![]() 1942 Les Roquevillard – de Jean Dréville avec Charles Vanel, Simone Valère, Jean Pâqui & Jacques Varennes | ![]() 1942 Monsieur des Lourdines – de Pierre de Hérain avec Raymond Rouleau, Germaine Dermoz & Jacques Varennes | ![]() 1945 La belle et la bête – de Jean Cocteau avec Jean Marais, Josette Day, Michel Auclair & Nane Germon | ![]() 1947 Le chalet maudit (snowbound) de David MacDonald avec Robert Newton & Dennis Price | ||
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Mila Parély naît Olga Colette Peszyński le 7 octobre 1917 à Paris, dans une famille d’origine polonaise. Elle débute au théâtre adolescente et fait en 1932, ses premières figurations cinématographiques notamment dans «Baby» de Carl Lamac et Pierre Billon où elle côtoie de loin les très distingués Jeanne Fusier-Gir et Pierre Richard-Willm. Dès l’année suivante, Mila Parély se retrouve dans les studios berlinois pour interprète encore un petit rôle dans «L’amour qu’il faut aux femmes» de Adolphe Trotz et surtout dans le célèbre film de Fritz Lang «Liliom» (1934) avec Charles Boyer en voyou jolie-cœur qui tué, avant la naissance de sa fille, obtient de revenir sur terre pour s’en occuper.
Mila Parély enchaîne alors film sur film et donne la réplique, avant la Seconde Guerre mondiale, aux grandes vedettes masculines de l’époque: Henri Garat, Raimu, Louis Jouvet, Pierre Brasseur, Albert Préjean et bien d’autres. Elle a encore le temps d’aller faire un tour aux États-Unis pour découvrir les comédies musicales. De retour à Paris, elle fait partie d’une opérette montée aux «Bouffes Parisiens», «Normandie» (1936), qui a pour cadre le célèbre paquebot. Les décors sont somptueux et la musique de Paul Misraki excellente. L’actrice termine la décennie des années trente en interprétant Geneviève de Marras, troublante jeune femme qui émeut Marcel Dalio dont l’épouse jouée par Nora Gregor s’intéresse à Roland Toutain dans cette partie à quatre de «La règle du jeu» orchestrée par Jean Renoir. Avant l’invasion allemande du 10 mai 1940, les spectateurs pourront encore voir l’actrice dans «Elles étaient douze femmes» de Georges Lacombe, avec Gaby Morlay, Françoise Rosay et Blanchette Brunoy. En effet, l’adaptation du livre de Maxence Van der Meersch «L’empreinte de Dieu de Léonide Moguy, ne pourra être terminé qu’en 1941, Ginette Leclerc et Annie Ducaux remplaçant Dita Parlo et Mila Parély.
L’actrice reprend le chemin des studios en 1942 pour «Le lit à colonne» de Roland Tual, d’après le roman de Louise de Vilmorin avec Fernand Ledoux et Jean Marais qu’elle réussit, paraît-il à conquérir. Ce qui est certain, c’est qu’il lui gardera une profonde affection. Elle travaille encore la même année sous la direction du beau-fils du Maréchal Pétain, Pierre de Hérain, pour le film «Monsieur de Lourdines» avec Raymond Rouleau. En 1943, le charme de Mila Parély fait encore merveille dans «Tornavara», récit andorran de Jean Dréville avec Pierre Renoir. En 1944, c’est le dernier film sorti sous l’occupation allemande «Le cavalier noir» de Gilles Grangier, un récit de cape et d’épée avec Georges Guétary. Mila retrouve ensuite Jean Marais dans «La belle et la bête» (1945) de Jean Cocteau puis Pierre Richard-Willm à l’occasion de sa dernière apparition cinématographique dans «Rêves d’amour» (1946).
En 1950, Mila Parély épouse un champion britannique de courses automobiles Thomas Mathieson et tourne en 1952 en Grande-Bretagne un film policier «Blood orange» de Terence Fisher. Mais son époux est très grièvement blessé lors d’une compétition. L’actrice abandonne tout pour s’occuper de lui. Elle s’installe près de Vichy dans le Bourbonnais. Daniel Vigne réussira à la faire revenir devant les caméras, en 1988, pour un dernier long métrage tourné non loin de sa résidence «Comédie d’été» avec Maruschka Detmers, Rémi Martin et Jean-Claude Brialy. Cette femme exceptionnelle, comédienne mais aussi chanteuse de talent, s’éteint en toute discrétion le 14 janvier 2012 à Vichy.
© Caroline HANOTTE

1932 | CM Vive le sport ! – de ?
Le martyre de l’obèse – de Pierre Chenal avec Colette Darfeuil Baby – de Carl Lamac & Pierre Billon avec André Roanne |
1933 | L’amour qu’il faut aux femmes – de Adolf Trotz
avec Pierre Magnier
Cartouche – de Jacques Daroy avec Lucien Blondeau |
1934 | Liliom – de Fritz Lang
avec Charles Boyer
On a trouvé une femme nue – de Léo Joannon avec Saturnin Fabre |
1935 | Valse royale – de Jean Grémillon
avec Henri Garat
La petite sauvage – de Jean de Limur avec José Noguéro Folies-Bergère – de Marcel Achard & Roy Del Ruth avec Maurice Chevalier Pattes de mouche – de Jean Grémillon avec Pierre Brasseur DO Calling all stars – de Herbert Smith avec Billy Bennett Seulement apparition |
1936 | Donogoo – de Henri Chomette & Reinhold Schünzel
avec Raymond Rouleau
Mister Flow / Les amants traqués – de Robert Siodmak avec Louis Jouvet Les jumeaux de Brighton – de Claude Heymann avec Raimu |
1937 | Le drame de Shanghai – de Georg Wilhelm Pabst
avec Valéry Inkijinoff
La tragédie impériale – de Marcel L’Herbier avec Harry Baur |
1938 | Une java – de Claude Orval
avec Antonin Berval
La rue sans joie – de André Hugon avec Pierre Alcover Remontons les Champs-Élysées – de Sacha Guitry & Robert Bibal avec Lucien Baroux Le monsieur de cinq heures – de Pierre Caron avec André Lefaur |
1939 | Le grand élan – de Christian-Jaque & Harry R. Sokal
avec Fernand Charpin
La règle du jeu – de Jean Renoir avec Marcel Dalio Circonstances atténuantes – de Jean Boyer avec Michel Simon La charrette fantôme – de Julien Duvivier avec Pierre Fresnay L’esclave blanche – de Marc Sorkin avec John Lodge |
1940 | Elles étaient douze femmes – de Georges Lacombe
avec Françoise Rosay
L’empreinte de dieu – de Léonide Moguy avec Pierre Blanchar Scènes coupées au montage – Non créditée |
1941 | Cap au large – de Jean-Paul Paulin
avec Robert Lynen
À la Belle Frégate – de Albert Valentin avec René Dary Le camion blanc – de Léo Joannon avec Jules Berry |
1942 | Le lit à colonnes – de Roland Tual
avec Jean Tissier
Monsieur des Lourdines – de Pierre de Hérain avec Jacques Varennes Les Roquevillard – de Jean Dréville avec Charles Vanel |
1943 | Les anges du péché – de Robert Bresson
avec Louis Seigner
Tornavara – de Jean Dréville avec Pierre Renoir Donne-moi tes yeux / La nuit blanche – de Sacha Guitry avec Aimé Clariond |
1944 | Le cavalier noir – de Gilles Grangier
avec Georges Guétary
Jeux de femmes – de Maurice Cloche avec Jacques Dumesnil |
1945 | Le père Serge – de Lucien Ganier-Raymond
avec Louis Salou
Etoile sans lumière – de Marcel Blistène avec Yves Montand La belle et la bête – de Jean Cocteau avec Jean Marais |
1946 | Rêves d’amour – de Christian Stengel
avec Pierre Richard-Willm
Destins – de Richard Pottier avec Tino Rossi |
1947 | Dernier refuge – de Marc Maurette
avec Noël Roquevert
Le chalet maudit / L’enfer blanc ( snowbound ) de David MacDonald avec Robert Newton |
1948 | Mission à Tanger – de André Hunebelle avec Bernard Lajarrige |
1949 | Véronique – de Robert Vernay avec Jean Desailly |
1952 | Le plaisir – de Max Ophüls
avec Pierre Brasseur
Segment « La maison Tellier » |
1953 | Blood orange / Three stops to murder – de Terence Fisher avec Tom Conway |
1958 | Jet storm / Killing urge – de Cy Endfield
avec Stanley Baker
Scènes coupées au montage – Non créditée |
1989 | Comédie d’été – de Daniel Vigne avec Jean-Claude Brialy |
1997 | CM Projection au Majestic – de Yves Kovacs avec Henri Alekan |