1920 Jusqu’au crime (labyrinth des grauens / wege des schrenkens) de Michael Curtiz avec Paul Askonas | 1923 Caroussel (karusellen) de Dimitri Buchowetzki avec Aud Egede Nissen, Jakob Tiedtke & Walter Janssen | 1924 Quo Vadis? – de Arturo Ambrosio & Georg Jacoby avec Emil Jannings, Rina De Liguoro & Elga Brink | 1928 L’amant de sa femme (der geliebte seiner frau) de Max Neufeld avec Dina Gralla & Richard Waldemar | ||
Alphons Friedrich Fryland naît le 1er mai 1890 à Vienne, capitale de l’empire Austro-Hongrois des Habsbourg. Très tôt attiré par la brillante vie artistique qui anime cette ville toujours en pleine ébullition créatrice, le jeune homme débute au théâtre dès le début des années dix.
En 1920, Alphons Fryland entame sa carrière cinématographique, sous la direction de Fritz Feisler, dans «Die jagd nach dem glück», une production viennoise de la Sascha-Film. Mais c’est surtout sa collaboration avec Mihály Kertész (qui se fera connaître plus tard sous le nom de Michael Curtiz à Hollywood), qui va le propulser au rang de vedette de l’écran. Alphons devient le partenaire attitré de la femme du cinéaste de l’époque, Lucie Doraine, pour quatre productions: l’histoire d’un tueur en série «Jusqu’au crime» (1920), suivi de «Mrs Tutti Frutti» (1920), «Mademoiselle Satan / Chercher la femme» (1921) et «Frau Dorothys bekenntnis» (1921).
Au cours de la décennie, Alphons Fryland enrichi sa carrière par quelques interprétations magistrales. Il est notamment le Prince Alphonse d’Aragon dans la superproduction de Richard Oswald, «Lucrèce Borgia» (1922), avec Conrad Veidt en César Borgia et Liane Haid en envoûtante Lucrèce. C’est aux côtés de cette actrice autrichienne qu’il va former, par la suite, un couple de cinéma très prisé du public. On retrouve les deux artistes à l’affiche, entre autres, de «Die insel der träume» (1925) dirigé par Paul L. Stein, «Der sohn des Hannibal» (1926) de Felix Basch et «S.O.S.» (1929) de Carmine Gallone. Alphons Fryland s’impose, au cours des années vingt, comme l’un des meilleurs comédiens de sa génération. Il tourne avec Lya Mara dans «Auf befehl der Pompadour» (1924), une reconstitution historique où il incarne le Lieutenant André de Rohan. En 1924, il est le cavalier de «Arabella» la danseuse, interprétée par la star américaine Mae Marsh. Il interprète en 1926 Loris Ipanov amoureux de «Fedora» (1926) jouée par Lee Parry, d’après l’œuvre Victorien Sardou et adaptée à l’écran par le réalisateur français Jean Mamoussi. Alphons joue aussi en Suède «Elle, la seule» (1926) de Gustaf Molander. En 1928, il est le Prince Rodolphe dans «Das schicksal derer von Habsburg», production sur la tragédie de Mayerling avec le suicide du fils de Sissi et de sa jeune maîtresse. Une distribution prestigieuse entoure Alphons: Fritz Spira en Empereur François-Joseph 1er d’Autriche, Erna Morena l’Impératrice Sissi, Maly Delschaft la princesse Stéphanie et Leni Riefenstahl la très belle Baronne Marie Vetsera.
Comme pour beaucoup d’artistes de cette époque, le parlant sonne le glas de sa courte carrière. Déchu de son statut de vedette, Alphons Fryland revient comme acteur de complément, dans deux films parlants des années trente: «Die nacht der entscheidung» (1931) aux cotés de Olga Tschechowa et «La nuit de la Saint-Jean» (1933) avec en tête de distribution Lil Dagover et Hans Stüwe. En 1933, après ses rôles sans intérêt, il quitte définitivement le monde du cinéma.
Alphons Fryland décède le 29 novembre 1953, à Graz en Autriche, dans la misère et oublié de tous. Peu de traces restent de cet acteur, quelques films muets et des photos jaunies par le temps. Seul les cinéphiles avertis se souviennent encore de la star qu’il fut en son temps.
© Philippe PELLETIER
1919 | La chasse au bonheur ( die jagd nach dem glück ) de Fritz Freisler avec Paul Richter |
1920 | Jusqu’au crime / Les chemins de la terreur ( labyrinth des grauens / wege des schrenkens )
de Michael Curtiz avec Paul Askonas
Miss Hurluberlu ( Mrs Tutti Frutti ) de Michael Curtiz avec Lucie Doraine Mademoiselle Satan / Chercher la femme ( herzogin Satanella ) de Michael Curtiz avec Magda Nagy |
1921 | Due tragödie des Carlo Prinetti – de Emil Justitz
avec Mara Markhoff
Kean – de Rudolf Biebrach avec Camilla Horn Frau Dorothys bekenntnis – de Michael Curtiz avec Otto Treßler L’eternel combat ( der ewige kampf ) de Paul L. Stein avec Hans Junkermann Le mariage de la princesse Demidoff ( die ehe der fürstin Demidoff ) de Frederic Zelnik avec Olga Engl La sonate à Kreutzer ( die Kreutzersonate ) de Rolf Petersen avec Ilka Grüning |
1922 | Le combat que j’ai perdu ( der kampf ums ich ) de Rochus Gliese
avec Ernst Deutsch
Lucrèce Borgia ( Lucrezia Borgia ) de Richard Oswald avec Liane Haid Wenn männer richten – de Harry Williams avec Elsa Berna Certificats de décès ( scheine des todes ) de Lothar Mendes avec Eva May Le mystère de Praschna ( Praschanas geheimnis ) de Ludwig Baetz avec Fern Andra Die kette klirrt – de Paul L. Stein avec Frieda Richard Sacrifice d’amour ( opfer der liebe ) de Martin Hartwig avec Margarete Schlegel |
1923 | Zwischen abend und morgen / Der spuk einer nacht – de Arthur Robison
avec Werner Krauss
La cible vivante / Caroussel ( karusellen / das karusellen des lebens ) de Dimitri Buchowetzki avec Aud Egede Nissen Daisy ( Daisy – Das abenteuer einer lady ) de Frederic Zelnik avec Frieda Richard Dunkle gassen – de Jack Worthury & Peter Paul Felmer avec Charlotte Duval |
1924 | La créature ( das geschöpf ) de Siegfried Philippi
avec Charlotte Ander
Quo Vadis ? – de Arturo Ambrosio & Georg Jacoby avec Elga Brink Arabella ( der roman eines pferdes ) de Karl Grune avec Mae Marsh Sur ordres de Pompadour ( auf befehl der Pompadour ) de Frederic Zelnik avec Lya Mara Je vous aime ( ich liebe dich ) de Paul L. Stein avec Anny Ondra |
1925 | La femme sans argent ( die frau ohne geld ) de Fritz Kaufmann
avec Grete Reinwald
Frauen, die man oft nicht grüsst – de Frederic Zelnik avec Margarete Kupfer L’île des rêves ( die insel der träume / eine anständige frau ) de Paul L. Stein avec Harry Liedtke Liebesfeuer – de Paul L. Stein avec Liane Haid Die da unten – de Victor Janson avec Maly Delschaft Les feux cachés ( verborgene gluten ) de Einar Bruun avec Mary Nolan |
1926 | Fédora ( Fedora ) de Jean Manoussi
avec Lee Parry
Moi, j’aime volontiers embrasser les femmes ! ( gern hab’ ich die frauen geküsst ) de Bruno Rahn avec Lissy Arna Der sohn des Hannibal – de Felix Basch avec Sig Arno Elle, la seule ( hon, den enda ) de Gustaf Molander avec Margit Manstad |
1927 | Das grobe hemd / Der mann ohne beruf – de Fritz Kaufmann
avec Greta Graal
Maquillage ( da hält die welt den atem an ) de Felix Basch avec Marcella Albani Leichte kavallerie / Die spionin / Verrat – de Rolf Randolf avec Vivian Gibson Une chute importante ( ein schwerer fall ) de Felix Basch avec Ossi Oswalda Le jouet d’une belle femme ( das spielzeug schöner frauen ) de Fritz Freisler avec Evi Eva |
1928 | Charlott etwas verrückt – de Adolf E. Licho
avec Olga Limburg
Le destin des Habsbourg ( das schicksal derer von Habsburg ) de Rolf Raffé avec Leni Riefenstahl L’amant de sa femme ( der geliebte seiner frau /ein seitensprung ins ehebett ) de Max Neufeld avec Dina Gralla Die grösste liebe – de Hewitt Claypoole Grantham-Hayes avec Maud Harris L’emprise – de Hewitt Claypoole Grantham-Hayes avec Rachel Devirys |
1929 | La chaste cocotte ( die keusche kokotte / die keusche kokette ) de Franz Seitz
avec Lia Eibenschütz
S.O.S. ( schiff im not S.O.S. ) de Carmine Gallone avec Gina Manès Einmal um mitternacht – de Karl Otto Krause avec Betty Astor Die garde-diva – de Curt Blachnitzky avec Agnes Esterhazy Les roses fleurissent sur les tombes ( rosen blüh’n auf dem heidegrab ) de Curt Blachnitzky avec Gerd Briese Visages inversés ( vertauschte gesichter ) de Rolf Randolf avec Hanni Weisse |
1930 | Der bergführer von Zakopane / Der bergführer – de Domenico Gambino avec Lilian Ellis |
1931 | Die nacht der entscheidung – de Dimitri Buchowetzki avec Olga Tschechowa |
1933 | La nuit de la Saint-Jean ( Johannisnacht ) de Willy Reiber avec Lil Dagover |