello Pagliero & Charles Brabant avec Barbara Laage |
1953 | Avant le déluge – de André Cayatte avec Marina Vlady |
1967 | Le treizième caprice – de Roger Boussinot
avec Marie Laforêt
Soleil O – de Med Hondo avec Robert Liensol |
1969 | La promesse de l’aube ( promise at dawn ) de Jules Dassin avec Melina Mercouri |
1977 | La vie devant soi / Madame Rosa – de Moshé Mizrahi avec Simone Signoret |
1978 | En l’autre bord – de Jérôme Kanapa
avec Françoise Lebrun
O Madiana – de Constant Gros-Dubois avec Darling Légitimus |
1979 | West Indies / West Indies ou les nègres marrons de la liberté – de Med Hondo avec Philippe Clévenot |
1980 | T’inquiète pas, ça se soigne – de Eddy Matalon avec Rosy Varte |
1981 | Bourg-la-folie – de Benjamin Jules-Rosette avec Maryse Laclef |
1982 | Les trois couronnes d’un matelot – de Raoul Ruiz avec Nadège Clair |
1984 | L’addition – de Denis Amar
avec Richard Bohringer
Marche à l’ombre – de Michel Blanc avec Gérard Lanvin Le téléphone sonne toujours deux fois – de Jean-Pierre Vergne avec Clémentine Célarié |
1985 | Les clowns de dieu – de Jean Schmidt avec Jean-Paul Roussillon |
1986 | Nuit d’ivresse – de Bernard Nauer avec Josiane Balasko |
1990 | CM Le cafard et la reine – de Rafael Viguer avec Michel Crémadès |
1994 | Lumière noire – de Med Hondo avec Inês de Medeiros |
1995 | Les trois frères – de Didier Bourdon & Bernard Campan avec Pascal Légitimus |
1996 | Black Dju / Black Dju, vos papiers – de Pol Cruchten avec Philippe Léotard |
1997 | Le pari – de Didier Bourdon & Bernard Campan avec Isabel Otero |
2000 | Antilles sur Seine – de Pascal Légitimus avec Chantal Lauby |