1918 Lola Montès (Lola Montez) de Robert Heymann avec Alfred Abel, Hans Wassmann & Helga Lassen | 1934 Turandot, princesse de Chine (prinzessin Turandot) de Gerhardt Lamprecht avec Käthe von Nagy & Willy Fritsch | 1935 Les deux rois (der alte und der junge könig) de Hans Steinhoff avec Emil Jannings, Werner Hinz & Harry Hardt | 1946 Les enchaînés (notorious) de Alfred Hitchcock avec Cary Grant, Ingrid Bergman, Fay Baker & Claude Rains | ||
C’est le 12 mars 1886 que naît Leopoldine Konstantin à Brünn, ville morave de l’Empire d’Autriche-Hongrie, aujourd’hui Brno en Tchéquie. Après avoir suivi les cours de théâtre de Alexander Strakosch, qu’elle épouse en 1906 (le père de son fils unique qui va mourir lors d’un bombardement sur Londres pendant la Seconde Guerre Mondiale), elle débute sur scène en 1907 sous la direction de Max Reinhardt. La jeune comédienne remporte son premier grand succès en 1910 dans «Gawän: Ein Mysterium» d’Eduard Stuckens. Au début de l’année 1912, elle est aussi une des interprètes aux Etats-Unis de «Sumurun» au Casino Theatre de Broadway.
Selon certaines sources, Leopoldine Konstantin aurait abordé le Septième Art avec une adaptation filmée de «Sumurun» par Max Reinhardt en 1910. Quoi qu’il en soit, c’est à partir de 1912 que sa carrière de vedette du cinéma allemand démarre réellement. Elle est alors l’interprète de, entre autres, «Gebannt und erlöst» (1912) de Heinrich Bolten-Baeckers, «L’île des bienheureux» (1913) de Max Reinhardt, «Kleine weisse sklaven» (1914) de Oskar Ludwig Brandt, «Die zerbrochene puppe» (1914) de Hans Oberländer, «Das Wiegenlied» (1915) de Max Mack, «Le vol du radium» (1915) de Louis Neher, «Eine nacht in der Stahlkammer» (1917) de Felix Basch, «Der onyxkopf» (1917) de Joe May, «Lola Montès» (1918) de Robert Heymann, «Der volontär» (1918) de Alwin Neuss, «Der verrat der gräfin Leonie» (1919) de Emil Justitz, «Der shawl der Kaiserin Katharina II» (1920) de Karl Halden, «Präsident Barrado» (1920) de Erik Lund,… Elle tient en outre le rôle féminin principal du film hongrois «A Tancosnö» dirigé par de Márton Garas en 1918.
Après «Le roi d’argent» (1921) un film en cinq volets signé Erik Lund, Leopoldine Konstantin délaisse les plateaux de tournage et se consacre uniquement au théâtre durant une dizaine d’années avec des pièces comme «Maria Stuart» de Friedrich Schiller en 1924 ou encore «The constant wife» de Somerset Maugham en 1928. Au début des années trente, elle fait son retour dans les salles obscures et, jusqu’en 1937, travaille dans les studios allemands et autrichiens, où on lui offre des rôles adaptés à son âge et à son talent. On peut ainsi la voir dans, par exemple, «Une saison au Caire» (1933) de Reinhold Schünzel; «Je marie maman» (1934) de Carl Boese; «Turandot, princesse de Chine» (1934) de Gerhardt Lamprecht, avec Käthe von Nagy dans le rôle-titre; «Jonny haute couture» (1935) de Erich Holder et Heinz Kenter; «Les deux rois» (1935) de Hans Steinhoff, avec Emil Jannings dans le rôle du roi de Prusse Frédéric-Guillaume 1er; «Pensionnat de jeunes filles» (1936) de Géza von Bolváry.
Leopoldine Konstantin divorce de son second mari, l’auteur hongrois Geza Herczeg, et émigre au moment de l’Anschluss, d’abord en Angleterre, puis aux USA, où elle clôt sa filmographie avec «Les enchaînés» (1946) de Alfred Hitchcock, dans lequel elle incarne avec brio la mère machiavélique de Claude Rains. Elle revient ensuite s’installer en Autriche, où elle termine son parcours professionnel en se produisant sur les planches et à la radio. Elle passe les dernières années de sa vie auprès de sa fille adoptive Elisabeth Herczeg à son domicile viennois d’Hietzing. C’est là qu’elle s’éteint le 14 décembre 1965, victime d’une crise cardiaque. Elle est inhumée au cimetière central de Vienne.
© Marlène PILAETE & Pascal DONALD
1910 | Sumurûn – de Max Reinhardt avec Bertha Wiesenthal |
1912 | Europäisches sklavenleben – de Frederic Zelnik
avec Ludwig Hartau
Die hand des schicksals – de Eugen Illes Gebannt und erlöst – de Heinrich Bolten-Baeckers |
1913 | L’île des bienheureux ( die insel der seligen ) de Max Reinhardt
avec Ernst Hofmann
CM Père et fils ( vater und sohn ) de Alfred Halm avec Paul Heidemann CM Coupable ( schuldig ) de Hans Oberländer avec Harry Liedtke |
1914 | Kleine weisse sklaven – de Oskar Ludwig Brandt
avec Rosa Valetti
CM Die zerbrochene puppe – de Hans Oberländer avec Albert Paulig |
1915 | Die tänzerin – de Georg Jacoby |
1916 | Das wiegenlied / Arpád szomory – de Max Mack
avec Rudolf Schildkraut
Le vol du Radium ( der Radiumraub ) de Louis Neher avec Hans Mierendorff |
1917 | Der onyxknopf – de Joe May & Hans Oberländer
avec Fritz Schulz
Eine nacht in der stahlkammer – de Felix Basch avec Heinrich Peer Aus vergessenen akten – de ? |
1918 | Der volontär – de Alwin Neuss
avec Max Ruhbeck
Lola Montès ( Lola Montez ) de Robert Heymann avec Alfred Abel A táncosnö – de Márton Garas avec Emil Fenyvessy |
1919 | Lilli ( en gesellschaftsbild aus Berlin W ) de Jaap Speyer
avec Reinhold Schünzel
Lillis ehe – de Jaap Speyer avec Charles Willy Kayser Der verrat der gräfin Leonie – de Emil Justitz |
1920 | Peut-on tuer les idées ? ( können gedanken töten ? / gefesselte menschen ) de Alfred Tostary
avec Erich Kaiser-Titz
Christian Wahnschaffe, 1ère partie ( Christian Wahnschaffe 1. Teil : Weltbrand ) de Urban Gad avec Conrad Veidt Der shawl der kaiserin Katharina II – de Karl Halden avec Charles Willy Kayser Präsident Barrada / Tragödie eines glücksritters – de Erik Lund avec Karl Platen |
1921 | Le roi d’argent ( der silberkönig ) de Erik Lund
avec Bruno Kastner
Film en 4 parties 1 Teil : Der 13 marz 2 Teil : Der mann der tat 3 Teil : Claim 36 4 Teil : Rochesterstreet |
1932 | Une idée de génie / Une idée folle ( ein toller einfall ) de Kurt Gerron avec Max Adalbert |
1933 | Une saison au Caire ( saison in Kairo ) de Reinhold Schünzel
avec Willy Fritsch
Le fruit vert / La jeune veuve de Vienne ( Csibi, der fratz / früchtchen ) de Max Neufeld avec Hermann Thimig Es tut sich was um mitternacht / Ein màdel mit tempo – de Robert A. Stemmle avec Oskar Sima |
1934 | Je marie maman / La veuve amoureuse ( liebe dumme mama ) de Carl Boese
avec Theo Lingen
Turandot, princesse de Chine ( prinzessin Turandot ) de Gerhardt Lamprecht avec Käthe von Nagy |
1935 | Les deux rois ( der alte und der junge könig / der alte und der junge könig – Friedrichs des
grossen jugend ) de Hans Steinhoff
avec Emil Jannings
Jonny haute couture ( frischer wind aus Kanada / Jonny räumt auf ) de Erich Holder & Heinz Kenter avec Hans Brausewetter |
1936 | Pensionnat de jeunes filles ( mädchenpensionat / prinzessin Dagmar ) de Géza von Bolváry
avec Attila Hörbiger
Passeport pour l’amour ( und du mein schatz fährst mit ) de Georg Jacoby avec Marika Rökk |
1937 | Un autre monde ( andere welt / die dame von Malakka ) de Marc Allégret & Alfred Stöger avec Karl Ludwig Diehl |
1946 | Les enchaînés ( notorious / Alfred Hitchcock’s notorious ) de Alfred Hitchcock avec Cary Grant |