![]() 1951 Buridan, héros de la tour de Nesle – de Emile Couzinet avec Jacques Torrens, Georges Rollin & Maurice Escande | ![]() 1958 Ramuntcho – de Pierre Schoendoerffer avec Gaby Morlay, Roger Hanin, Gaby Sylvia & Mijanou Bardot | ![]() 1962 Les abysses – de Nikos Papatakis avec Francine Bergé, Colette Bergé, Pascale de Boysson & Paul Bonifas | ![]() 1968 Goto, l’île d’amour – de Walerian Borowcszyk avec Jean-Pierre Andréani, Ligia Branice & Pierre Brasseur | ||
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Colette Régis, née Yvonne Artigues le 23 octobre 1893 à Brive-la-Gaillarde, est un second rôle marquant du cinéma français du XXe siècle. Elle est la fille de Raymond Artigues, cafetier de profession, et de son épouse Jeanne (née Rome), femme au foyer. Elle se passionne tôt pour le théâtre et la comédie, ce qui la conduit à intégrer le Conservatoire d’Art dramatique de Paris. Elle débute sa carrière au théâtre dès le début du XXème siècle. Tout au long de son parcours sur scène, le public peut l’applaudir dans des dizaines de pièces, passant du classique au boulevard avec une aisance certaine. Parmi les pièces qui ont fait sa renommée, nous pouvons citer: «Joseph est un cochon» (1933) de Robert Trémois, dans une mise en scène de Paule Rolle au théâtre Déjazet; «Édition spéciale» (1938) de Henry Torrès; «L’enjeu» (1943) de Anne Mariel; «Pygmalion» (1957) de George Bernard Shaw, mis en scène par Jean Marais aux Bouffes Parisiens; «Les revenants» (1959) de Henrik Ibsen dans une mise en scène de Paul Savatier.
Convoitée par le Septième Art, Colette Régis entame sa carrière cinématographique en 1937 avec des apparitions dans des films tels que «La tragédie impériale» (1937) de Marcel L’Herbier et «J’étais une aventurière» (1938) de Raymond Bernard. Elle se distingue rapidement par sa capacité à incarner des personnages de femmes autoritaires à la langue bien pendue, parfois même à l’humour décapant. Au cours de sa carrière, elle collabore avec des réalisateurs renommés tels que Jean Renoir («La bête humaine» - 1938), Max Ophüls («De Mayerling à Sarajevo» - 1940), Georges Lacombe («Martin Roumagnac» - 1946), Jacques Becker («Rendez-vous de juillet» - 1949), Jean-Pierre Melville «Quand tu liras cette lettre» - 1953) ou Jean Delannoy («Les amitiés particulières» - 1964). Richard Pottier l’emploie à cinq reprises, Maurice Tourneur et Emile Couzinet trois fois. Ses rôles de prédilections, les aristocrates très collet monté, comme la comtesse de Chanceau, châtelaine ruinée, dans le film policier «Huit hommes dans un château» (1942) avec René Dary en détective amateur; la duchesse d’Alençon dans le drame «La kermesse rouge» (1946) auprès de Albert Préjean; la marquise de «Miroir» (1946) avec Jean Gabin qui joue ici un homme à double face, riche le jour bandit la nuit; la marquise de Bièvre dans «Caroline Chérie» (1950) avec Martine Carol.
Colette Régis apparaît à la télévision dans des épisodes de séries telles que «Les cinq dernières minutes» (1960) avec Raymond Souplex, «L’inspecteur Leclerc enquête» (1962) avec Philippe Nicaud, «Le bonheur conjugal» (1965) avec Dominique Paturel, «Rendez-vous à Badenberg» (1970) avec Jean Martin et «Les gens de Mogador» (1972) avec Marie-José Nat. En 1967, elle est la partenaire de Martin Lartigue dans l’adaptation du roman de Mark Twain, «Huckleberry Finn», téléfilm réalisé par Marcel Cravenne.
Côté vie privée, Colette Régis, figure respectée du cinéma français, appréciée pour sa capacité à insuffler une dimension particulière à ses personnages, mène une vie discrète, loin des feux de la rampe, auprès de son mari Armand Whatelet. Elle décède le 23 octobre 1978, jour de ses 85 ans, à son domicile du 17ème arrondissement de Paris. Sa carrière, bien que marquée par des rôles secondaires, témoigne de son talent et de sa capacité à incarner des personnages mémorables.
© Philippe PELLETIER

1937 | La tragédie impériale – de Marcel L’Herbier avec Harry Baur |
1938 | J’étais une aventurière – de Raymond Bernard
avec Edwige Feuillère
Les trois valses – de Ludwig Berger avec Pierre Fresnay La bête humaine – de Jean Renoir avec Jean Gabin Trois de Saint-Cyr – de Jean-Paul Paulin avec Roland Toutain |
1940 | De Mayerling à Sarajevo – de Max Ophüls
avec John Lodge
Volpone – de Maurice Tourneur avec Charles Dullin Caprices – de Léo Joannon avec Danielle Darrieux |
1941 | Ne bougez plus – de Pierre Caron
avec Saturnin Fabre
Le briseur de chaînes / Mamouret ou le briseur de chaînes – de Jacques Daniel-Norman avec Ginette Leclerc CM Les corrupteurs – de Pierre Ramelot avec Martine Carol |
1942 | Mademoiselle Swing – de Richard Pottier
avec Elvire Popesco
Huit hommes dans un château – de Richard Pottier avec René Dary La main du diable – de Maurice Tourneur avec Josseline Gaël Picpus / Signé Picpus – de Richard Pottier avec Albert Préjean |
1943 | Le secret de madame Clapain – de André Berthomieu
avec Raymond Rouleau
Le val d’enfer – de Maurice Tourneur avec Gabriel Gabrio Le carrefour des enfants perdus – de Léo Joannon avec Janine Darcey CM Travailleurs de France – de Serge Griboff |
1946 | Martin Roumagnac – de Georges Lacombe
avec Marlene Dietrich
La kermesse rouge – de Paul Mesnier avec Andrée Servilanges Miroir – de Raymond Lamy avec Gisèle Préville Le bataillon du ciel – de Alexandre Esway avec René Lefèvre Film en 2 parties 1 : Ce ne sont pas des anges 2 : Terre de France |
1947 | La grande Maguet – de Roger Richebé avec Madeleine Robinson |
1948 | Tous les deux – de Louis Cuny
avec André Luguet
Scandale aux Champs-Élysées – de Roger Blanc avec Pierre Renoir Mademoiselle de la Ferté – de Roger Dallier avec Pierre Cressoy |
1949 | Rendez-vous de juillet – de Jacques Becker
avec Daniel Gélin
Monseigneur – de Roger Richebé avec Fernand Ledoux |
1950 | Justice est faite – de André Cayatte
avec Valentine Tessier
Le château de verre – de René Clément avec Michèle Morgan Sans laisser d’adresse – de Jean-Paul Le Chanois avec Bernard Blier Sous le ciel de Paris / Sous le ciel de Paris coule la Seine – de Julien Duvivier avec Brigitte Auber Caroline chérie – de Richard Pottier avec Martine Carol Identité judiciaire – de Hervé Bromberger avec Jean Debucourt Une histoire d’amour – de Guy Lefranc avec Louis Jouvet |
1951 | Folie douce – de Jean-Paul Paulin
avec Marthe Mercadier
La nuit est mon royaume – de Georges Lacombe avec Simone Valère Buridan, héros de la tour de Nesle – de Emile Couzinet avec Jacques Torrens Le plus joli péché du monde – de Gilles Grangier avec Georges Marchal Trois vieilles filles en folie – de Emile Couzinet avec Armand Bernard Drôle de noce – de Léo Joannon avec Julien Carette |
1952 | Adorables créatures – de Christian-Jaque
avec Daniel Gélin
Violettes impériales ( violetas imperiales ) de Richard Pottier avec Luis Mariano |
1953 | Quand tu liras cette lettre – de Jean-Pierre Melville
avec Juliette Gréco
C’est la vie Parisienne – de Alfred Rode avec Claudine Dupuis Madame de… – de Max Ophüls avec Vittorio De Sica Le guérisseur – de Yves Ciampi avec Jean Marais |
1954 | Attila, fléau de dieu / Invasion barbare ( Attila / Attila, il flagello di dio ) de Pietro Francisci
avec Anthony Quinn
Le congrès des belles-mères – de Emile Couzinet avec Maximilienne |
1955 | Le secret de sœur Angèle – de Léo Joannon avec Raf Vallone |
1956 | Je reviendrai à Kandara – de Victor Vicas
avec François Périer
La mariée était trop belle – de Pierre Gaspard-Huit avec Brigitte Bardot |
1957 | La nuit des suspectes / Huit femmes en noir – de Victor Merenda
avec Yves Massard
CM Passeport pour un entr’acte – de Jean-Paul Rappeneau avec Claude Mercutio |
1958 | Ramuntcho – de Pierre Schoendoerffer avec Gaby Morlay |
1959 | La bête à l’affût – de Pierre Chenal
avec Henri Vidal
Par-dessus le mur – de Jean-Paul Le Chanois avec François Guérin |
1960 | Moderato Cantabile – de Peter Brook
avec Jean-Paul Belmondo
Le gigolo – de Jacques Deray avec Alida Valli Le passage du Rhin – de André Cayatte avec Nicole Courcel La vérité – de Henri-Georges Clouzot avec Charles Vanel |
1961 | L’assassin est dans l’annuaire / Cet imbécile de Rimoldi – de Léo Joannon avec Fernandel |
1962 | Les abysses – de Nikos Papatakis
avec Paul Bonifas
Des pissenlits par la racine – de Georges Lautner avec Michel Serrault |
1963 | Trois de perdues / Trois blondes à Paris ( tre piger i Paris ) de Gabriel Axel
avec Dirch Passer
La bonne soupe – de Robert Thomas avec Annie Girardot Cinq filles en furie / Les chiennes de Soledor – de Max Pécas avec Madeleine Constant |
1964 | Les amitiés particulières – de Jean Delannoy
avec Louis Seigner
Le vampire de Düsseldorf – de Robert Hossein avec Marie-France Pisier Pas de caviar pour tante Olga – de Jean Becker avec Pierre Brasseur |
1966 | Ballade pour un chien – de Gérard Vergez avec Julien Guiomar |
1968 | Salut Berthe ! – de Guy Lefranc
avec Fernand Raynaud
La main noire – de Max Pécas avec Jean Topart Goto, l’île d’amour – de Walerian Borowcszyk avec Jean-Pierre Andréani |
1969 | Le cœur fou – de Jean-Gabriel Albicocco avec Madeleine Robinson |
1970 | Le petit matin – de Jean-Gabriel Albicocco avec Mathieu Carrière |