![]() 1968 Je t’aime, je t’aime – de Alain Resnais avec Olga Georges-Picot, Claude Rich, Anouk Ferjac & Irène Tunc | ![]() 1977 Le passé simple – de Michel Drach avec Marie-José Nat, Victor Lanoux, Anne Lonnberg & Roland Blanche | ![]() 1984 La septième cible – de Claude Pinoteau avec Lino Ventura, Jean Poiret, Lea Massari & Roger Planchon | ![]() 2008 La veine du vigneron (the vintner’s luck) de Niki Caro avec Jérémie Rénier, Gaspard Ulliel & Keisha Castle-Hughes | ||
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De son vrai nom Jean-Frédéric Winterhalter, Vania Vilers est né le 12 juin 1938 à Neuchâtel en Suisse. Il grandit à Locle, l’un des districts du canton de Neuchâtel, où son père est ouvrier dans une usine horlogère. Attiré par le théâtre, il part à Berlin à l’âge de 18 ans où il devient assistant metteur en scène pendant deux ans. Il revient brièvement en Suisse avant de s’installer dans le sud de la France où naît son fils, l’acteur Vincent Winterhalter, dont la mère est la comédienne Danielle Chinsky.
À la fin des années soixante, Vania Vilers monte à Paris pour tenter sa chance. En France, il fait ses premiers pas sur scène dans «Les visions de Simone Machard» (1967) de Bertolt Brecht sous la direction de Gabriel Garran, fondateur du Théâtre de la Commune d’Aubervilliers. Rapidement, il abandonne la scène pour les plateaux de cinéma où il est dirigé par des réalisateurs du «Nouveau cinéma» comme Alain Resnais pour «Je t’aime, je t’aime» (1967) ou de la «Nouvelle Vague» comme Pierre Kast pour «Drôle de jeu» (1967). Enfermé dans un cinéma d’auteur, ses apparitions sur le grand écran se raréfient. En 1977, il se fait remarquer dans une comédie à succès «Nous irons tous au paradis» de Yves Robert en composant le présumé amant de Danièle Delorme ce qui lui vaut les foudres de Jean Rochefort. Sollicité par un cinéma plus commercial, il est dirigé par Just Jaeckin dans «Madame Claude» avec Françoise Fabian, Michel Drach dans «Le passé simple» avec Marie-José Nat, Christopher Frank dans «Femmes de personne» avec Marthe Keller ou Claude Pinoteau dans «La septième cible» avec Lino Ventura. En 1979, il obtient un second rôle conséquent dans «Le chemin perdu» de Patricia Moraz avec Chalres Vanel où il incarne le mari de Delphine Seyrig. Mais peu à peu, sa carrière cinématographique s’enlise dans des productions étrangères ou des premiers films.
Dès le début des années soixante-dix, Vania Vilers devient une visage familier du petit écran. En 1971, il obtient le rôle-titre de «HPW ou anatomie d’un faussaire» de Alain Boudet. Il enchaîne avec une adaptation du roman d’espionnage OSS 117 de Jean Bruce et de «Sous le soleil de Satan» de Georges Bernanos par Pierre Cardinal avec Maurice Garrel. Il fait ensuite des apparitions régulières dans deux séries policières «Les cinq dernières minutes» avec Jacques Debary et «Les enquêtes du Commissaire Maigret» avec Jean Richard. Il participe à deux saisons d’une série québécoise «Lance et compte». Il est le partenaire de Annie Girardot dans «Florence ou la vie de château» (1986), Brigitte Fossey dans «Le château des oliviers» (1993) ou Anny Duperey dans «Un et un font six» (1998). Il est crédité dans des épisodes de séries comme «Nestor Burma» avec Guy Marchand ou «Les Cordier» avec Pierre Mondy.
Passionné par les chevaux, Vania Vilers réalise deux documentaires. Il suit un troupeau de juments et de poulains sur une montagne des Pyrénées Orientales dans «Transhumances» (1984) et dresse le portrait de trois cavaliers dans «Obstacles» (1991). La fin de sa carrière reste marquée par sa participation à «Plus belle la vie» (2006) où il incarne un général oncle de Léo Castelli joué par Pierre Martot, l’un des personnages récurrents de la série phare de France 3. Pour son dernier rôle, il interprète le père de Jérémie Rénier dans «The vinter’s luck» (2008) de Niki Caro qui n’est exploité en salles qu’en 2012. Vania Vilers décède des suites d’une longue maladie le 22 février 2009, à Paris.
© Olivier SINQSOUS

1967 | Drôle de jeu – de Pierre Kast avec Barbara Laage |
1968 | Je t’aime, je t’aime – de Alain Resnais
avec Olga Georges-Picot
Pierre et Paul – de René Allio avec Bulle Ogier Nous n’irons plus au bois – de Georges Dumoulin avec Marie-France Pisier |
1972 | Le désir et la volupté – de Julien Saint-Clair avec Claire Grégory |
1973 | Le passager ( caravan to Vaccares ) de Geoffrey Reeve avec Charlotte Rampling |
1974 | Vanda Teres – de Jean-Marie Vincent avec Françoise Brion |
1975 | Irène, Irène ( Irene, Irene ) de Peter Del Monte avec Olimpia Carlisi |
1976 | Mimì Bluette ... fiore del mio giardino – de Carlo Di Palma
avec Shelley Winters
L’aigle et la colombe – de Claude Bernard-Aubert avec Hélène Surgère |
1977 | Madame Claude – de Just Jaeckin
avec Françoise Fabian
Le passé simple – de Michel Drach avec Marie-José Nat Nous irons tous au paradis – de Yves Robert avec Danièle Delorme |
1978 | Une nuit avec Chandler ( die nacht mit Chandler ) de Hans Noever avec Agnes Dünneisen |
1979 | Le chemin perdu – de Patricia Moraz avec Delphine Seyrig |
1981 | Boulevard des assassins – de Boramy Tiolong
avec Stéphane Audran
Parti sans laisser d’adresse – de Jacqueline Veuve avec Jacques Zanetti |
1983 | Femmes de personne – de Christopher Frank
avec Marthe Keller
CM Le diable au cœur – de Laurent Louchet avec Caroline Beaune |
1984 | La septième cible / La 7ème cible – de Claude Pinoteau
avec Lino Ventura
DO Transhumances – de Vania Vilers Seulement réalisation & production |
1989 | Truly madly deeply / Ghost story ( truly madly deeply ) de Anthony Minghella avec Alan Rickman |
1990 | Money – de Steven Hilliard Stern avec F. Murray Abraham |
1991 | DO Obstacles – de Vania Vilers
Seulement réalisation CM Gris soleil – de Béatrice Dufrenne avec Aïna Walle |
1997 | Jeunesse – de Noël Alpi
avec Marina Vlady
CM Spirit – de Benoît Gand avec Cécile Vernant |
1998 | Alissa – de Didier Goldschmidt
avec Laurence Côte
CM Le dernier bip – de Laetitia Colombani avec Catherine Cyler CM Le vin jaune – de Yann Legargeant avec Li Shenghang Seulement voix |
1999 | CM Deuxième sous-sol – de Hugues Deniset avec Thibault de Montalembert |
2000 | De l’histoire ancienne – de Orso Miret avec Olivier Gourmet |
2001 | À la folie… pas du tout – de Laetitia Colombani avec Audrey Tautou |
2005 | 13 Tzameti – de Géla Babluani
avec Aurélien Recoing
DA Astérix et les Vikings – de Stefan Fjeldmark & Jesper Møller Seulement voix CM Générations – de Thomas Malsoute avec Sofian Safaoui |
2006 | CM Le dernier épisode de Dallas – de Guillaume Husson
avec Guillaume Gallienne
CM Papier glacé – de Hervé Brami avec Lizzie Brocheré |
2008 | La veine du vigneron ( the vintner’s luck ) de Niki Caro
avec Jérémie Rénier
DA Trois notes de clarinette – de Anne Baillod Seulement voix |