1953 Hondo l’homme de l’Ouest (Hondo) de John Farrow avec John Wayne, Ward Bond & Paul Fix | 1962 Doux oiseau de jeunesse (sweet bird of youth) de Richard Brooks avec Paul Newman & Ed Begley | 1978 Intérieurs (interiors) de Woody Allen avec Sam Waterston, Diane Keaton & Maureen Stapleton | 1985 Mémoires du Texas (the trip to Bountiful) de Peter Materson avec John Heard & Richard Bradford | ||
Fille de Léon Elwin Page, médecin ostéopathe et de Edna Pearl (née Maize) une femme au foyer, Geraldine Page voit le jour le 22 novembre 1924 à Kirksville dans l’État du Missouri. Après le krach de 1929, la famille s’installe à Chicago dans l’Illinois. Ses parents sont des paroissiens actifs de l’Église méthodiste Englewood de Chicago, où Geraldine intègre la troupe de théâtre de l’église. Après ses études au Lycée Englewood, elle fréquente l’école d’art dramatique Goodman. Plus tard, elle étudie à l’American Theatre drama school de New York, avec Uta Hagen comme professeur. Dès ses 17 ans, elle apparaît régulièrement sur les planches dans des productions indépendantes, dans des théâtres régionaux, puis plus tard à Broadway. Formée à l’Actors Studio de Lee Strasberg, Geraldine débute devant les caméras en 1952 comme figurante dans «Taxi» de Gregory Ratoff, puis l’année suivante, elle se révèle au public avec un rôle émouvant dans «Hondo l’homme de l’Ouest» (1953) de John Farrow, avec John Wayne.
Suspectée de sympathie avec le parti communiste, Geraldine Page est inscrite sur la liste noire d’Hollywood, sa carrière est stoppée nette. Pendant huit longues années, elle poursuit son activité sur scène et au petit écran. En 1961, Peter Glenville adapte à l’écran «Eté et fumée», pièce dramatique de Tennessee Williams, elle reprend le rôle d’une femme frustrée par son éducation religieuse et mentalement déséquilibrée, amoureuse de Laurence Harvey, jeune médecin sensuel et débauché. Elle remporte son premier Golden Globe. Dans un autre drame de Tennessee Williams adapté à l’écran par Richard Brook, «Doux oiseau de jeunesse» (1962), elle campe une star de cinéma sur le déclin, alcoolique et droguée, avec Paul Newman en gigolo, elle remporte un deuxième Golden Globe.
Geraldine Page mène sa carrière avec un rare discernement, elle préfère les rôles difficiles, souvent sombres qui mettent en valeur son talent dramatique. Elle excelle a exprimer des femmes déséquilibrées ou névrosées, en témoigne le macabre film d’horreur «Qu’est-il arrivé à tante Alice?» (1968) de Lee H. Katzin, où elle est une tueuse en série qui assassine ses victimes pour leur argent et les enterre dans son jardin. Dans «Les proies» (1970) de Don Siegel, elle est responsable d’un pensionnat de jeunes filles qui accueille Clint Eastwood blessé, dans ce drame sur fond d’amour et de trahison, il devient la victime de cette directrice psychopathe; elle incarne une mère dépressive et suicidaire dans «Intérieurs» (1978) de Woody Allen, et remporte le BAFTA du meilleur second rôle féminin. Dans «Mémoires du Texas» (1985) de Peter Materson, âgée et émouvante, elle visite avec nostalgie une dernière fois la maison de son enfance, saluée par tous les critiques, elle gagne l’Oscar de la meilleure actrice. Geraldine Page laisse un bilan cinématographique exceptionnel jalonné de nombreuses récompenses. La télévision la comble aussi elle reçoit deux Emmy Awards et pour sa prolifique carrière théâtrale elle remporte quatre Tony Awards. Cerise sur le gâteau, en 1983 elle est intronisée au Theatre American Hall of Fame.
De 1954 à 1957, Geraldine Page est mariée au violoniste Alexander Schneider. Le 8 septembre 1963, elle épouse l’acteur Rip Torn, trois enfants sont nés: une fille, l’actrice Angelica Page, et les jumeaux, Anthony et Jonathan. Le couple reste unit jusqu’au décès de l’actrice d’une crise cardiaque le 13 juin 1987.
© Gary RICHARDSON
1952 | Taxi – de Gregory Ratoff avec Dan Dailey |
1953 | Hondo l’homme de l’Ouest ( Hondo ) de John Farrow avec John Wayne |
1961 | Eté et fumée ( summer and smoke ) de Peter Glenville
avec Laurence Harvey
Golden Globe de la meilleure actrice de cinéma catégorie drame, USA Prix NBR de la meilleure actrice par la National Board of Review, USA |
1962 | Doux oiseau de jeunesse ( sweet bird of youth ) de Richard Brooks
avec Paul Newman
Golden Globe de la meilleure actrice de cinéma catégorie drame, USA David de la meilleure actrice étrangère, Italie |
1963 | Le tumulte ( toys in the attic ) de George Roy Hill
avec Dean Martin
Dear heart – de Delbert Mann avec Glenn Ford |
1966 | The three sisters – de Paul Bogart
avec Shelley Winters
Big boy ( you’re a big boy now ) de Francis Ford Coppola avec Rip Torn |
1967 | L’enfant du lundi ( monday’s child / la chicas del lunes ) de Leopoldo Torre Nilsson
avec Arthur Kennedy
Le plus heureux des milliardaires ( the happiest millionaire ) de Norman Tokar avec Fred MacMurray + chansons |
1968 | Trilogy / Truman Capote’s trilogy – de Frank Perry
avec Donnie Melvin
Segment « A Christmas memory » Prix NBR de la meilleure actrice par la National Board of Review, USA |
1969 | Qu’est-il arrivé à tante Alice ? ( whatever happened to aunt Alice ? ) de Lee H. Katzin avec Robert Fuller |
1970 | Les proies ( the beguiled ) de Don Siegel avec Clint Eastwood |
1971 | J. W. Coop – de Cliff Robertson avec Cliff Robertson |
1972 | Pete et Tillie ( Pete’n’ Tillie ) de Martin Ritt
avec Walter Matthau
Happy as the grass was green / The grass was green / Hazel’s people – de Charles Davis avec Pat Hingle |
1974 | Le jour du fléau ( the day of the locust ) de John Schlesinger avec Donald Sutherland |
1976 | Drôles de manières ( nasty habits / the abbess ) de Michael Lindsay-Hogg
avec Melina Mercouri
DA Les aventures de Bernard et Bianca ( the rescuers ) de Wolfgang Reithermann, Art Stevens & John Lounsbery Seulement voix |
1978 | Intérieurs ( interiors ) de Woody Allen
avec Sam Waterston
BAFTA du meilleur second rôle féminin aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Prix KCFCC de la meilleure actrice par le cercle des critiques de cinéma de Kansas City, USA |
1980 | Harry’s war – de Keith Merrill avec Edward Hermann |
1981 | Honky Tonk freeway – de John Schlesinger
avec Hume Cronyn
I’m dancing as fast as I can – de Jack Hofsiss avec Nicol Williamson |
1984 | Le pape de Greenwich Village ( the pope of Greenwich Village / village dreams ) de Stuart
Rosenberg avec Mickey Rourke
La promise ( the bride ) de Franc Roddam avec Sting |
1985 | Murs de verre ( walls of glass / Flanagan ) de Scott Goldstein
avec Philip Bosco
Soleil de nuit ( white nights ) de Taylor Hackford avec Gregory Hines Mémoires du Texas ( the trip to Bountiful ) de Peter Materson avec John Heard + chansons Oscar de la meilleure actrice, USA Prix BSFC de la meilleure actrice par la société des critiques de cinéma de Boston, USA Prix Independent Spirit du meilleur rôle féminin aux Independent Spirit Awards, USA |
1986 | Les paumées ( my little girl ) de Connie Kaiserman
avec James Earl Jones
Un enfant du pays ( native son ) de Jerrold Freeman avec Matt Dillon |
1987 | CM Riders to the sea – de Ronan O’Leary avec Barry McGovern |