1924 Le dernier des hommes (der letzte mann) de Friedrich Wilhelm Murnau avec Emil Jannings & Max Hiller | 1926 Croisade de femme (kreuzzug des weibes) de Martin Berger avec Conrad Veidt & Werner Krauss | 1931 Ma femme chevalier (meine frau, die hochstalperin) de Kurt Gerron avec Käthe von Nagy & Alfred Abel | 1952 Frauenschicksale – de Slatan Dudow avec Lotte Loebinger, Anneliese Book, Sonja Sutter & Ursula Burg | ||
Fille d’Herman Delschaft, plâtrier de son métier, et de son épouse Caroline (née Hillermann), Martha Amalia Delschaft, surnommée Maly, naît le 4 décembre 1898, à Hambourg, ville du Nord de l’Empire Allemand. C’est auprès de sa mère, comédienne amateur, que la petite fille fait ses débuts sur scène à l’âge de sept ans, au Talia Theater de Hambourg, dans la pièce «Anna Karénine» où elle joue le rôle d’un petit garçon. Remarquée par le metteur en scène Leopold Jessner, qui l’incite à persister dans cette voie, elle suit des cours de comédie avec Carl Wagner pour le classique et Franz Kreidemann pour le moderne. En 1916, Maly Delschaft fait ses débuts professionnels sur la scène du Stadttheater de Brême. Après quelques prestations secondaires, elle décroche son premier rôle principal, dans «Kabale und liebe» de Friedrich Schiller. À Brême, elle joue une quarantaine de pièces telles que «Preziosa» et «Faust». Par la suite, elle intègre la troupe du Théâtre de Breslau, à la demande de Richard Gorter, son directeur. Au début des années vingt, devenue l’une des principales vedettes des planches germaniques, elle est engagée à Berlin pour jouer Desdemone dans «Othello» aux côtés de Paul Wegener.
Maly Delschaft entame sa carrière cinématographique en 1921, avec «Die berliner range» de Carl Müller-Hagens. La même année, elle partage l’affiche avec Emil Jannings dans «Danton». Au cours des années vingt, elle retrouve Jannings à deux reprises. En 1924, pour «Le dernier des hommes» de Friedrich Wilhelm Murnau, où elle joue sa nièce, puis, en 1925, pour «Variété» de Ewald André Dupont, où elle incarne sa femme. Tout au long des années vingt, la plupart de ses films sont de grands succès populaires en Allemagne et Maly est devenue une star très sollicitée. Elle tourne alors sous la direction des plus grands cinéastes de son époque: George Jacoby, Carl Boese, Martin Berger, etc.
En 1929, Maly Delschaft est pressentie pour interpréter Lola Lola, la chanteuse de cabaret, dans «L’ange bleu», que doit tourner Murnau. Hélas, suite au départ du réalisateur pour les Etats-Unis, le projet est abandonné et repris par Joseph von Sternberg qui lui préfère Marlene Dietrich. Elle tourne son premier film parlant en 1930: «Verklugene träume» de Martin Berger. Très accaparée par la scène, elle délaisse quelque peu le grand écran. Au théâtre, elle continue d’interpréter de très grands rôles, ce qui lui vaut d’être encensée par la critique et le public. Cependant, au cinéma, les rôles deviennent de plus en plus courts et insignifiants, même si son talent d’actrice demeure intact. L’actrice est désormais reléguée aux rôles secondaires. Parmi ses prestations, nous pouvons citer: Barbara Von Melchthal dans «Guillaume Tell» (1933) de Heinz Paul, la star de cinéma dans «Nur nicht weich werden, Suzanne !» (1934) de Arzén von Cserépy et la méchante Maly Schlieker dans «Altes herz geht auf die reise» (1938) de Carl Junghans.
Après la Seconde Guerre mondiale, Maly Delschaft vieillissante apparaît dans plusieurs productions des Studios DEFA, une compagnie de République Démocratique Allemande. Elle incarne notamment Madame Lemke, la propriétaire acariâtre dans «Das beil von wandsbek» (1951) de Falk Harnack. Sa carrière cinématographique se termine brusquement en 1961, avec la construction du mur de Berlin. Par la suite, elle demeure très active au théâtre et figure dans quelques productions télévisées. C’est dans une totale indifférence qu’elle meurt, le 20 août 1995, à Berlin.
© Philippe PELLETIER
1921 | Die berliner range. 6. Streich : Ihr bester freund – de Carl Müller-Hagens
avec Hilde Wörner
Der liebling der frauen – de Carl Wilhelm avec Harald Paulsen Danton / La mort de Danton ( all for a woman ) de Dimitri Buchowetzki avec Emil Jannings |
1922 | La dame et son coiffeur ( die dame und ihr friseur ) de Heinz Ullstein
avec Paul Bilt
Le démon du cirque ( dämon zirkus / das todesurteil der Blandin-Truppe ) de Emil Justitz avec Carl de Vogt |
1923 | Dudu, le destin d’un homme ( Dudu, ein menschenschicksal / die geschichte eines clowns ) de Rudolf Meinert avec Alfred Abel |
1924 | Le dernier des hommes ( der letzte mann ) de Friedrich Wilhelm Murnau
avec Max Hiller
Lumpen und seide – de Richard Oswald avec Mary Parker |
1925 | La mariée de fer ( die eiserne braut ) de Carl Boese
avec Otto Gebürh
L’as des coiffeurs ( sündenbabel / eine komödie der versuchungen ) de Constantin J. David avec Hans Brausewetter Die unberührte frau – de Constantin J. David avec Harry Halm Le coq dans le panier ( der hahn im korb ) de Georg Jacoby avec William Dieterle Variété ( variete / variety / vaudeville ) de Ewald André Dupont avec Lya De Putti Die da unten – de Victor Janson avec Alfons Fryland Un homme sur une comète ( der mann auf dem kometen ) de Alfred Halm avec Luciano Albertini Les trois filles de la concierge / Les trois filles portières ( drei portiermädels ) de Carl Boese avec Hanni Weisse Die Anne-Liese von Dessau – de James Bauer avec Werner Pittschau Si tu as une tante… ( wenn du eine tante hast ) de Carl Boese avec Hermann Picha Le dernier fiacre de Berlin ( die letzte droschke von Berlin ) de Carl Boese avec Hans Adalbert Schlettow Im weißen Rößl – de Richard Oswald avec Henry Bender |
1926 | Les aventures d’un billet de dix marks ( die abenteuer eines zehnmarkscheines / K.13513 )
de Berthold Viertel avec
Werner Fuetterer
Le voyage vers le bonheur ( die fahrt ins glück / seine durchlaucht, der herr Barbier ) de Heinrich Lisson avec Heinz Ludwig Die wiskottens – de Arthur Bergen avec Maria Forescu Croisade de femme ( kreuzzug des weibes / kreuzzug des weibes : Die tragödie des §144 ) de Martin Berger avec Werner Krauss Chasse à l’homme ( jagd auf menschen ) de Nunzio Malasomma avec Hans Albers Le cavalier de Wedding ( der kavalier vom Wedding ) de Wolfgang Neff avec Kurt Vespermann Die kleine und ihr kavalier – de Richard Löwenbein avec Karl Harbacher L’homme sans sommeil ( der mann ohne schlaf ) de Carl Boese avec Helga Molander Le roman d’un jeune homme pauvre ( mitgiftjäger ) de Gaston Ravel avec Albert Steinrück Als ich wiederkam – de Richard Oswald avec Livio Pavanelli À huis clos ( unter ausschluß der öffentlichkeit ) de Conrad Wiene avec William Dieterle La girl aux mains fines ( liebe geht seltsame wege ) de Fritz Kaufmann & Jean Rosen avec Walter Slezak |
1927 | Petronella ( Petronella – Das geheimnis der berge / die glocke von St. Marein ) de Hanns
Schwarz avec Fritz Kampers
Les parias / Pris dans les bas-fonds de Berlin ( die ausgestoßenen ) de Martin Berger avec Heinrich George Nostalgie ( heimweh ) de Gennaro Righelli avec Lydia Potechina La malédiction de l’hérédité ( der fluch der vererbung, die nicht mütter werden dürfen, ein film von liebe und pflicht) de Adolf Trotz avec Leopold von Ledebur Die lindenwirtin am Rhein, die geschichte einer jungen liebe – de Rolf Randolf avec Oskar Marion Die strecke / Die große und die kleine welt – de Max Neufeld avec Hans Thimig Le droit de vivre ( das recht zu leben ) de Robert Wohlmuth avec Walter Slezak |
1928 | L’héritage de Casanova ( Casanovas erbe ) de Manfred Noa
avec John Loder
Das lied, das meine mutter sang – de Erich Eriksen avec Carl Auen Honore tes maitres allemands ( herr Meister und frau Meisterin / ehret eure deutschen Meister! ) de Alfred Theodor Mann avec Hans Albers Le destin des Habsbourg ( das schicksal derer von Habsburg ) de Rolf Raffé avec Alfons Fryland Seize filles et pas de père ( sechzehn töchter und kein papa ) de Adolf Trotz avec Anton Pointner |
1929 | La chaste cocotte ( die keusche kokotte / die keusche kokette ) de Franz Seitz
avec Ines Monlosa
Das recht der ungeborenen – de Alfred Trotz avec Eliza La Porta Andreas Hofer: Der freiheitskampf – de Hanns Prechtl avec Brit Haid La petite Jacqueline ( unschuld / die kleine Veronika ) de Robert Land avec Käthe von Nagy Kampf ums leben – de ? avec Alexander Granach L’amour enchainé ( Eros in ketten / sexualnot ) de Conrad Wiene avec Christian Holt |
1930 | Le péché de Lissy Krafft ( die sünde der Lissy Krafft ) de F.W. Andersen
avec Gerhard Dammann
Le souvenir d’un rêve ( verklungene träume / Ciuleandra ) de Martin Berger avec Hans Stüwe Wie wohne ich gut und billig – de Louis Domke avec Karl Etlinger Keine feier ohne meyer / Hotel « Zur stillen liebe » – de Carl Boese avec Adele Sandrock |
1931 | Le célibataire occasionnel ( strohwitwer ) de Georg Jacoby
avec Adele Sandrock
Galgenhumor – de Louis Domke avec Walter Steinbeck Ma femme chevalier / Ma femme est un homme d’affaires ( meine frau, die hochstalperin ) de Kurt Gerron avec Alfred Abel Le devoir c’est le devoir ( dienst ist dienst ) de Carl Boese avec Heinrich Fuchs |
1933 | Heimat am Rhein / Sehnsucht nach Wie – de Fred Sauer
avec Hans Junkermann
K 1 greift ein – de Edmund Heuberger avec Bernard Goetzke Der sanfte Jacob – de Gerhard Dammann avec Paul Richter Guillaume Tell ( Wilhelm Tell / Wilhelm Tell, das freiheitsdrama eines volkes ) de Heinz Paul avec Conrad Veidt Der kampf um den bär – de Fred Sauer avec Jakob Tiedtke |
1934 | Nur nicht weich werden, Suzanne ! / Nur nicht weich werden, Susanne! – Eine groteske aus vergangener zeit – de Arzén von Cserépy avec Jessie Vihrog |
1935 | La princesse Palatine ( Liselotte von der Pfalz / frauen um den Sonnenkönig) de Carl Froelich avec Eugen Klöpfer |
1937 | Psst, ich bin Tante Emma – de Charles Klein avec Robert Dorsay |
1938 | Blinder eifer schadet nur – de Fred Lyssa
avec Ernst Waldow
Altes herz geht auf die reise – de Carl Junghans avec Hans Richter |
1939 | Le paradis des célibataires ( paradies der junggesellen ) de Kurt Hoffmann avec Hans Brausewetter |
1940 | Angelika – de Jürgen von Alten
avec Olga Tschechowa
Nuit de noces ( hochzeitsnacht ) de Carl Boese avec Geraldine Katt Aberglaube – de Walther Ruttmann avec Petr Voß |
1941 | Mit den augen einer frau – de Karl Georg Külb avec Ada Tschechowa |
1942 | Tragédie au cirque ( die große nummer ) de Karl Anton avec Paul Kemp |
1943 | L’araignée d’or ( die goldene spinne ) de Erich Engels avec Hermann Brix |
1944 | Un regard en arrière ( ein blick zurück / am vorabend ) de Gerhardt Menzel avec Curd Jürgens |
1948 | L’affaire Blum ( affaire Blum ) de Erich Engel
avec Paul Bildt
Schuld allein ist der wein – de Fritz Kirchhoff avec Albert Florath |
1949 | Der kahn der fröhlichen leute – de Hans Heinrich avec Fritz Wagner |
1950 | Die jungen vom Kranichsee – de Arthur Pohl
avec Eduard von Winterstein
La famille Benthin ( familie Benthin ) de Slatan Dudow, Richard Groschopp & Kurt Maetzig avec Ottokar Runze |
1951 | Die sonnenbrucks – de Georg C. Klaren
avec Herbert Köfer
La hache de Wandsbek ( das beil von Wandsbek ) de Falk Harnack avec Claus Holm |
1952 | Frauenschicksale – de Slatan Dudow
avec Ursula Burg
Anna Susanna – de Richard Nicolas avec Werner Peters |
1954 | Der treue husar – de Rudolf Scündler
avec Egon Vogel
Leuchtfeuer – de Wolfgang Staudte avec Leonhard Ritter |
1955 | Anneliese ( ich war ein häßliches mädchen ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Dieter Borsche
Star mit fremden federn – de Harald Mannl avec Werner Peters Pas d’alibi ( alibi ) de Alfred Weidenmann avec O.E. Hasse Vor gott und den menschen – de Erich Engel avec Hans Söhnker |
1956 | Thomas Müntzer – de Martin Hellberg avec Wolf Kaiser |
1957 | Emilia Galotti – de Martin Hellberg
avec Gisela Uhlen
Veuf avec cinq filles ( witwer mit fünf töchtern ) de Erich Engels avec Susanne Cramer Das verbotene paradies – de Max Nosseck & Maximilian Meyer avec Jan Hendricks Die schönste – de Walter Beck avec Ursula Burg |
1958 | Le roi de la Czardas ( der Czardas-könig / die Emmerich-Kalman-Story ) de Harald Philipp
avec Rudolf Schock
Meine frau macht musik – de Hans Heinrich avec Werner Lierck Der mann im strom – de Eugen York avec Helmut Schmid Ce dont on ne parle pas / Fausses hontes ( worüber man nicht spricht ) de Wolfgang Gluck avec Karin Dor Das gab’s nur einmal – de Géza von Bolváry avec Walter Ambrock Seulement apparition |
1959 | Ja, so ein mädchen mit sechzehn – de Hans Grimm
avec Hans Quest
Sur l’honneur / Réussite et échec de certains médecins gynécologues allemands ( ich schwöre und gelobe ) de Géza von Radványi avec Hans Christian Blech |
1960 | Kein ärger mit Cleopatra – de Helmut Schneider avec Peter Sturm |
1961 | Deux parmi des millions ( zwei unter millionen ) de Victor Vicas avec Hardy Kruger |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1970 ) |