![]() 1945 François Villon – de André Zwobada avec Serge Reggiani, Renée Faure, Jean-Roger Caussimon & Renée Faure | ![]() 1962 Arsène Lupin contre Arsène Lupin – de Edouard Molinaro avec Jean-Claude Brialy & Jean-Pierre Cassel | ![]() 1965 Thomas l’imposteur – de Georges Franju avec Emmanuelle Riva, Jean Servais & Rosy Varte | ![]() 1969 L’aveu – de Costa-Gavras avec Yves Montand, Simone Signoret, Jean Bouise & Gabriele Ferzetti | ||
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Né dans une famille originaire de Géorgie, le jeune Vitold Michel Sayanoff fuit son pays avec les siens, après la révolution russe. La famille séjourne plusieurs années à Constantinople où le garçonnet apprend le Français chez les Pères Blancs, avant d’arriver en France en 1927. Il le parlera à la perfection, sans accent, avec une façon très personnelle de bien articuler les mots au point que sa diction deviendra une référence. Il suffit de l’entendre lire des extraits de Copeau pour en être persuadé. Après l’école, il assume nombre de petits boulots. Parallèlement, il s’inscrit aux cours de Charles Dullin, Raymond Rouleau et Julien Bertheau sont ses professeurs, et aux cours de René Simon. S’il rate le concours d’entrée au Conservatoire, cela ne l’empêche pas, plus tard, d’être pensionnaire à la Comédie Française en 1984.
Passionné de théâtre, il s’illustre sur les scènes parisiennes pour servir Jean Anouilh, Jean Cocteau et Jean-Paul Sartre pour qui il créé «Huis-clos» en 1944. Après la Guerre, il participe à l’aventure du Festival d’Avignon aux côtés de Jean Vilar. Directeur du Théâtre de la Gaieté Montparnasse, il n’hésite pas à mettre en scène Tchékhov et les auteurs russes. Le cinéma fait appel à son talent pour environ une cinquantaine d’emplois différents, parfois étranges, parfois historiques où il apparaît sur les génériques sous le nom de Michel Vitold. C’est juste avant la Guerre que nous le repérons sur les écrans dans «Entrée des artistes» (1938) de Marc Allégret, où il incarne Gabriel, un étudiant tourmenté. Marcel L’Herbier le dirige dans «Adrienne Lecouvreur» (1938) et dans «La nuit fantastique» (1941) où il se retrouve aux côtés de Fernand Gravey. En 1943, il campe un mauvais garçon corse, dans «L’île d’amour» pour se retrouver de façon inattendue face à Tino Rossi, dans une histoire de vendetta. Il fait partie de la distribution des deux aventures de Rouletabille, «version Jean Piat» toutes deux réalisées par Christian Chamborant en 1946. C’est revêtu de la soutane du curé du village que Jean Delannoy le dirige dans «L’affaire Saint-Fiacre» (1959) résolue par Maigret/Jean Gabin. La même année, il donne la réplique à Jean-Louis Barrault dans «Le Testament du Docteur Cordelier» de Jean Renoir. En 1963, il est banquier dans «Judex» de Georges Franju qui le réemploie dans «Thomas l’imposteur» (1965). Même s’il ne paraît pas sur l’écran dans des premiers rôles, il est facilement repéré dans «Le franciscain de Bourges» de Claude Autant-Lara, «La bande à Bonnot» de Philippe Fourastié, «L’aveu» de Costa-Gavras. Parmi ses dernières apparitions sur la grande toile, nous retiendrons celle dans «Les chevaliers de la Table Ronde» où il a le plaisir de retrouver Maria Casares qu’il connaissait depuis longtemps.
Michel Vitold est aussi connu des téléspectateurs, pour avoir participé à de nombreuses fictions et séries de qualité telles «Lagardère», «Quentin Durward», «Les brigades du Tigre» et «Les fiancées de L’Empire» où il incarne avec conviction un révolutionnaire intelligent, rongeant son frein sous l’Empire.
Ce comédien si inspiré, d’un tempérament fiévreux, habité, passionné, sans concession, nous quitte le 14 juin 1994. Marié à Christine Lénier, mère de sa fille Sophie, à Michèle Sayanoff, mère de Gricha, puis à la comédienne Mireille Paparella-Ostolidi, mère de son troisième enfant Dimitri. Michel Vitold est pour toujours un «théâtreux» dans l’âme, un vrai artiste qui a su mettre son talent dans chacun des rôles qu’il a interprétés sur scène et sur les écrans. Ne l’oublions pas!
© Donatienne ROBY

1937 | Orage / Le venin – de Marc Allégret avec Michèle Morgan |
1938 | Adrienne Lecouvreur – de Marcel L’Herbier
avec Yvonne Printemps
Entrée des artistes – de Marc Allégret avec Odette Joyeux Accord final – de Ignacy Rosenkranz avec Käthe von Nagy |
1941 | La symphonie fantastique – de Christian-Jaque
avec Lise Delamare
Mariage d’amour – de Henri Decoin avec Juliette Faber |
1942 | Madame et le mort – de Louis Daquin
avec Renée Saint-Cyr
Malaria – de Jean Gourguet avec Mireille Balin Le brigand gentilhomme – de Émile Couzinet avec Catherine Fonteney |
1943 | Ceux du rivage – de Jacques Séverac
avec Blanchette Brunoy
L’aventure est au coin de la rue – de Jacques Daniel-Norman avec Michèle Alfa L’île d’amour – de Maurice Cam avec Josseline Gaël |
1944 | CM L’enquête du 58 – de Jean Tedesco avec Line Noro |
1945 | François Villon – de André Zwobada
avec Renée Faure
Le jugement dernier – de René Chanas avec Michèle Martin Rouletabille joue et gagne – de Christian Chamborant avec Marie Déa Rouletabille contre la dame de pique – de Christian Chamborant avec Suzanne Dehelly |
1946 | Le visiteur – de Jean Dréville avec Pierre Fresnay |
1947 | CM Goémons – de Yannick Bellon
Seulement voix & narration |
1948 | Le secret de Mayerling / Mayerling – de Jean Delannoy avec Jean Marais |
1950 | CM La montagne est verte – de Jean Lehérissey avec André Reybaz |
1951 | Messaline ( Messalina ) de Carmine Gallone
avec Maria Félix
CM Jouons le jeu – de ? |
1953 | Les révoltés de Lomanach – de Richard Pottier avec Dany Robin |
1959 | Maigret et l’affaire Saint-Fiacre – de Jean Delannoy
avec Jean Gabin
Le testament du docteur Cordelier – de Jean Renoir avec Jean-Louis Barrault |
1960 | L’ennemi dans l’ombre – de Charles Gérard
avec Estella Blain
Vacances en enfer – de Jean Kerchbron avec Elina Labourdette |
1961 | Adorable menteuse – de Michel Deville
avec Marina Vlady
Les ennemis – de Edouard Molinaro avec Pascale Audret La gamberge – de Norbert Carbonnaux avec Arletty |
1962 | Arsène Lupin contre Arsène Lupin – de Edouard Molinaro
avec Françoise Dorléac
Ballade pour un voyou – de Jean-Claude Bonnardot avec Hildegard Knef Rififi à Tokyo / Du rififi à Tokyo – de Jacques Deray avec Charles Vanel |
1963 | Judex – de Georges Franju avec Edith Scob |
1964 | Les pas perdus – de Jacques Robin avec Michèle Morgan |
1965 | Thomas l’imposteur – de Georges Franju
avec Emmanuelle Riva
Le chant du monde – de Marcel Camus avec Catherine Deneuve |
1967 | Lagardère – de Jean-Pierre Decourt
avec Jean Piat
Film en 2 parties 1 : Les aventures de Lagardère 2 : Le bossu Le franciscain de Bourges – de Claude Autant-Lara avec Hardy Kruger |
1968 | La bande à Bonnot – de Philippe Fourastier avec Jacques Brel |
1969 | L’aveu – de Costa-Gavras avec Simone Signoret |
1973 | Le mouton enragé – de Michel Deville
avec Romy Schneider
France société anonyme – de Alain Corneau avec Michel Bouquet |
1976 | Genre masculin – de Jean Marbœuf avec Judith Magre |
1977 | DO Sur les traces de Balint – de Eric Duvivier
avec Nadine Alari
Seulement apparition |
1981 | La nuit de Varennes ( il mondo nuovo ) de Ettore Scola
avec Marcello Mastroianni
Le quatuor Basileus ( il quartetto Basileus ) de Fabio Carpi avec Alain Cuny |
1984 | CM Le clou – de Philippe Le Guay avec Magali Clément |
1985 | CM Y-a-t-il un gazier dans la salle? – de André Cortines Clavero avec Roger Dumas |
1987 | Les matins chagrins – de Jean-Pierre Gallepe avec Anouk Grinberg |
1988 | CM La bête féroce – de Magali Cerda avec Jean-Claude Dreyfus |
1990 | Les chevaliers de la table ronde – de Denis Llorca avec Maria Casares |
1991 | Novembre ( listopad ) de Lukasz Karwowski avec Marine Delterme |
1992 | La joie de vivre – de Roger Guillot avec Micheline Dax |