![]() 1985 Le pactole – de Jean-Pierre Mocky avec Richard Bohringer, Patrick Sébastien & Bernadette Lafont | ![]() 1986 Je hais les acteurs – de Gérard Krawczyk avec Bernard Blier, Michel Galabru, Guy Marchand & Jean Poiret | ![]() 1987 L’été en pente douce – de Gérard Krawczyk avec Jean-Pierre Bacri, Jacques Villeret & Guy Marchand | ![]() 1988 Deux minutes de soleil en plus – de Gérard Vergez avec Christophe Malavoy & Catherine Wilkening | ||
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Pauline Lafont naît le 6 avril 1963, à Nîmes, cité aux prestigieux vestiges gallo-romains et ville natale de sa mère Bernadette Lafont. Son père, Georges Medveczky dit Diourka, a quitté la Hongrie après la Seconde Guerre mondiale, pour fuir le régime communiste et faire de la peinture en France. Devenu sculpteur à Vallauris, il rencontre sa future femme qu’il dirige dans trois films dans les années soixante.
Pauline qui est la cadette des trois enfants du couple, apparaît, à l’âge de douze ans, aux côtés de sa mère, dans «Vincent mit l’âne dans un pré» (1975) de Pierre Zucca avec Michel Bouquet. À dix-sept ans, elle joue une infirmière court-vêtue dans «Les planqués du régiment» avec Paul Préboist et son frère Jacques, qui ne craignent pas le ridicule malgré leur immense talent, en interprétant un comique troupier complètement ringard. En 1982, Pauline Lafont fait la conquête des téléspectateurs grâce au feuilleton TV humoristique «Merci Bernard» avec l’excellent Philippe Khorsand et de très nombreux artistes comme Claude Piéplu et Ronny Coutteure. Elle va d’ailleurs restée fidèle à la télévision tout au long de sa carrière avec «Série noire» (1984), «Le petit docteur» (1986) ou «Sueurs froides» (1988). En 1983, elle est Colette Bourdelle, la fille cadette de Jacqueline Maillan dans «Papy fait de la résistance», de Jean-Marie Poiré, avec Jacques Villeret, le maréchal Ludwig Von Apfelstrudel et le soit disant frère d’Hitler. Un régal comique sur un sujet rarement traité de cette façon.
En 1984, Pauline Lafont incarne une héroïne de bande dessinée dans la transposition à l’écran de l’univers de Jean-Marc Reiser, avec «Vive les femmes» où l’on découvre, dans des petits rôles, les grands copains du célèbre dessinateur, François Cavanna, Gébé et Georges Wolinski. L’année suivante, elle donne la réplique à Jean Poiret, l’inspecteur Lavardin, du film de Claude Chabrol, «Poulet au vinaigre». Elle retrouve sa mère Bernadette sous la direction de Jean-Pierre Mocky dans «Le pactole» avec également Marie Laforêt et l’imitateur Patrick Sébastien. Elle ne dédaigne pas les petites productions comme «Made in Belgique» de Antoine Desrosières, avec Mado Maurin, la maman de Patrick Dewaere. En 1986, elle fait partie de la distribution de deux comédies loufoques: «La galette du roi» de Jean-Michel Ribes, avec Jean Rochefort; et «Je hais les acteurs» de Gérard Krawczyk avec Bernard Blier. Enfin elle joue dans un film chinois «Une histoire extraordinaire du football» de Hong Xie. Dans «L’été en pente douce» (1987), adapté du roman de Pierre Pelot par Gérard Krawczyk, elle est l’inoubliable Lilas, la copine de Fane joué par Jean-Pierre Bacri et frère de Jacques Villeret en «idiot du village». Les protagonistes de ce film n’ont rien des héros. Êtres frustres et sans éducation, paumés, malmenés par la vie, ils nous montrent pourtant à leur manière leur immense besoin d’amour. Du très beau cinéma!
Pauline Lafont a pour partenaire Christophe Malavoy dans son dix-huitième et dernier film «Deux minutes de soleil en plus» (1987). En effet, à l’occasion d’un séjour dans la maison familiale des Lafont, près de Gabriac, petit village de Lozère, la jeune femme part, le 11 août 1988 au matin, faire une promenade pédestre en solitaire. Sans nouvelle, sa famille alerte la gendarmerie. L’actrice est finalement retrouvée dans un ravin, trois mois plus tard. L’enquête judiciaire conclut à une chute accidentelle ayant entraîné la mort. Pauline avait tout juste vingt cinq ans.
© Caroline HANOTTE

1975 | Vincent mit l’âne dans un pré – de Pierre Zucca avec Michel Bouquet |
1980 | Les planqués du régiment – de Michel Caputo avec Paul Préboist |
1983 | Papy fait de la résistance – de Jean-Marie Poiré
avec Christian Clavier
Vive les femmes ! – de Claude Confortès avec Roland Giraud CM Ballade sanglante – de Sylvain Madigan avec Michel Aumont |
1984 | L’amour braque – de Andrzej Zulawski
avec Sophie Marceau
Un printemps sous la neige ( the bay boy / bad company ) de Daniel Petrie avec Liv Ullmann |
1985 | Le pactole – de Jean-Pierre Mocky
avec Bernadette Lafont
Poulet au vinaigre / Coq au vin – de Claude Chabrol avec Jean Poiret La galette du roi – de Jean-Michel Ribes avec Jean Rochefort CM Made in Belgique – de Antoine Desrosières avec Jean Bouise |
1986 | Je hais les acteurs – de Gérard Krawczyk
avec Bernard Blier
Une histoire extraordinaire de football ( jing du qiu xia / soccer heroes ) de Hong Xie avec Peisi Chen Sale destin – de Sylvain Madigan avec Victor Lanoux |
1987 | L’été en pente douce – de Gérard Krawczyk
avec Jean-Pierre Bacri
Soigne ta droite / Une place sur la terre comme au ciel – de Jean-Luc Godard avec François Périer Deux minutes de soleil en plus – de Gérard Vergez avec Christophe Malavoy CM Sale temps – de Alain Pigeaux avec Jacques Villeret Seulement voix |