![]() 1951 Carnaval au Texas (Texas carnival) de Charles Walters avec Esther Williams, Howard Keel & Red Skelton | ![]() 1952 Lili – de Charles Walters avec Leslie Caron, Mel Ferrer, Jean-Pierre Aumont, Zsa Zsa Gabor & Kurt Kasznar | ![]() 1955 Haute société (high society) de Charles Walters avec Grace Kelly, Bing Crosby, John Lund & Frank Sinatra | ![]() 1962 La plus belle fille du monde (Billy Rose’s Jumbo) de Charles Walters avec Doris Day & Stephen Boyd | ||
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Né le 17 novembre 1911 à Pasadena en Californie (certaines sources mentionnent Brooklyn, New York), Charles Walters s’impose discrètement mais durablement dans l’âge d’or de la comédie musicale hollywoodienne. Son nom ne brille peut-être pas autant que ceux de Vincente Minnelli ou Stanley Donen, mais son empreinte sur le genre est profonde et indélébile. Danseur, chorégraphe, puis réalisateur, il incarne le parcours typique de ceux qui, dans l’ombre des studios, ont façonné le rêve hollywoodien. Dès son plus jeune âge, Charles Walters manifeste un goût prononcé pour la danse. Après des études à l’Université de Californie de Los Angeles (UCLA), il s’installe à Broadway, où il entame une carrière de danseur dans les années 1930. Il se produit notamment dans des comédies musicales à succès comme «New Faces of 1934» et «Jubilee», collaborant avec des artistes majeurs de la scène new-yorkaise.
C’est à Broadway qu’il affine son style: élégant, fluide, joyeux. Mais très vite, Hollywood l’appelle. En 1938, Charles Walters s’installe en Californie et devient chorégraphe pour la Metro-Goldwyn-Mayer), studio alors en pleine effervescence. Son travail derrière la caméra commence à attirer l’attention. Il est d’abord chorégraphe sur des films comme «Lily Mars, vedette» (1943) de Norman Taurog, où il côtoie Judy Garland, qui deviendra une de ses fidèles amies et une collaboratrices régulières. Le véritable tournant de sa carrière survient en 1947, lorsque la MGM lui confie la réalisation de «Vive l’amour!», une comédie musicale pétillante avec June Allyson et Peter Lawford. Succès public, le film installe Charles Walters comme réalisateur à part entière. Son style est désormais reconnu.
Dans les années 1950, Charles Walters enchaîne les succès. Il dirige Judy Garland dans «Parade de printemps» (1948), un triomphe critique et commercial. Il réalise ensuite «Entrons dans la danse» (1949), qui marque les retrouvailles de Fred Astaire et Ginger Rogers à l’écran. Puis, «Carnaval au Texas» (1951), avec Esther Williams, mais surtout «Lili» (1953), film poétique avec Leslie Caron, des réalisations lui valent l’admiration de ses pairs. «Lili» décroche une nomination aux Oscars, celle du meilleur réalisateur. Charles Walters s’illustre aussi dans des comédies non musicales. Il dirige Debbie Reynolds dans «Le tendre piège» (1954), puis il réunit Grace Kelly, Bing Crosby et Frank Sinatra dans «Haute société» (1955), remake musical de «Indiscrétion» de George Cukor en 1940. Ce film emblématique, élégant et subtil, cristallise tout le savoir-faire de Walters. Malgré une carrière florissante, les années 1960 marquent un ralentissement. L’essor de la télévision et l’érosion du système des studios traditionnels ébranlent les piliers de la comédie musicale. Il réalise encore quelques films, comme «La plus belle fille du monde» (1962), avec Doris Day, avant de se retirer progressivement de l’industrie.
Homme discret, ouvertement homosexuel dans un milieu pourtant conservateur, Charles Walters ne chercha jamais à faire de vagues. Il préférait laisser parler ses œuvres, empreintes d’un charme sincère, souvent teintées d’humour et de grâce. À l’écran, il sait sublimer ses actrices, faire briller ses danseurs, et donner du rythme aux sentiments. Il décède le 13 août 1982 à Malibu, Californie, à l’âge de 70 ans. Peu cité parmi les géants du cinéma hollywoodien, il n’en reste pas moins un artisan capital de la comédie musicale classique.

1923 | Calomnie ( Pied Piper Malone / everybody’s uncle Jack ) de Alfred E. Green
avec Lois Wilson
Seulement apparition |
1942 | Sept jours de perm ( seven days’ leave ) de Tim Whelan
avec Victor Mature
Seulement supervision de la danse |
1943 | Lily Mars, vedette ( presenting Lily Mars ) de Norman Taurog
avec Van Heflin
Seulement chorégraphie, chansons & apparition La du Barry était une dame ( Du Barry was a lady ) de Roy Del Ruth avec Red Skelton Seulement directeur de la danse La jeunesse s’amuse ( best foot forward ) de Edward Buzzell avec Lucille Ball Seulement directeur de la danse Fou de girls ( girl crazy / when the girls meet the boys ) de Norman Taurog avec Mickey Rooney Seulement directeur de la danse, chansons & apparition Broadway qui chante ( Broadway rhythm ) de Roy Del Ruth avec Gloria DeHaven Seulement chorégraphie |
1944 | Hantise ( gaslight / murder in Thornston Square ) de George Cukor
avec Ingrid Bergman
Seulement directeur de la danse Meet the people – de Charles Reisner avec Dick Powell Seulement directeur de la danse Depuis ton départ ( since you went away ) de John Cromwell avec Claudette Colbert Seulement directeur de la danse Le chant du Missouri ( meet me in St. Louis ) de Vincente Minnelli avec Margaret O’Brien Seulement directeur de la danse Abbott et Costello à Hollywood ( Abbott and Costello in Hollywood / Bud Abbott and Lou Costello in Hollywood) de S. Sylvan Simon avec Frances Rafferty Seulement directeur de la danse & apparition |
1945 | Frisson d’amour ( thrill of a romance ) de Richard Thorpe
avec Frances Gifford
Seulement directeur de la danse Ziegfeld Follies – de George Sidney, Vincente Minnelli, Norman Taurog, Marill Pye, Robert Lewis, Roy Del Ruth & Lemuel Ayers avec Judy Garland Segment « A great lady has an interview » + scenario & chorégraphie additionnelle – Non crédité La princesse et le groom ( her highness and the bellboy ) de Richard Thorpe avec Hedy Lamarr Seulement directeur de la danse Week-end au Waldorf ( week-end at the Waldorf ) de Robert Z. Leonard avec Lana Turner Seulement directeur de la danse CM Spreadin’ the Jam – de Charles Walters avec Jan Clayton + musique & chansons |
1946 | La pluie qui chante ( till the clouds roll by ) de Richard Whorf
avec Lena Horne
Seulement chorégraphie – Non crédité |
1947 | Belle jeunesse ( summer holiday ) de Rouben Mamoulian
avec Walter Huston
Seulement directeur de la danse Vive l’amour ! ( good news ) de Charles Walters avec June Allyson Parade de printemps ( easter parade / Irving Berlin’s easter parade ) de Charles Walters avec Fred Astaire + chorégraphie |
1949 | Entrons dans la danse ( the Barkleys of Broadway ) de Charles Walters
avec Ginger Rogers
La vallée heureuse / La jolie fermière ( summer stock / if you feel like singing ) de Charles Walters avec Gene Kelly |
1950 | Vénus en uniforme ( three guys named Mike ) de Charles Walters avec Jane Wyman |
1951 | Carnaval au Texas ( Texas carnival ) de Charles Walters
avec Esther Williams
La belle de New York ( the belle of New York ) de Charles Walters avec Vera-Ellen |
1952 | Traversons la Manche ( dangerous when wet ) de Charles Walters
avec Jack Carson
+ chorégraphie Lili – de Charles Walters avec Leslie Caron + chorégraphie & apparition Prix International du film de divertissement au festival du cinéma de Cannes, France |
1953 | La madone gitane / Corps sans âme ( torch song ) de Charles Walters
avec Joan Crawford
+ chorégraphie, chansons & apparition Désir d’amour ( easy to love ) de Charles Walters avec Van Johnson + apparition |
1954 | La pantoufle de verre ( the glass slipper ) de Charles Walters
avec Michael Wilding
Le tendre piège ( the tender trap ) de Charles Walters avec Debbie Reynolds Athena – de Richard Thorpe avec Jane Powell Seulement scénario – Non crédité |
1955 | Haute société ( high society ) de Charles Walters
avec Grace Kelly
+ mise en scène des numéros musicaux |
1957 | Prenez garde à la flotte ( don’t go near the water ) de Charles Walters avec Gia Scala |
1958 | Gigi – de Vincente Minnelli
avec Maurice Chevalier
Seulement réalisation de quelques scènes – Non crédité |
1959 | Une fille très avertie ( ask any girl ) de Charles Walters
avec Shirley MacLaine
Ne mangez pas les marguerites ( please don’t eat the daisies ) de Charles Walters avec Doris Day |
1960 | La ruée vers l’Ouest ( Cimarron ) de Anthony Mann
avec Maria Schell
Seulement réalisation de quelques scènes – Non crédité Volupté ( go naked in the world ) de Ranald MacDougall avec Gina Lollobrigida Seulement réalisation de quelques scènes – Non crédité |
1961 | Anna et les Maoris ( two loves / the spinster ) de Charles Walters avec Laurence Harvey |
1962 | La plus belle fille du monde ( Billy Rose’s Jumbo / Jumbo ) de Charles Walters avec Stephen Boyd |
1964 | La reine du Colorado ( the unsinkable Molly Brown ) de Charles Walters
avec Debbie Reynolds
CM The story of a dress – de ? avec Morton Haack Seulement apparition |
1965 | Rien ne sert de courir ( walk don’t run ) de Charles Walters avec Cary Grant |
1970 | TV The governor & J.J. – de Charles Walters
avec Dan Dailey
Seulement réalisation d’un épisode Saison 2, épisode 9 : The making of the governor |
1971 | TV Here’s Lucy – de Charles Walters
avec Lucille Ball
Seulement réalisation de 2 épisodes Saison 3, épisode 20 : Lucy’s house guest, Harry Saison 3, épisode 21 : Lucy and Aladdin’s lamp |
1975 | TV Three for two – de Charles Walters avec Jackie Gleason |
1976 | TV What now, Catherine Curtis? – de Charles Walters avec Art Carney |