![]() 1957 Rapsodia de sangre – de Antonio Isasi-Isasmendi avec María Rosa Salgado, Tomás Blanco & Luis Induni | ![]() 1958 Tu seras reine (¿Dónde vas, Alfonso XII?) de Luis César Amadori avec Paquita Rico & Mercedes Vecino | ![]() 1966 Cotolay (el niño y el lobo) de José Antonio Nieves Conde avec Didier Haudepin & Conrado San Martín | ![]() 1973 Cannibal man: La semaine d’un assassin (la semana del asesino) de Eloy de la Iglesia avec Emma Cohen | ||
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Vicente Parra Collado naît le 5 février 1931 à Oliva, ville côtière de la province de Valence. Cette année-là, la Seconde République est proclamée. Vicente est très jeune l’élève de prestigieux directeurs de compagnies théâtrales, Luis Prendes, Amparo Rivelles, etc. Au cinéma, Ramón Torrado lui donne ses premiers rôles dans deux films en couleur à l’ambiance gitane et musicale avec Paquita Rico en vedette: «Rumbo» (1949) et «Debla, la virgen gitana» (1950). Suit l’étonnant film de et avec Fernando Fernán Gómez se déroulant dans un asile de fous, «Manicomio» (1952). Puis il est du «Vuelo 971» (1953) dont il illustre l’affiche, film du réalisateur et scénariste Rafael J. Salvia, l’histoire entre Madrid et La Havane d’un commandant de bord, alias José Nieto, dont le second est Germán Cobos.
Et Vicente Parra, comédien de théâtre déjà confirmé mais aussi capable de belles prestations comme chanteur, est un acteur primé pour son rôle de pianiste hongrois persécuté par le gouvernement communiste dans «Rapsodia de sangre» (1957) de Antonio Isasi-Isasmendi. Mais il triomphe plus encore comme interprète d’Alphonse XII dans «Tu seras reine» (1958) de Luis César Amadori, avec Paquita Rico, extraordinaire en Mercédès d’Orléans, épouse prématurément décédée du monarque. Le comédien à l’importante activité théâtrale est aussi très demandé au cinéma la décennie suivante, avec c’est vrai, pas mal de bleuettes sentimentales, d’adaptations d’opérettes, d’histoires pieuses, de «Pain, amour et Andalousie» (1958) avec Vittorio de Sica et Carmen Sevilla dont il sera le partenaire à plusieurs reprises, comme dans production hispano-mexicaine «La guerrillera de Villa» (1967), en passant par une interprétation de St François d’Assise dans «Cotolay» (1966) de José Antonio Nieves Conde.
Mais les temps changent et les régimes politiques aussi, plus d’histoires désormais ringardes de princes charmants et de vertueux héros. La quarantaine venant Vicente Parra se mue en personnage inquiétant dans «La semaine d’un assassin» (1971) qu’il coproduit avec le réalisateur Eloy de la Iglesia qu’il retrouve pour un autre policier sordide, «Nadie oyó gritar» (1972), tandis que l’ex-fiancé de l’Espagne franquiste aborde désormais les nouvelles thématiques à la mode où le «sex and love» entre l’adultère, l’inceste, l’homosexualité et le transsexualisme, ne sont pas de tout repos. À partir des années 80, les opportunités se raréfient pour Vicente Parra qui a néanmoins en 1996, son dernier rôle cinématographique, celui d’un singulier curé, dans «Tranvía a la Malvarrosa» de José Luis García Sánchez, avec Liberto Rabal, jeune homme de bonne famille découvrant les turpitudes de l’Espagne franquiste que certains diront bien restituées et d’autres caricatures totalement à charge…
Côté ville, Vicente Parra déclara avoir voulu épouser Natalia Figueroa (célèbre journaliste) mais son aristocrate de père aurait empêché la noce, puis Analía Gadé qui aurait refusé, parlant de lui comme d’un homme psychologiquement torturé, tandis que Sara Montiel lui accordera toujours une affection toute fraternelle; lui seront aussi prêtées des aventures masculines, ce qui aurait ruiné sa carrière. Peut-être, mais d’autres brillants acteurs de sa génération, en Espagne comme ailleurs, se sont vus aussi sur le déclin à la même époque. Cet excellent acteur, tout en délicatesse et sensibilité, décède à son domicile, à Madrid, le 2 mars 1997, d’un cancer. Un petit musée lui est consacré dans un cinéma de sa ville natale.
© Caroline HANOTTE

1949 | Rumbo – de Ramón Torrado avec Paquita Rico |
1950 | La gitane de Grenade / La vierge gitane ( Debla, la virgen gitana ) de Ramón Torrado avec Paquita Rico |
1952 | Manicomio – de Fernando Fernán Gómez & Luis María Delgado avec Susana Canales |
1953 | Vuelo 971 – de Rafael J. Salvia
avec Doris Duranti
El pescador de coplas – de Antonio del Amo avec Marujita Díaz La patrulla – de Pedro Lazaga avec Elvira Quintillá |
1955 | Cancha vasca – de Alfredo Hurtado & Aselo Plaza avec María Asquerino |
1956 | Touchez pas aux bijoux / Les salauds paient toujours / Le monde sera nôtre ( el expreso de
Andalucía / il mondo sara nostro ) de Francisco Rovira Beleta
avec Jorge Mistral
Une vraie garce / Désir et péché ( Fedra ) de Manuel Mur Oti avec Emma Penella |
1957 | El batallón de las sombras – de Manuel Mur Oti
avec Lida Baarova
Classe di ferro – de Turi Vasile avec Madeleine Fisher Rapsodia de sangre – de Antonio Isasi-Isasmendi avec María Rosa Salgado Prix du meilleur acteur par les lecteurs du magazine «Triunfo», Espagne CM Héroes sin relevo – de Sinesio Isla avec Germán Cobos |
1958 | Pain, amour et Andalousie ( pan, amor y… Andalucía / pane, amore e Andalousia ) de Javier
Setó avec Carmen Sevilla
Tu seras reine ( ¿ Dónde vas, Alfonso XII ? ) de Luis César Amadori avec Mercedes Vecino Rue de la peur ( los cobardes ) de Juan Carlos Thorry avec Nadine Tallier Tentations ( un mondo para mí ) de José Antonio de la Loma avec Agnès Laurent |
1959 | Brevi amori a Palma di Majorca / Vacaciones en Mallorca – de Giorgio Bianchi avec Belinda Lee |
1960 | ¿ Dónde vas triste de ti ? / Pasión de locura – de Alfonso Balcázar & Guillermo Cases avec Marga López |
1961 | Sissi 63 ( cariño mio / die liebe ist ein seltsames spiel ) de Rafael Gil avec Marianne Hold |
1963 | La fête de la colombe ( la verbena de la paloma ) de José Luis Sáenz de Heredia avec Concha Velasco |
1964 | Nobleza baturra – de Juan de Orduña avec Julia Caba Alba |
1965 | Cotolay ( el niño y el lobo ) de José Antonio Nieves Conde avec Didier Haudepin |
1966 | Las locas del conventillo / María y la otra – de Fernando Ayala
avec Analía Gadé
Buenos días, condesita – de Luis César Amadori avec Rafael Bardem |
1967 | La guerillera de Villa / Viva Mexico – de Miguel Marayta
avec Carmen Sevilla
Sábado en la playa – de Esteban Farré avec Pilar Velázquez CM Flash 06 – de Félix Martialay avec Antonella Lualdi Seulement apparition CM Flash 08 – de Félix Martialay avec Conchita Bautista Seulement apparition |
1969 | Quand Satana empoigne le colt ( manos torpes ) de Rafael Romero Marchent avec Alberto de Mendoza |
1970 | Variétés ( varietés ) de Juan Antonio Bardem avec Sara Montiel |
1971 | Cannibal man : La semaine d’un assassin ( la semana del asesino ) de Eloy de la Iglesia
avec Emma Cohen
+ production Prix CEC du meilleur acteur par le cercle des écrivains de cinéma, Espagne |
1972 | Personne n’a entendu crier ( nadie oyó gritar ) de Eloy de la Iglesia avec Carmen Sevilla |
1973 | El juego del adulterio – de Joaquín Luis Romero Marchent avec Erika Blanc |
1974 | Yo fui el rey – de Rafael Romero Marchent
avec Quetxe Parra
La Raulito en libertad – de Lautaro Murúa avec Charo López |
1975 | La siesta – de Jorge Grau
avec Ovidi Montllor
Nosotros que fuimos felices – de Antonio Drove avec María Isbert |
1976 | Les longues vacances de 36 ( las largas vacaciones del 36 ) de Jaime Camino
avec Francisco Rabal
El espiritista – de Augusto Fernando avec Patricia Praxas |
1977 | La guerra de papá – de Antonio Mercero
avec Verónica Forqué
El transexual – de José Jara avec Paul Naschy El último guateque – de Juan José Porto avec Elisa Montés |
1978 | El hombre que yo quiero – de Juan José Porto avec Isabel Mestres |
1979 | Cariño mío, ¿qué me has hecho? – de Enrique Guevara avec Raquel Evans |
1980 | Semilla de muerte – de Jaime Bayarri avec Simón Andreu |
1981 | La leyenda del tambor / El niño del tambor / Timbaler del Bruc – de Jorge Grau avec Mercedes Sampietro |
1983 | Vengador de asesinos – de Jaime Bayarri avec Eduardo Noriega |
1984 | Cuando Almanzor perdió el tambor – de Luis María Delgado
avec Rafaela Aparicio
El último penalty – de Martín Garrido avec Paca Gabaldón |
1993 | Cartas desde Huesca – de Antonio Artero avec Myriam Mézières |
1994 | Dos hombres y una mujer – de Juan José Porto avec Esperanza Alonso |
1995 | Suspiros de España [y Portugal] – de José Luis García Sánchez avec Rosa Maria Sardà |
1996 | Tranvía a la Malvarrosa – de José Luis García Sánchez avec Ariadna Gil |