![]() 1950 Trois télégrammes – de Henri Decoin avec Gérard Gervais, Henri Crémieux & Olivier Hussenot | ![]() 1970 L’étrangleur – de Paul Vecchiali avec Jacques Perrin, Julien Guiomar, Hélène Surgère & Sonia Saviange | ![]() 1973 La grande bouffe – de Marco Ferreri avec Philippe Noiret, Ugo Tognazzi & Marcello Mastroianni | ![]() 1983 La java des ombres – de Romain Goupil avec Tchéky Karyo, Anne Alvaro, Jean-Pierre Aumont & Pierre Vial | ||
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Eva Simonet est née le 24 août 1938. Elle est la fille d’un régisseur à la Comédie-Française Alexandre Simonet et de la comédienne Marie Perrin. Son frère cadet, Jacques est le futur comédien-réalisateur-producteur Jacques Perrin. Enfant de la balle, elle débute adolescente au cinéma. Sous le nom de Pierrette Simonet, elle apparaît pour la première fois dans la comédie «Trois télégrammes» (1950) de Henri Decoin. Elle enchaîne les petits rôles dans «Tapage nocturne» (1951) de Marc-Gilbert Sauvajon et «Mam’zelle Nitouche» (1953) de Yves Allégret. En 1960, sous le nom de Eva Simonet, elle remplace Sophie Daumier dans «Patate» de Marcel Achard avec Pierre Dux qui triomphe au Théâtre Saint-Georges. Comme son frère, elle intègre le Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Elle fait partie de Promotion 1962 composée notamment de Françoise Dorléac, Claude Giraud, Georges Montillier ou Paule Noëlle. Le 17 juin 1963, elle donne naissance à son fils Christophe Barratier dont le père est Jacques-Henri Barratier, directeur de production. Elle abandonne temporairement son métier de comédienne.
Après un retour sur les planches à la fin des années soixante, Eva Simonet reprend le chemin des studios. En 1968, elle joue la fille de François Périer dans «Z» de Costa-Gavras dont la production est assurée par son frère. Elle apparaît dans «Laisse aller… c’est une valse!» (1970) de Georges Lautner. Sa composition la plus notable demeure celle de la victime d’un serial-killer interprété par Jacques Perrin dans «L’étrangleur» (1970) de Paul Vecchiali. Pour «La grande bouffe» (1972) de Marco Ferreri, outre un petit rôle, elle est attachée de presse de cette histoire de suicide collectif par excès de nourriture qui fait scandale lors de sa présentation au Festival de Cannes. Elle décroche un second rôle dans «La virée superbe» (1973) de Gérard Vergez, comédie dramatique dans l’air du temps qui aborde les mêmes thématiques que «Les valseuses» de Bertrand Blier. Elle retrouve Costa-Gavras pour «Section spéciale» (1974) dans le rôle de la fille et de la secrétaire du Garde des sceaux interprété par Louis Seigner.
Par la suite, Eva Simonet joue dans un court-métrage de Raoul Ruiz, un sketch de «Archipel des amours» (1982) de Gérard Frot-Coutaz ou retrouve Paul Vecchiali pour «En haut des marches» (1983). De «Poulet au vinaigre» (1984) jusqu’à «Bellamy» (2008), elle collabore comme attachée de presse avec Claude Chabrol. Elle représente également Agnès Varda, Jacques Doillon, Louis Malle, Alain Resnais, Pierre Schoendoerffer, Bertrand Tavernier ou Krzysztof Kielowski pour la trilogie «Trois couleurs» (1992/93). Dans un registre plus léger, elle participe à la promotion des comédies de Etienne Chatiliez «La vie est un long fleuve tranquille» (1987) ou «Tatie Danielle» (1989).
Alors que son assistante Monica Donati prend le relais en 2009, elle continue de travailler pour les documentaires de son frère Jacques Perrin. Elle est ainsi créditée aux génériques de «Microcosmos» (1996), «Himalaya: L’enfance d’un chef» (1999) ou «Le peuple migrateur» (2001) dont son fils Christophe Barratier est également producteur délégué. Elle accompagne également son fils lorsqu’il passe à la réalisation de son premier long-métrage «Les choristes» (2003). Adaptation du film «La cage aux rossignols» (1944) de Jean Dréville, cette comédie dramatique avec Gérard Jugnot, François Berléand et Kad Merad est un énorme succès. Eva Simonet décède le 27 décembre 2020 à l’âge de 82 ans.
© Olivier SINQSOUS – Source «Les Inrockuptibles.com»

1950 | Trois télégrammes – de Henri Decoin avec Henri Crémieux |
1951 | Tapage nocturne – de Marc-Gilbert Sauvageon avec Raymond Rouleau |
1953 | Mam’zelle Nitouche – de Yves Allégret avec Fernandel |
1968 | Z – de Costa-Gavras avec Yves Montand |
1970 | L’étrangleur – de Paul Vecchiali
avec Jacques Perrin
Laisse aller… c’est une valse – de Georges Lautner avec Michel Constantin |
1973 | La grande bouffe – de Marco Ferreri
avec Marcello Mastroianni
La virée superbe – de Gérard Vergez avec Roger Mirmont |
1974 | Section spéciale – de Costa-Gavras avec Louis Seigner |
1977 | CM Colloque de chiens – de Raoul Ruiz avec Silke Humel |
1982 | L’archipel des amours – de Jean-Claude Biette, Cécile Clairval, Jacques Davila, Michel
Delahaye, Jacques Frenais, Gérard Frot-Coutaz, Jean-Claude Guiguet, Marie-Claude
Treilhou & Paul Vecchiali
avec Myriam Mézières
Segment « Le goûter de Josette » de Gérard Frot-Coutaz |
1983 | En haut des marches – de Paul Vecchiali
avec Danielle Darrieux
La java des ombres – de Romain Goupil avec Tchéky Karyo |
1987 | Kung-Fu master / Le petit amour – de Agnès Varda
avec Jane Birkin
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches d’état-civil |