![]() 1946 Le mariage de Ramuntcho – de Max de Vaucorbeil avec André Dassary, Franck Villard & Anne-Marie Bruslay | ![]() 1949 Mission à Tanger – de André Hunebelle avec Raymond Rouleau, Mila Parély & André Valmy | ![]() 1950 Les femmes sont folles – de Gilles Grangier avec Raymond Rouleau, Colette Richard & Robert Arnoux | ![]() 1954 Huis-clos – de Jacqueline Audry avec Yves Deniaud, Arletty, Nicole Courcel, Jean Debucourt & Jean Murat | ||
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Gaby Sylvia nait Gabrielle Zignani le 20 mars 1920 a Cenesa, en Italie. Elle n’est qu’une enfant quand sa famille s’installe en France. Elle est d’abord actrice de théâtre, révélée a l’age de dix-sept ans dans «Altitude 3200» au théâtre de l’Etoile, puis «Virage dangereux» au théâtre de Pigalle, deux pièces mises en scène par Raymond Rouleau. La jeune comédienne devient une figure importante du théâtre en France dans les années quarante, avec «Sodome et Gomorrhe» de Jean Giraudoux en 1943, puis «Huis clos» de Jean-Paul Sartre l’année suivante. Gaby Sylvia poursuit une carrière théâtrale extrêmement riche, avec notamment plusieurs pièces de Jean Giraudoux, «Amphitryon 38» ou «Electre», mais aussi des pièces classiques, comme «Le Misanthrope» de Molière, ou «Bérénice» de Racine. C’est en 1976 qu’elle fait ses adieux avec une nouvelle représentation de «Huis clos» mise en scène par Andréas Voutsinas.
Cependant, Gaby Sylvia connait également un parcours plus qu’honorable au cinéma. La encore, elle est révélée très jeune, dans «Le ruisseau» (1938) de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara, puis l’année suivante dans «Derrière la façade», de Georges Lacombe et Yves Mirande. L’actrice devient, dans les années quarante, l’un des seconds rôles les plus importants du cinéma français, avec notamment «Premier bal» (1940) de Christian-Jaque, «Bonsoir mesdames, bonsoir messieurs» (1943) de Roland Tual ou «La femme fatale» (1945) de Jean Boyer. En 1947, elle obtient enfin un rôle plus important avec «Capitaine Blomet», de Andrée Feix. En 1948, avec «Métier de fous», elle croise la route de André Hunebelle, qu’elle retrouve dès l’année suivante dans «Mission a Tanger» avec pour partenaires Raymond Rouleau, Mila Parély et Louis de Funès débutant. Elle retrouve des seconds rôles importants dans trois films de Gilles Grangier, «Amour et Cie» (1949) avec Georges Guétary, «Les femmes sont folles» (1950) avec Raymond Rouleau et «L’amant de paille» (1950) avec Jean-Pierre Aumont.
Les années cinquante sont un tournant dans la carrière de Gaby Sylvia, dont les apparitions sur grand écran se font plus rares. On la retrouve, en 1954, dans «Huis clos» de Jacqueline Audry, adaptation de la pièce de Jean-Paul Sartre, ou Gaby Sylvia reprend le rôle d’Estelle Rigault, l’infanticide, qu’elle jouait déjà lors de la première représentation de la pièce. Elle enchaine ensuite plusieurs seconds rôles prestigieux, notamment dans «Les mauvaises rencontres» (1955) de Alexandre Astruc, récompensé a la Mostra de Venise, ou «C’est la faute d’Adam» (1957) de Jacqueline Audry. Après un bref passage a la télévision, dans «Les trois mousquetaires» de Claude Barma, elle retrouve André Hunebelle avec «Méfiez-vous, mesdames» (1963). Sa pâle filmographie ne reflète pas son talent de comédienne, à l’exception de ses performances filmées dans le cadre de l’émission de Pierre Sabbagh «Au théâtre ce soir» avec, entre autres, les pièces «La toile d’araignée» (1969) de Agatha Christie et «Le monsieur qui attend» (1976) de Emlyn Williams.
Gaby Sylvia abandonne dés lors sa carrière cinématographique pour se consacrer essentiellement au théâtre. Elle apparaît encore dans «Beau masque» (1972) de Bernard Paul, puis dans «Nous irons tous au paradis» (1977) de Yves Robert, son dernier film. Victime d’une hémorragie cérébrale, elle meurt a Chamalières le 26 juillet 1980.
© Simon CONDÈS

1938 | Le ruisseau – de Maurice Lehmann & Claude Autant-Lara avec Michel Simon |
1939 | Derrière la façade / 32, Rue de Montmartre – de Georges Lacombe & Yves Mirande
avec Lucien Baroux
Face au destin – de Henri Fescourt avec Jules Berry |
1940 | Premier bal – de Christian-Jaque avec Fernand Ledoux |
1941 | Signé illisible – de Christian Chamborant avec André Luguet |
1943 | Bonsoir mesdames, bonsoir messieurs – de Roland Tual avec Julien Carette |
1945 | La femme fatale – de Jean Boyer avec Pierre Brasseur |
1946 | Le mariage de Ramuntcho – de Max de Vaucorbeil avec André Dassary |
1947 | Capitaine Blomet – de Andrée Feix avec Fernand Gravey |
1948 | Métier de fou – de André Hunebelle
avec Henri Guisol
Fantasmi del mare – de Francesco De Robertis avec Michele Morabito |
1949 | Amour et compagnie – de Gilles Grangier
avec Georges Guétary
Mission à Tanger – de André Hunebelle avec André Valmy |
1950 | L’amant de paille – de Gilles Grangier
avec Jean-Pierre Aumont
Les femmes sont folles – de Gilles Grangier avec Raymond Rouleau |
1951 | Avalanche – de Raymond Segard avec Franck Villard |
1952 | Wanda, la pécheresse / Le prix du péché ( Wanda la peccatrice ) de Duilio Coletti avec Giulietta Masina |
1954 | Huis-clos – de Jacqueline Audry avec Yves Deniaud |
1955 | Les mauvaises rencontres – de Alexandre Astruc avec Claude Dauphin |
1957 | C’est la faute d’Adam – de Jacqueline Audry avec Jacques Sernas |
1958 | La bête à l’affût – de Pierre Chenal avec Henri Vidal |
1963 | Méfiez-vous, mesdames ! – de André Hunebelle avec Paul Meurisse |
1972 | Beau masque – de Bernard Paul avec Massimo Serato |
1977 | Nous irons tous au paradis – de Yves Robert avec Claude Brasseur |