![]() 1981 Quand tu seras débloqué… fais-moi signe! – de François Leterrier avec Christian Clavier | ![]() 1995 Un héros très discret – de Jacques Audiard avec Mathieu Kassovitz, Sandrine Kiberlain & Jean-Louis Trintignant | ![]() 1999 Les blessures assassines – de Jean-Pierre Denis avec Sylvie Testud, Julie-Marie Parmentier & Isabelle Renauld | ![]() 2009 La rafle – de Roselyne Bosch avec Jean Reno, Mélanie Laurent, Gad Elmaleh, Anne Brochet & Sylvie Testud | ||
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Née le 17 octobre 1936 à Paris, Nadia Barentin débute sur les planches adolescente lors de la création de «Ardèle ou la Marguerite» de Jean Anouilh à la Comédie des Champs-Elysées en 1948 avec Marcel Pérès et Jacques Castelot.
Lorsque Michel Saint-Denis prend la direction du Centre Dramatique de l’Est en 1953, Nadia Barentin joue dans plusieurs pièces à Colmar «Le songe d’une nuit d’été» de Shakespeare, «On ne badine pas avec l’amour» de Musset ou «L’épreuve» de Marivaux. De retour à Paris, elle intègre la Compagnie de Jacques Fabbri à la fin des années cinquante. Elle va connaître un succès considérable avec la création de «Huit femmes» de Robert Thomas mis en scène par Jean Le Poulain avec Denise Grey où elle incarne la femme de chambre. Créée en 1961 au Théâtre Edouard VII puis jouée au Théâtre des Bouffes-Parisiens, cette pièce est reprise en 1972 où Mony Dalmès reprend le rôle de Denise Grey. Au-delà de ce théâtre de boulevard, elle côtoie tout au long de sa carrière des partenaires prestigieux comme Pierre Brasseur dans «Tim» (1964), Jean-Claude Brialy pour «Madame est sortie» (1980), Jean Marais dans «Du vent dans les branches de Saffaras» (1981) ou Jean-Pierre Marielle dans «Clérambard» (1986). Elle est aussi dirigée par Raymond Rouleau, Jean Mercure, Jean-Luc Tardieu et Jacques Seiler. Carrière récompensée par le Prix de la meilleure comédienne par la critique pour «La maison des cœurs brisés» et «Autour de Mortin» en 1979 ainsi que par deux nominations au Molière de la meilleure comédienne dans un second rôle pour «Monsieur Krebs et Rosalie» (1993) et «La griffe» (2002) avec Muriel Robin.
Comparée à cette carrière théâtrale, les débuts cinématographiques de Nadia Barentin paraissent bien ternes. Certes, elle apparaît pour la première fois à l’écran dans «Merveilleuse Angélique» (1965) de Bernard Borderie avec Michèle Mercier mais ces débuts s’avèrent sans lendemain. À partir des années soixante-dix, elle tourne épisodiquement dans des comédies à succès «On a retrouvé la 7ème compagnie» (1976) de Robert Lamoureux, «Viens chez moi, j’habite chez une copine» (1980) de Patrice Leconte ou «Tatie Danielle» (1990) de Etienne Chatiliez. Mais sa carrière va être lancée avec des seconds rôles au cours de l’année 1993 dans la comédie «Le sourire» de Claude Miller avec Jean-Pierre Marielle et le drame psychologique «Petits arrangements avec les morts» de Pascale Ferran récompensé de la Caméra d’or au Festival de Cannes. Dès lors, elle complète régulièrement le casting de films remarqués «Un héros très discret» (1995) de Jacques Audiard, «Les blessures assassines» (1999) de Jean-Pierre Denis, «Se souvenir des belles choses» (2001) de Zabou Breitman ou «L’équipier» (2003) de Philippe Lioret.
Mais pour une génération de téléspectateurs, le visage de Nadia Barentin va être associé au rôle de la Mère supérieure dans «Louis la Brocante» (1998) avec Victor Lanoux où elle apparaît épisodiquement dès la première saison avant d’en devenir un personnage récurrent dans une trentaine d’épisodes. Très sollicité par la télévision, elle joue également dans des épisodes de «Julie Lescaut» avec Véronique Genest ou de «Maigret» avec Bruno Cremer ainsi que dans la série «Petits meurtres en famille» (2006) avec Robert Hossein. Alors qu’elle venait d’achever le tournage de «Parlez-moi de vous» (2010) avec Karin Viard, elle décède des suites d’une longue maladie le 22 mars 2011 à Paris.
© Olivier SINQSOUS

1965 | Merveilleuse Angélique – de Bernard Borderie avec Michèle Mercier |
1971 | Le soldat Laforêt – de Guy Cavagnac avec Francisco Rabal |
1972 | Le rempart des béguines – de Guy Casaril avec Anicée Alvina |
1976 | On a retrouvé la septième compagnie ! – de Robert Lamoureux avec Pierre Mondy |
1977 | Les héros n’ont pas froid aux oreilles – de Charles Nemes avec Daniel Auteuil |
1980 | Viens chez moi, j’habite chez une copine – de Patrice Leconte avec Bernard Giraudeau |
1981 | Quand tu seras débloqué… fais-moi signe ! / Les babas-cool – de François Leterrier avec Christian Clavier |
1982 | Que les gros salaires lèvent le doigt !!! – de Denys Granier-Deferre avec Jean Poiret |
1983 | Le jeune marié – de Bernard Stora avec Richard Berry |
1984 | Notre histoire – de Bertrand Blier avec Alain Delon |
1985 | Le mariage du siècle – de Philippe Galland avec Jean-Claude Brialy |
1990 | Tatie Danielle – de Etienne Chatiliez avec Tsilla Chelton |
1993 | Le sourire – de Claude Miller
avec Jean-Pierre Marielle
Petits arrangements avec les morts – de Pascale Ferran avec Charles Berling |
1994 | Consentement mutuel – de Bernard Stora avec Richard Berry |
1995 | Un héros très discret – de Jacques Audiard avec Jean-Louis Trintignant |
1997 | Un grand cri d’amour – de Josiane Balasko
avec Daniel Prévost
Le plus beau pays du monde – de Marcel Bluwal avec Claude Brasseur |
1998 | En plein cœur – de Pierre Jolivet
avec Gérard Lanvin
CM Agathe tricote – de Catherine Lecoq avec Emmanuelle Wion |
1999 | Les blessures assassines – de Jean-Pierre Denis avec Sylvie Testud |
2000 | Félix et Lola – de Patrice Leconte
avec Philippe Torreton
L’art [délicat] de la séduction – de Richard Berry avec Patrick Timsit |
2001 | Se souvenir des belles choses – de Zabou Breitman avec Bernard Campan |
2002 | Le bison / Le bison [et sa voisine Dorine] – de Isabelle Nanty avec Edouard Baer |
2003 | L’équipier – de Philippe Lioret
avec Sandrine Bonnaire
CM Lune – de Hubert Gillet avec Philippe Ambrosini |
2006 | Ecoute le temps – de Alanté Kavaïté avec Mathieu Demy |
2009 | La rafle – de Roselyne Bosch avec Mélanie Laurent |
2010 | Parlez-moi de vous – de Pierre Pinaud avec Karin Viard |