![]() 1961 Les trois mousquetaires – de Bernard Borderie avec Gérard Barray, Georges Descrières & Jacques Toja | ![]() 1962 Les mystères de Paris – de André Hunebelle avec Jean Marais, Dany Robin, Jill Hayworth & Pierre Mondy | ![]() 1964 Hardi, Pardaillan! – de Bernard Borderie avec Gérard Barray, Valérie Lagrange & Philippe Lemaire | ![]() 1967 Deux billets pour Mexico (geheimnisse in goldenen nylons) de Christian-Jaque avec Peter Lawford | ||
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Guy Henri Delorme est né le 23 mai 1929, à Mary-sur-Marne. Il débute au cinéma, anonymement, avec un petit rôle dans «Sous le ciel de Paris» (1951) de Julien Duvivier. En 1956, Robert Hossein l’engage pour «Pardonnez nos offenses». De même, dans «Ariane» (1957) de Billy Wilder, avec Maurice Chevalier, Audrey Hepburn et Gary Cooper, il obtient un rôle de gigolo... qui sera finalement coupé au montage. Il lui faudra attendre 1959 pour être remarqué, dans deux films historiques: «Austerlitz» de Abel Gance, mais surtout dans «Le bossu» de André Hunebelle, où, déjà, il fait sensation en s’opposant à Jean Marais.
Dès les années soixante, Guy Delorme est un acteur très recherché. Il fait partie de ces acteurs dont il est impossible d’oublier le faciès, tant le sien est caractéristique. Grand, d’une noble prestance, le nez busqué, les yeux bleu acier, arborant une sombre barbe satanique, il est alors voué aux rôles de méchants dans les films d’action français, en particulier le film de cape et d’épée: le regard perçant, la silhouette imposante, la stature menaçante, il y est le traître par excellence, le fourbe ignoble, le méchant distingué, le félon échafaudant dans l’ombre des complots diaboliques. Le mot «machiavélique» semble avoir été inventé spécialement pour lui. Ce sont des cinéastes dits «commerciaux» comme André Hunebelle et Bernard Borderie, qui tirent le meilleur parti de la singularité de son physique et de la subtilité de son talent. Lui-même excellent escrimeur, d’une agilité presque féline, il se bat à l’épée à de nombreuses reprises contre Jean Marais dans «Le capitan» (1960), il incarne Rinaldo, sbire de Concino Concini. En 1961, il est le comte Jean de Sénac dans «Le miracle des loups». Dans le même registre, il tourne aussi en compagnie de Gérard Barray, dans «Les trois mousquetaires» (1961), où il interprète le comte de Rochefort, dans «Le chevalier de Pardaillan» (1962) et «Hardi, Pardaillan !» (1964), où il joue Maurevert, l’exécutant démoniaque du duc de Guise. Guy Delorme est alors l’un des méchants les plus marquants du cinéma populaire français, emploi dont il s’acquitte avec une très louable conviction.
À partir du milieu des années soixante, on le retrouve dans plusieurs films d’espionnage, comme «Rocambole» (1962), «Coplan, agent secret FX 18» (1964) ou «Furia à Bahia pour OSS 117» (1965), dans lesquels il tient des rôles de tueurs froids et d’hommes de main. Il apparaît même dans quelques productions de qualité comme «Le corniaud» (1965) avec Louis de Funès et Bourvil, ou «Les aventuriers» (1966) avec Lino Ventura et Alain Delon. Comme à son habitude, il y campe des personnages patibulaires de gangsters. Notons que Guy Delorme, sportif accompli, est aussi un cascadeur chevronné. Mis à part ses qualités pour l’escrime, c’est un excellent cavalier et un spécialiste des cascades physiques et équestres. À ce titre, il fait partie de l’équipe de cascadeurs de Claude Carliez, parmi lesquels Yvan Chiffre.
Dès les années soixante-dix, Guy Delorme se fait plus rare. À peine le remarque-t-on dans «Laisse aller... c’est une valse» (1971), «L’important, c’est d’aimer» (1974) ou encore dans «Moonraker» (1979). Néanmoins, on peut le voir régulièrement à la télévision, dans «Thierry la fronde», «Corsaires et flibustiers» ou «Marcheloup». Son dernier film, «Le fou du roi» (1984), est mis en scène par son ami, Yvan Chiffre. L’acteur y tient le rôle de D’Artagnan. Personnalité conviviale et pleine d’humour, malgré les apparences, Guy Delorme décède d’un cancer de la gorge, le 26 décembre 2005, à Bry-sur-Marne
© Simon BENATTAR-BOURGEAY

1951 | Sous le ciel de Paris / Sous le ciel de Paris coule la Seine – de Julien Duvivier avec Brigitte Auber |
1956 | Pardonnez nos offenses – de Robert Hossein avec Marina Vlady |
1957 | Le cerf-volant du bout du monde – de Roger Pigaut
avec Alain Astié
Ariane ( love in the afternoon ) de Billy Wilder avec Audrey Hepburn |
1959 | Le bossu – de André Hunebelle avec Bourvil |
1960 | Austerlitz – de Abel Gance
avec Pierre Mondy
Le capitan – de André Hunebelle avec Elsa Martinelli Le capitaine Fracasse – de Pierre Gaspard-Huit avec Jean Marais Fortunat – de Alex Joffé avec Michèle Morgan Vive Henri IV… vive l’amour ! – de Claude Autant-Lara avec Pierre Brasseur |
1961 | Le miracle des loups – de André Hunebelle
avec Jean-Louis Barrault
Les trois mousquetaires – de Bernard Borderie avec Gérard Barray Film en 2 parties 1 : Les ferrets de la reine 2 : La vengeance de Milady |
1962 | Rocambole / Rocambole contre les services secrets – de Bernard Borderie
avec Nadia Gray
Le chevalier de Pardaillan – de Bernard Borderie avec Gianna Maria Canale Lemmy pour les dames – de Bernard Borderie avec Eddie Constantine Les mystères de Paris – de André Hunebelle avec Jill Hayworth |
1963 | À toi de faire mignonne / L’agent fédéral Lemmy Caution – de Bernard Borderie
avec Elga Andersen
Coplan agent secret FX18 – de Maurice Cloche avec Jany Clair |
1964 | Hardi, Pardaillan ! – de Bernard Borderie
avec Gérard Barray
Les gorilles – de Jean Girault avec Darry Cowl Le majordome – de Jean Delannoy avec Paul Meurisse |
1965 | Furia à Bahia pour OSS 117 – de André Hunebelle
avec Frederick Stafford
Le corniaud – de Gérard Oury avec Louis de Funès La sentinelle endormie – de Jean Dréville avec Noël-Noël |
1966 | Sept hommes et une garce – de Bernard Borderie
avec Marilù Tolo
Carré de dames pour un as – de Jacques Poitrenaud avec Roger Hanin Paradiso Hôtel du libre échange ( Hotel Paradiso ) de Peter Glenville avec Gina Lollobrigida Fantômas contre Scotland Yard – de André Hunebelle avec Mylène Demongeot Les aventuriers – de Robert Enrico avec Lino Ventura |
1967 | Le fou du labo IV – de Jacques Besnard
avec Jean Lefebvre
Les grandes vacances – de Jean Girault avec Louis de Funès Deux billets pour Mexico ( geheimnisse in goldenen nylons / dead run ) de Christian-Jaque avec Peter Lawford J’ai tué Raspoutine – de Robert Hossein avec Geraldine Chaplin |
1968 | Sous le signe de Monte-Cristo / Le révolté – de André Hunebelle
avec Raymond Pellegrin
Adieu l’ami – de Jean Herman avec Charles Bronson Le cerveau – de Gérard Oury avec David Niven |
1969 | L’étoile du sud ( the southern star ) de Sidney Hayers
avec Ursula Andress
L’ardoise – de Claude Bernard-Aubert avec Michel Constantin Mon oncle Benjamin / Mon oncle Benjamin, l’homme en habit rouge – de Edouard Molinaro avec Jacques Brel |
1970 | Le mur de l’Atlantique – de Marcel Camus avec Bourvil |
1971 | Laisse aller… c’est une valse – de Georges Lautner avec Jean Yanne |
1974 | Les possédés du diable / Exorcisme / Les possédées du démon / Caresses de chattes /
Lorna, l’exorciste ( lorna, the exorcisst / Linda ) de Jesus Franco
avec Howard Vernon
L’important c’est d’aimer – de Andrzej Zulawski avec Romy Schneider |
1975 | L’intrépide – de Jean Girault avec Louis Velle |
1977 | Le cabaret des filles perdues ( das frauenhaus / Blue Rita ) de Jesus Franco avec Pamela Stanford |
1978 | Perceval le Gallois – de Eric Rohmer avec Fabrice Luchini |
1979 | Moonraker ( Ian Fleming’s Moonraker ) de Lewis Gilbert
avec Roger Moore
La Tour Eiffel en otage ( the hostage tower ) de Claudio Guzman avec Britt Ekland |
1981 | Téhéran 43 / Téhéran 43 : Nid d’espions ( Teheran-43 / the eliminator ) de Alexander Alov & Vladimir Naoumov avec Curd Jürgens |
1984 | Le fou du roi – de Yvan Chiffre avec Michel Lebb |