|  1940 L’empreinte de dieu – de Léonide Moguy avec Pierre Blanchar, Annie Ducaux & Jacques Dumesnil |  1956 Le circuit de minuit – de Yvan Govar avec Yves Vincent, Albert Préjean, Micheline Boudet & Arthur Devère |  1963 Bébert et l’omnibus – de Yves Robert avec Jean Richard, Martin Lartigue & Pierre Mondy |  1993 Roulez jeunesse! – de Jacques Fansten avec Jean Carmet, Daniel Gélin & Madeleine Barbulée | ||
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Blanchette Brunoy naît Blanche Versal, à Paris, le 5 octobre 1915. Sept ans plus tard elle est enregistrée à l’état-civil sous le nom de Blanche Bilhaud. Son père, médecin, ouvre un cabinet dans le département des Vosges où elle passe toute son enfance. Filleule de l’écrivain Georges Duhamel, elle revient souvent en région parisienne. Elle s’inscrit au conservatoire d’art dramatique à Paris et trouve un engagement au théâtre à peine âgé de dix huit ans.
Elle fait ses premiers pas au cinéma sous la direction de René Pujol, en 1936. L’année suivante, elle a un tout petit rôle dans l’irrésistible comédie «Un mauvais garçon» de Jean Boyer aux côtés de Danielle Darrieux et Henri Garat. Blanchette Brunoy retrouve le comédien-chanteur, en 1937, pour «La chaste Suzanne», réalisée par André Berthomieu. Mais c’est «Claudine à l’école» d’après Colette, avec Pierre Brasseur, qui la porte vraiment au vedettariat. Son grand sourire, son visage si doux, auréolé de cheveux clairs, ont conquis le public. Elle fait contraste parmi les actrices plutôt sophistiquées et femmes fatales de l’époque. C’est ainsi qu’elle est la gentille Flore qui voudrait aider le Jean Gabin de «La bête humaine» (1938), réalisée par Jean Renoir. En 1940, elle est avec Gaby Morlay, Françoise Rosay, Elvire Popesco, l’une des douze femmes du film de Georges Lacombe. Elle est la partenaire du jeune premier Georges Rigaud dans «Vingt-quatre heures de perm’» de Maurice Cloche. Le film ne sortira qu’en 1945.
Pendant l’occupation, Blanchette Brunoy est à l’affiche d’une dizaine de titres. Nous pouvons citer, notamment, «Les cadets de l’Océan» (1942), œuvre devenue un documentaire presque unique puisqu’elle montre quelques mois avant le sabordage de la flotte française à Toulon, la vie des apprentis marins à bord des navires de guerre. Blanchette y est la copine de jeunes acteurs en vareuse et bonnet à pompon qui vont devenir célèbres comme Daniel Gélin ou Marcel Mouloudji. La même année, l’actrice est la Antoinette Goupi, dite Goupi-Muguet, qui finit par épouser son beau cousin de la ville malgré les turpitudes de Goupi-Tonkin, joué par Robert Le Vigan, pour «Goupi Mains Rouges» de Jacques Becker.
Après la guerre, Blanchette Brunoy, poursuit sa carrière au théâtre et travaille régulièrement au cinéma à raison d’une à deux productions par an. Dans «La Marie du Port» (1949) de Marcel Carné, d’après un roman de Georges Simenon, elle est la maîtresse, brave fille un peu bête, de Jean Gabin qui tient un café-cinéma à Cherbourg. En 1959, elle retrouve Gabin dans une autre adaptation du grand écrivain belge, «Le Baron de l’écluse». L’actrice fait également de très nombreuses apparitions dans des séries télévisées. Dès les années soixante, elle travaille avec Claude Santelli pour «Le théâtre de la jeunesse», elle fait des «Cinq dernières minutes» et termine avec «Julie Lescaut», en 1994.
Mariée en 1961 au comédien Maurice Maillot, Blanchette Brunoy s’éloigne des studios. Devenue veuve en 1968, elle ne tourne plus que très épisodiquement. Sa dernière apparition date de 1997 pour «…Comme elle respire» avec Marie Trintignant. Blanchette termine sa vie dans une maison de retraite de Manosque, en Haute Provence, en compagnie de son frère médecin. Elle s’éteint comme elle a vécu, en toute discrétion, à l’âge de quatre-vingt-sept ans, le 4 avril 2005.
© Caroline HANOTTE

| 1936 | La peau d’un autre – de René Pujol
 avec Armand Bernard Un mauvais garçon / Avocate d’amour – de Jean Boyer avec Henri Garat Vous n’avez rien a déclarer ? – Léo Joannon avec Raimu Le voleur de femmes – de Abel Gance avec Jean Max | 
| 1937 | La chaste Suzanne – de André Berthomieu
 avec Henri Garat Claudine à l’école – de Serge de Poligny avec Max Dearly | 
| 1938 | Altitude 3200 – de Jean-Benoît Lévy & Jean Epstein
 avec Odette Joyeux La bête humaine – de Jean Renoir avec Simone Simon Jeannette Bourgogne – de Jean Gourguet avec Julien Orcel | 
| 1939 | Quartier Latin – de Pierre Colombier
 avec Junie Astor Cavalcade d’amour – de Raymond Bernard avec Corinne Luchaire La famille Duraton – de Christian Stengel avec Alfred Adam | 
| 1940 | Le briseur de chaînes / Mamouret ou le briseur de chaînes – de Jacques Daniel-Norman
 avec Pierre Fresnay L’empreinte de dieu – de Léonide Moguy avec Jacques Dumesnil Vingt-quatre heures de perm’ – de Maurice Cloche avec Julien Carette Elles étaient douze femmes – de Georges Lacombe avec Micheline Presle | 
| 1941 | Le grand combat – de Bernard-Roland
 avec Jules Berry Dernière aventure – de Robert Péguy avec André Alerme | 
| 1942 | Les cadets de l’océan – de Jean Dréville
 avec Marcel Mouloudji Le camion blanc – de Léo Joannon avec François Périer Vie privée – de Walter Kapps avec Jean Galland Goupi Mains Rouge – de Jacques Becker avec Fernand Ledoux | 
| 1943 | Ceux du rivage – de Jacques Séverac
 avec Fernand Charpin Le voyageur sans bagages / Le voyageur sans bagage – de Jean Anouilh avec Pierre Renoir Au bonheur des dames – de André Cayatte avec Albert Préjean | 
| 1945 | L’invité de la onzième heure – de Maurice Cloche
 avec René Génin Solita de Cordoue – de Willy Rozier avec Alain Cuny Raboliot – de Jacques Daroy avec Lise Delamare | 
| 1946 | Le Café du Cadran – de Jean Gehret
 avec Bernard Blier La taverne du poisson couronné / Au poisson couronné – de René Chanas avec Michel Simon | 
| 1947 | Symphonie humaine ( l’altra ) de Carlo Ludovico Bragaglia
 avec Fosco Giachetti Le mannequin assassiné – de Pierre de Hérain avec Daniel Gélin | 
| 1948 | La maternelle – de Henri Diamant-Berger
 avec Pierre Larquey Les souvenirs ne sont pas à vendre – de Robert Hennion avec Franck Villard CM Les drames du Bois de Boulogne – de Jacques Loew avec Raymond Souplex | 
| 1949 | La Marie du port – de Marcel Carné
 avec Jean Gabin L’homme aux mains d’argile – de Léon Mathot avec Marcel Cerdan Vient de paraître – de Jacques Houssin avec Jean Brochard CM Désordre – de Jacques Baratier avec Jean Cocteau Seulement apparition | 
| 1950 | Traité de bave et d’éternité – de Isidore Isou
 avec Daniel Gélin Si ça vous chante – de Jacques Loew avec Howard Vernon | 
| 1951 | Le passage de Vénus – de Maurice Gleize
 avec Raymond Bussières Une enfant dans la tourmente / L’enfant dans la tourmente – de Jean Gourguet avec Grégoire Aslan | 
| 1952 | Coiffeur pour dames – de Jean Boyer
 avec Fernandel Le secret d’une mère – de Jean Gourguet avec Jane Marken | 
| 1953 | La rafle est pour ce soir – de Maurice Dekobra
 avec Armand Mestral Le petit Jacques – de Robert Bibal avec Jean-Pierre Kérien CM Vedettes en pantoufles – de Jacques Guillon avec Cab Calloway Seulement apparition | 
| 1954 | Tourments – de Jacques Daniel-Norman
 avec Tino Rossi Opération tonnerre – de Gérard Sandoz avec Jacques Charon | 
| 1956 | Le circuit de minuit – de Yvan Govar avec Yves Vincent | 
| 1959 | Le baron de l’écluse – de Jean Delannoy
 avec Jean Desailly CM La mère et l’enfant – de Jacques Demy & Jean Masson Seulement voix | 
| 1960 | Il suffit d’aimer – de Robert Darène avec Robert Arnoux | 
| 1962 | Les veinards – de Jean Girault, Philippe de Broca & Jacques Pinoteau
 avec Louis de Funès Segment « Le gros lot » de Jacques Pinoteau | 
| 1963 | Bébert et l’omnibus – de Yves Robert
 avec Jean Richard La vie conjugale – de André Cayatte avec Marie-José Nat Film en 2 parties 1 : Françoise ou la vie conjugale 2 : Jean-Marc ou la vie conjugale | 
| 1964 | La bonne soupe – de Robert Thomas
 avec Annie Girardot L’enfer – de Henri-Georges Clouzot avec Romy Schneider Inachevé | 
| 1967 | DO Le désordre à vingt ans – de Jacques Baratier
 avec Orson Welles Seulement apparition | 
| 1984 | L’amour en douce / Une amie de passage – de Edouard Molinaro avec Jean-Pierre Marielle | 
| 1993 | Roulez jeunesse ! – de Jacques Fansten avec Jean Carmet | 
| 1995 | Les cent et une nuits / Les cent et une nuit de Simon Cinéma – de Agnès Varda
 avec Hanna Schygulla Scènes coupées au montage – Non crédité | 
| 1997 | … Comme elle respire – de Pierre Salvatori avec Marie Trintignant | 
 
 
 






