![]() 1956 Que les hommes sont bêtes – de Roger Richebé avec Dany Carrel, François Périer & Fernand Sardou | ![]() 1966 Les compagnons de la marguerite – de Jean-Pierre Mocky avec Francis Blanche & Michel Serrault | ![]() 1975 Les galettes de Pont-Aven – de Joël Séria avec Jean-Pierre Marielle, Jeanne Goupil & Andréa Ferréol | ![]() 1985 Le gaffeur – de Serge Pénard avec Jean Lefebvre, Jean Roucas, Denise Grey & Claude Gensac | ||
![]() |

Bruno Balp est né le 13 avril 1926, à Roanne, principale ville du pays roannais traversée par la Loire. Elève attiré par les beaux textes, il aspire très tôt à faire du théâtre. À peine âgé de dix-huit ans, avec son père Pierre et son frère ainé Jean, il est arrêté par la gestapo. Soumis à la torture, les trois hommes n’avouent rien et sont déportés par train vers le camp de concentration de Dachau. Après plusieurs mois d’enfer, ils sont délivrés par les troupes du Général Patton et rapatriés à Paris.
Cette expérience douloureuse n’entame en rien la volonté de Bruno Balp de devenir comédien. En 1947, il s’inscrit aux cours de Charles Dullin et fait de la figuration auprès de Maurice Chevalier dans le film «Le silence est d’or» de René Clair. Après deux ans d’apprentissage chez Dullin, il se produit dans plusieurs cabarets parisiens. À partir des années cinquante, il va tenir une cinquantaine de seconds rôles dans des films où il est souvent dirigé par de grands cinéastes, notamment par Jean Renoir dans «French Cancan» (1954), André Cayatte dans «Le miroir à deux faces» (1958), José Giovanni dans «La scoumoune» (1971) et Gérard Oury dans «La carapate» (1978). Il tourne dans plusieurs productions réalisées par Gilles Grangier et travaille aussi pour Edouard Molinaro, Jean Delannoy, Yves Robert, Robert Dhéry, Jean-Pierre Mocky, Claude Zidi ou Bertrand Tavernier. Des films où il interprète toute une panoplie de métiers (boulanger, notaire, patron de café, pompiste, instituteur, concierge), des personnages qui lui permettent de croiser tout le gratin du cinéma français de Jean Gabin à Philippe Noiret, en passant par Bourvil, Michèle Morgan, Louis de Funès, Annie Girardot et Michel Serrault.
Dès le début des années soixante, Bruno Balp devient un visage familier pour les téléspectateurs avec ses fréquentes apparitions dans des dramatiques et des feuilletons. Il apparaît dans des séries très populaires comme «Le chevalier de Maison Rouge» (1963) avec Jean Desailly; «Les cinq dernières minutes» (1962/65) avec Raymond Souplex; «Les rois maudits» (1972) de Claude Barma dans l’épisode «La reine étranglée»; «Les brigades du Tigre» (1978) avec Jean-Claude Bouillon; «Julien Fontanes, magistrat» (1982/86) avec Jacques Morel. On le voit dans «Am-Stram-Gram» (1976) et «Beaufils et fils» (1980) deux pièces présentées dans le cadre de l’émission de Pierre Sabbagh «Au théâtre ce soir».
Mais c’est sur scène que Bruno Balp va s’imposer comme un des meilleurs comédiens de sa génération. Après son passage chez Charles Dullin, Georges Wilson le présente à Jean Vilar, alors à la tête du TNP. Pendant dix ans, il va ainsi jouer dans des pièces classiques ou contemporaines (Gorki, Shakespeare, John Osborne, Vercors, Berthold Brecht) mises en scène au Théâtre de Chaillot ou au Festival d’Avignon, par Georges Wilson, Roger Blin, Jean Deschamps, Raymond Gérôme, Jacques Rosner et Jean Vilar lui-même. Après son départ du TNP, il continue son parcours théâtral jusqu’à l’aube du XXème siècle, à Paris, en Province et dans plusieurs Festivals.
Bruno Balp s’est aussi distingué dans la postsynchronisation et en prêtant sa voix pour des émissions radiophoniques. Après soixante ans de bons et loyaux services sur scène, à la télévision et au Septième Art, le comédien s’éteint en toute discrétion, à Garches dans les Hauts-de-Seine, le 31 mai 2008.
© Pascal DONALD

1947 | Le silence est d’or – de René Clair avec Maurice Chevalier |
1953 | Raspoutine – de Georges Combret avec Pierre Brasseur |
1954 | French Cancan – de Jean Renoir avec Maria Félix |
1956 | Le sang à la tête – de Gilles Grangier
avec Jean Gabin
Paris Palace Hôtel – de Henri Verneuil avec Charles Boyer Reproduction interdite – de Gilles Grangier avec Annie Girardot Que les hommes sont bêtes – de Roger Richebé avec Dany Carrel La roue – de André Haguet & Maurice Delbez avec Jean Servais |
1957 | Fric-frac en dentelles – de Guillaume Radot
avec Anne Vernon
Quand la femme s’en mêle / Sans attendre Godot – de Yves Allégret avec Edwige Feuillère Vive les vacances ! – de Jean-Marc Thibault avec Michèle Girardon Montparnasse 19 / Les amants de Montparnasse / Modigliani – de Jacques Becker avec Gérard Philipe |
1958 | Cette nuit-là – de Maurice Cazeneuve
avec Mylène Demongeot
Le miroir à deux faces – de André Cayatte avec Bourvil Madame et son auto – de Robert Vernay avec Sophie Desmarets Une balle dans le canon – de Charles Gérard & Michel Deville avec Mijanou Bardot Le petit prof – de Carlo Rim avec Rosy Varte Un témoin dans la ville – de Edouard Molinaro avec Lino Ventura |
1959 | Archimède, le clochard – de Gilles Grangier
avec Darry Cowl
Maigret et l’affaire Saint-Fiacre – de Jean Delannoy avec Valentine Tessier Le baron de l’écluse – de Jean Delannoy avec Micheline Presle |
1960 | La famille Fenouillard – de Yves Robert
avec Jean Richard
Les vieux de la vieille – de Gilles Grangier avec Noël-Noël Le Caïd – de Bernard Borderie avec Fernandel CM Le bouclier – de Georges Rouquier avec Pierre Repp |
1961 | Le rendez-vous de minuit – de Roger Leenhardt
avec Lilli Palmer
La belle américaine – de Robert Dhéry avec Louis de Funès Le crime ne paie pas – de Gérard Oury avec Michèle Morgan Segment « L’affaire Hugues » |
1962 | Ballade pour un voyou – de Jean-Claude Bonnardot
avec Hildegard Knef
Le chevalier de Maison Rouge – de Claude Barma avec Michel Le Royer Film en 2 parties (initialement mini-série en 4 épisodes) 1ère époque 2ème époque |
1965 | Le jardinier d’Argenteuil / Le faussaire d’Argenteuil – de Jean-Paul Le Chanois avec Liselotte Pulver |
1966 | Les compagnons de la marguerite – de Jean-Pierre Mocky avec Francis Blanche |
1969 | Claude et Greta / Les liaisons particulières – de Max Pécas avec Yves Vincent |
1971 | La scoumoune – de José Giovanni avec Claudia Cardinale |
1972 | Les volets clos – de Jean-Claude Brialy
avec Marie Bell
CM Les bas d’Agnès – de Jacques Gurfinkiel avec Myriam Mézières |
1974 | La moutarde me monte au nez – de Claude Zidi
avec Jane Birkin
Borsalino & Co. – de Jacques Deray avec Alain Delon Que la fête commence… – de Bertrand Tavernier avec Jean Rochefort |
1975 | Opération Lady Marlène – de Robert Lamoureux
avec Michel Serrault
Les galettes de Pont-Aven – de Joël Séria avec Jean-Pierre Marielle Une vraie jeune fille – de Catherine Breillat avec Hiram Keller Docteur Françoise Gailland – de Jean-Louis Bertucelli avec Annie Girardot |
1976 | Bartleby – de Maurice Ronet
avec Michael Lonsdale
Le pays bleu – de Jean-Charles Tacchella avec Brigitte Fossey |
1977 | Freddy / Jeannot la frime – de Robert Thomas avec Sophie Daumier |
1978 | La carapate – de Gérard Oury
avec Victor Lanoux
Démons de midi – de Christian Paureilhe avec Pierre Mondy |
1979 | Retour en force – de Jean-Marie Poiré
avec Bernadette Lafont
Sacrés gendarmes – de Bernard Launois avec Daniel Prévost |
1980 | San Antonio ne pense qu’à ça ! – de Joël Séria avec Hubert Deschamps |
1981 | Le vol de l’aigle ( Ingenjör Andrées Luftfärd ) de Jan Troell
avec Max von Sydow
Le crime d’amour – de Guy Gilles avec Richard Berry CM Orage – de Gérard Grenier |
1982 | Une pierre dans la bouche – de Jean-Louis Leconte avec Harvey Keitel |
1985 | Le gaffeur – de Serge Pénard avec Jean Lefebvre |
1986 | Twist again à Moscou – de Jean-Marie Poiré avec Philippe Noiret |
1991 | DA La souris du Père Noël – de Vincent Monluc
Seulement voix |
1994 | CM Jeux de mains – de Pascal Lahmani avec Sonia Saurin |
2000 | CM An Leabhar – de Robert Quinn
avec Diarmuid Mac an Adhastair
Remerciements à André Siscot (Les Gens du Cinéma), pour les informations d’état-civil. |