1959 On n’enterre pas le dimanche – de Michel Drach avec Philippe Mory, Christina Bendz & Marcel Cuvelier | 1966 Safari diamants – de Michel Drach avec Jean-Louis Trintignant, Marie-José Nat, Horst Frank & Hellmut Lange | 1973 Les violons du bal – de Michel Drach avec Marie-José Nat, Jean-Louis Trintignant, Yvon Yak & David Drach | 1979 Le pull-over rouge – de Michel Drach avec Serge Avedikian, Roland Bertin & Roland Blanche | ||
Né le 18 octobre 1930 à Paris, Michel Drach grandit dans une famille juive qui connaitra les persécutions pendant la Guerre. Il effectue ses premiers pas au cinéma comme stagiaire sur «Le silence de la mer» (1947) dont la mise en scène est assurée par son cousin Jean-Pierre Melville. Deux ans plus tard, il l’assiste pour «Les enfants terribles» (1949) dont Nicole Stéphane, une autre cousine, est tête d’affiche.
Parallèlement à des études à l’Académie des Beaux-Arts, Michel Drach réalise des courts-métrages dans les années cinquante. En 1959, il passe au long-métrage avec l’adaptation d’un roman policier de Fred Kazzak «On n’enterre pas le dimanche» qui retrace les amours tragiques entre un étudiant métis et une suédoise à Paris. Salué par la critique, ce polar peu conventionnel pour l’époque est récompensé du Prix Louis-Delluc. Il subit ensuite un échec avec la comédie dramatique «Amélie ou le temps d’aimer» (1960) avec Marie-José Nat qui devient son épouse et la mère de ses trois enfants. Elle est aussi sont interprète dans la comédie à sketches «La bonne occase» (1964) et le policier «Safari diamants» (1965). Il travaille pour la télévision avec un épisode de la série «Le train bleu s’arrête 13 fois» (1965) d’après Boileau et Narcejac; l’adaptation du roman historique de Alexandre Dumas «Les compagnons de Jéhu» (1966) avec Claude Giraud; et un téléfilm de la collection «Maigret» (1968) avec Jean Richard.
En 1969, Michel Drach revient à un cinéma d’auteur. En compagnie de sa femme, il tourne «Elise ou la vraie vie» d’après le roman de Claire Etcherelli. Ce récit engagé conte l’histoire d’amour d’une française et d’un algérien, membre du FLN, alors que la France sort à peine de la Guerre d’Algérie. Il enchaîne avec «Les violons du bal» (1973) qui évoque son enfance pendant l’Occupation allemande et vaut à Marie-José Nat le Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes. Leur fils David incarne Michel jeune et Jean-Louis Trintignant, Michel adulte. Suit le film autobiographique «Parlez-moi d’amour» (1975) puis le suspens psychologique «Le passé simple» (1977) qui demeurent des œuvres mineures dans sa filmographie au moment où Michel Drach et Marie-José Nat se séparent. À la fin de la décennie, il dirige un film polémique «Le pull-over rouge» (1979) d’après le roman de Gilles Perrault sur l’affaire Christian Ranucci accusé du meurtre d’une fillette. Serge Avedikian prête ses traits à l’antépénultième condamné à mort en France exécuté en 1976, la controverse de cette affaire est évoquée lors du débat de l’abolition de la peine de mort par Robert Badinter au moment de l’élection de François Mitterrand.
En 1981, Michel Drach réalise une biographie de Guy de Maupassant où Claude Brasseur interprète l’auteur en pleine déchéance quelques mois avant sa mort. Malgré un casting prestigieux composé de Jean Carmet, Miou-Miou et Simone Signoret, ce biopic est un terrible échec qui ruine financièrement le réalisateur. Il se lance alors des films moins ambitieux axés sur des problèmes de société. Dans «Sauve-toi Lola» (1986), il évoque le thème du cancer avec Carole Laure dans le rôle principal et une apparition marquante de Jeanne Moreau. Dans «Il est génial Papy» (1987) avec Guy Bedos, il traite des rapports entre un grand-père et son petit-fils. Michel Drach décède le 15 février 1990 à Neuilly-sur-Seine, emporté prématurément par un cancer du poumon. Il est inhumé dans le tombeau Vanderheym-Drach au Cimetière du Père-Lachaise.
© Olivier SINQSOUS
1947 | Le silence de la mer – de Jean-Pierre Melville
avec Howard Vernon
Seulement stagiaire |
1949 | Les enfants terribles – de Jean-Pierre Melville
avec Nicole Stéphane
Seulement assistant réalisateur |
1952 | CM Les soliloques du pauvre – de Michel Drach
+ scénario |
1954 | CM La mer sera haute à seize heures – de Michel Drach
+ interprétation |
1956 | CM Auditorium – de Michel Drach
avec Jean Babilée
+ scénario & décors |
1959 | On n’enterre pas le dimanche – de Michel Drach
avec Philippe Mory
+ adaptation, dialogues, scénario & production Prix Louis Delluc, France |
1961 | Amélie ou le temps d’aimer – de Michel Drach
avec Sophie Daumier
+ adaptation, dialogues, scénario & apparition |
1964 | La bonne occase – de Michel Drach avec Edwige Feuillère |
1965 | TV Le train bleu s’arrête 13 fois – de Michel Drach
avec Françoise Arnoul
Série – Réalisation des épisodes « Paris : Signal d’alarme », « Lyon : Marché en main », « Marseille : Cloc en retour », « Toulon : Passe-passe » & « Cannes ; On ne gagne qu’une fois » |
1966 | Safari diamants – de Michel Drach
avec Jean-Louis Trintignant
+ adaptation & scénario TV Les compagnons de Jéhu – de Michel Drach avec Claude Giraud Série |
1968 | TV Les enquêtes de l’inspecteur Maigret – de Michel Drach
avec Jean Richard
Série – Réalisation de l’épisode « L’inspecteur Cadavre » |
1970 | Elise ou la vraie vie – de Michel Drach
avec Bernadette Lafont
+ adaptation & scénario |
1973 | Les violons du bal – de Michel Drach
avec Marie-José Nat
+ scénario & interprétation |
1975 | Parlez-moi d’amour – de Michel Drach
avec Andréa Ferréol
+ scénario |
1977 | Le passé simple – de Michel Drach
avec Victor Lanoux
+ adaptation, scénario & production |
1979 | Le pull-over rouge – de Michel Drach
avec Serge Avedikian
+ adaptation, scénario & production |
1981 | Guy de Maupassant – de Michel Drach
avec Simone Signoret
+ scénario & production |
1985 | Sauve-toi, Lola – de Michel Drach
avec Jeanne Moreau
+ adaptation & scénario |
1987 | Il est génial papy ! – de Michel Drach
avec Guy Bedos
+ scénario |