![]() 1941 Les affaires sont les affaires – de Jean Dréville avec Charles Vanel, Robert Le Vigan & Lucien Nat | ![]() 1942 Les cadets de l’océan – de Jean Dréville avec Blanchette Brunoy, Jean Claudio, Jean Gaven & Marcel Mouloudji | ![]() 1945 Le capitan – de Robert Vernay avec Pierre Renoir, Aimé Clariond, Claude Génia & Sophie Desmarets | ![]() 1953 Les révoltés de Lomanach – de Richard Pottier avec Dany Robin, Amedeo Nazzari & Carla del Poggio | ||
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Jean Pâqui naît Jean François de Thonel d’Orgeix le 15 avril 1921 dans la petite ville de Cap d’Ail, toute proche de la frontière monégasque. Son père, comme son nom l’indique, est originaire de la ville d’Orgeix, à quelques kilomètres de la principauté pyrénéenne d’Andorre. Élevé en région parisienne, il commence dès l’âge de onze ans à côtoyer le monde du spectacle en tenant un petit rôle dans l’opérette «L’auberge du Cheval Blanc». Il s’initie pendant la même période à l’art dramatique avec Louis Jouvet et se trouve pour la première fois devant les caméras, en 1933, dans deux films de Gaston Roudès: «La maison du mystère» et «L’assommoir» d’après Émile Zola, mais aussi dans «Âme de clown» de Marc Didier avec Pauline Carton et Pierre Fresnay. Il fait, à la fin des années trente, quatre autres films dont «Un grand amour de Beethoven» (1936) de Abel Gance, avec Harry Baur et Jany Holt.
Jean Pâqui retrouve le cinéma en 1941 pour interpréter Gérard de Boëldieu, dans une adaptation d’un roman de Georges Simenon, «La maison de sept jeunes filles» avec Jacqueline Bouvier, future Madame Marcel Pagnol. Avant l’invasion de la zone dite libre par les troupes hitlériennes et le sabordage de la flotte à Toulon, il a juste le temps d’être l’apprenti-marin Laurent Le Gall, condisciple de Marcel Mouloudji et amoureux de Blanchette Brunoy dans «Les cadets de l’océan» (1942). Le film de Jean Dréville sur un scénario de Jean Bernard-Luc, ne sortira qu’en 1945. Puis il campe un jeune «Capitan» plein d’allant dans l’adaptation, en 1945, du roman de Michel Zévaco, avec Pierre Renoir, en duc d’Angoulême. Jean apparaît encore dans une dizaine de films dont «Un caprice de Caroline chérie» (1952) de Jean Devaivre d’après Cécil Saint Laurent, aux côtés de Martine Carol et Jean-Claude Pascal, puis dans «La belle Otero» (1954) de Richard Pottier avec Maria Félix. Sacha Guitry lui donne le rôle d’un de ses ancêtres dans «Si Paris nous était conté» (1955). Il apparaît dans un dernier film en 1958, «Sérénade au Texas» avec Luis Mariano et Bourvil.
Cavalier émérite, Jean Pâqui est aussi médaillé de bronze en saut d’obstacles aux jeux olympiques à Londres, en 1948, et obtient de très nombreux prix internationaux. Il passe également son brevet de pilote et devient champion mondial amateur de voltiges aériennes. En 1952, il se marie avec Michelle Cancre qui ne peut suivre le rythme de son bouillant mari qui se fait guide de brousse en Afrique pendant vingt ans. Puis il se remarie en 1964 avec Eliane Maurath qui lui donnera un fils prénommé Jehan. Dans les années 1970, il est chargé d’entraîner l’équipe de France de saut d’obstacles qu’il mène à une médaille d’or par équipe aux jeux olympiques de Montréal en 1976. Il appuie ses méthodes pédagogiques sur la vidéo alors inusitée et écrit de très nombreux ouvrages sur l’art équestre. De nouveau divorcé, il épouse sur le tard Nathalie Nicolas, future mère de François. Par la suite, Jean Pâqui fait encore parler de lui en naviguant avec un simple bateau pneumatique dans l’Océan Indien. À plus de quatre-vingts ans, il défend toujours avec passion ses opinions en s’insurgeant contre la bureaucratie européenne bruxelloise.
Lui, qui a bravé tous les dangers, décède dans un banal accident de la route le 4 juillet 2006. Jean François de Thonel d’Orgeix dit Jean Pâqui, grand aventurier de la vie, est inhumé à Orgeix (département de l’Ariège), sur la terre de ses ancêtres qui doivent être fiers de lui.
© Caroline HANOTTE

1933 | La maison du mystère – de Gaston Roudès
avec Blanche Montel
L’assommoir – de Gaston Roudès avec Line Noro Âme de clown – de Marc Didier & Yvan Noé avec Polaire |
1936 | Un grand amour de Beethoven / Beethoven – de Abel Gance avec Harry Baur |
1937 | Maman Colibri – de Jean Dréville avec Huguette Duflos |
1938 | La chaleur du sein – de Jean Boyer
avec Arletty
Les otages – de Raymond Bernard avec Annie Vernay |
1941 | La maison des sept jeunes filles – de Albert Valentin
avec Jean Tissier
Les affaires sont les affaires – de Jean Dréville avec Robert Le Vigan |
1942 | Les Roquevillard – de Jean Dréville
avec Mila Parély
Les cadets de l’océan – de Jean Dréville avec Blanchette Brunoy |
1943 | La vie de plaisir – de Albert Valentin avec Albert Préjean |
1945 | La fille aux yeux gris – de Jean Faurez
avec Fernand Ledoux
Le capitan – de Robert Vernay avec Claude Génia Film en 2 parties 1 : Flamberge au vent 2 : Le chevalier du roi |
1948 | CM Les grands cavaliers – de Hugues Nonn |
1949 | La belle que voilà – de Jean-Paul Le Chanois
avec Michèle Morgan
Vendetta en Camargue – de Jean Devaivre avec Brigitte Auber |
1950 | L’enfant des neiges / Quand l’enfant souris / La visiteuse – de Albert Guyot
avec Louis Seigner
Dakota 308 / L’étrange aventure du Dakota 308 – de Jacques Daniel-Norman avec Suzy Carrier CM Monsieur Raymond, cambrioleur – de Jean Perdrix avec Albert Michel |
1952 | Un caprice de Caroline chérie – de Jean Devaivre avec Martine Carol |
1953 | Les révoltés de Lomanach – de Richard Pottier avec Carla Del Poggio |
1954 | La belle Otero – de Richard Pottier
avec Maria Félix
Napoléon – de Sacha Guitry avec Orson Welles |
1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Jean Marais |
1958 | Sérénade au Texas – de Richard Pottier avec Bourvil |