![]() 1968 Le tatoué – de Denys de La Patellière avec Jean Gabin, Louis de Funès, Paul Mercey & Yves Barsacq | ![]() 1970 Le temps d’aimer (time for loving) de Christopher Miles avec Philippe Noiret, Britt Ekland & Mel Ferrer | ![]() 1976 Dracula père et fils – de Edouard Molinaro avec Christopher Lee, Bernard Menez & Marie-Hélène Breillat | ![]() 1979 Trois hommes à abattre – de Jacques Deray avec Alain Delon, Dalila Di Lazzaro & Michel Auclair | ||
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Née le 5 mai 1943, d’un père français et d’une mère irlandaise, Lyne Chardonnet se passionne pour la danse dès sa plus tendre enfance. Elle poursuit ses études jusqu’au baccalauréat. Le diplôme obtenu, elle s’oriente vers la comédie en s’inscrivant au Conservatoire d’Art Dramatique dont elle ressort avec deux seconds prix de comédie classique et moderne.
Lyne Chardonnet débute sur scène dans «Chat en poche (1964) de Feydeau avec Claude Piéplu au Théâtre Daunou, scènes du théâtre de boulevard qu’elle arpente régulièrement au début de sa carrière. Ainsi, elle joue dans «Le plus heureux des trois» (1965) de Labiche, «Interdit au public» (1967) avec Jean Le Poulain, «L’aiglon» (1969) de Edmond Rostand avec Renée Faure ou «Les poissons rouges» (1970) de Jean Anouilh. Elle participe également à une production du Théâtre Populaire de Reims dirigé à l’époque par Robert Hossein «Des souris et des hommes» (1975) de John Steinbeck. Sur le grand écran, Lyne Chardonnet apparaît pour la première fois dans «La guerre est finie» (1965) de Alain Resnais avec Yves Montand et Ingrid Thulin puis joue dans «Benjamin» (1967) de Michel Deville. Dès lors, elle enchaîne les seconds rôles dans des films à succès: fille de Louis de Funès dans «Le tatoué» (1968) ou sœur de Catherine Deneuve dans «Mayerling» (1968). Mais on se souvient surtout de sa prestation dans «Mon oncle Benjamin» (1969) de Edouard Molinaro avec Jacques Brel où elle est amoureuse de Bernard Alane. En 1972, elle fait partie de la distribution du feuilleton «Les gens de Mogador» de Robert Mazoyer, saga dont Marie-José Nat et Jean-Claude Drouot sont les têtes d’affiche qui marque l’histoire de la télévision.
Malheureusement, ces débuts prometteurs s’avèrent sans lendemain, elle se trouve cantonnée à de simples silhouettes comme dans «Le protecteur» (1973) de Roger Hanin ou «Le jouet» (1976) de Francis Veber. Edouard Molinaro la sollicite à plusieurs reprises dans «Dracula père et fils» (1976) avec Christopher Lee ou «L’homme pressé» (1977) avec Alain Delon, mais aussi pour l’adaptation télévisée de «Claudine» de Colette avec Marie-Hélène Breillat. Petit écran où elle mène une carrière fructueuse dans des téléfilms ou des séries ainsi que dans l’émission «Les jeux de 20 heures» (1976) sur FR3. Elle continue néanmoins à tourner des seconds rôles dans le polar «Trois hommes à abattre» (1979) de Jacques Deray avec Alain Delon ou la comédie «Une merveilleuse journée» (1980) de Claude Vital avec Michel Galabru. Quant à son dernier rôle, il relève de l’anecdotique dans une production internationale, elle apparaît furtivement dans le biopic «Chanel solitaire» (1980) de George Kaczender avec Marie-France Pisier sous les traits de Gabrielle Chanel, film qui ne sort que trois ans après la disparition le Lyne.
Mais le destin va en décider autrement, Lyne Chardonnet meurt prématurément à l’âge de trente-sept ans des suites d’un cancer du foie le 11 décembre 1980 à Enghien-les-Bains puis est inhumée à Soisy-sous-Montmorency (Val d’Oise). Cette disparition tragique est évoquée de manière romancée dans le film «Quand je vois le soleil» (2001) de Jacques Cortal où Florent Pagny interprète un dessinateur confronté à la maladie incurable de sa compagne danseuse étoile composée par Marie-Claude Pietragallia. En effet, le réalisateur est le second époux de Lyne Chardonnet et père de sa fille Léa née en 1974. L’actrice avait été mariée brièvement à Paul-Loup Sulitzer à la fin des années soixante.
© Olivier SINQSOUS

1965 | La guerre est finie – de Alain Resnais avec Yves Montand |
1967 | Benjamin / Benjamin ou les mémoires d’un puceau – de Michel Deville avec Pierre Clémenti |
1968 | Bruno, l’enfant du dimanche – de Louis Grospierre
avec Roger Hanin
Le tatoué – de Denys de La Patellière avec Jean Gabin Mayerling – de Terence Young avec Omar Sharif |
1969 | Mon oncle Benjamin / Mon oncle Benjamin, l’homme en habit rouge – de Edouard
Molinaro avec Jacques Brel
Clérambard – de Yves Robert avec Philippe Noiret Je. Tu. Elles – de Peter Foldes avec Francis Blanche |
1970 | Le temps d’aimer ( time for loving / Paris was made for lovers ) de Christopher Miles avec Mel Ferrer |
1972 | L’œuf – de Jean Herman
avec Guy Bedos
Dada au cœur – de Claude Accursi avec Roger Blin |
1973 | Le protecteur – de Roger Hanin
avec Robert Hossein
CM Les borgnes sont rois – de Michel Leroy & Edouard Séchan avec Paul Préboist |
1976 | Le jouet – de Francis Veber
avec Pierre Richard
Dracula père et fils – de Edouard Molinaro avec Christopher Lee |
1977 | L’homme pressé – de Edouard Molinaro avec Alain Delon |
1978 | Lady O ( Lady Oscar / berusaiyu no bara ) de Jacques Demy avec Georges Wilson |
1979 | Trois hommes à abattre – de Jacques Deray avec Michel Auclair |
1980 | Une merveilleuse journée – de Claude Vital
avec Michel Galabru
Chanel solitaire ( Coco Chanel ) de George Kaczender avec Timothy Dalton Remerciements à Michel Lefort pour l’acte de décès |