1956 La mauvaise graine (the bad seed) de Mervyn LeRoy avec Henry Jones, Nancy Kelly & Patty McCormack | 1967 Le refroidisseur de dames / La sixième victime (no way to treat a lady) de Jack Smight avec Rod Steiger | 1972 Libres sont les papillons (butterflies are free) de Milton Katselas avec Goldie Hawn & Edward Albert | 1995 Le club des ex (the first wives club) de Hugh Wilson avec Diane Keaton, Goldie Hawn & Bette Midler | ||
Fille d’un entrepreneur, la petite Eileen Heckart est née Anna Eileen Herbert le 26 mars 1919, à Columbus dans l’Ohio. Elle vit une enfance perturbée. Ses parents se séparent quand elle a deux ans. Sa mère, alcoolique, se marie cinq fois et c’est souvent sa grand-mère, une femme sévère et brutale, qui s’occupe d’elle. Malgré ses difficultés, sa scolarité à l’école secondaire Bexley à Columbus est exemplaire. Elle poursuivi ses études à l’Ohio State University. Après l’obtention de son diplôme, elle déménage à New York et trouve un job dans un grand magasin tout en étudiant le théâtre à l’American Theatre Wing.
Eileen Heckart débute à Broadway en 1943, d’abord comme doubleuse et assistante régisseuse. Elle interprète ses premiers rôles sur scène au début des années 50. Se forgeant sans cesse de bonnes critiques, elle devient l’une des actrices de théâtre les plus accomplies et les plus récompensées de son époque. Cette grande dame de la scène à la voix rauque, vient au cinéma en 1955. Bien qu’elle tourne sporadiquement, elle laisse son empreinte dans des films de bonne facture. Son rôle fait fort impression dans le thriller «La mauvaise graine» (1956) de Mervyn LeRoy, celui d’une mère, brisée et souvent ivre, du petit garçon assassiné par la jeune, Patty McCormack, une adorable petite blonde en apparence, mais une meurtrière psychopathe sans aucun regrets ni remords. Eileen et Patty sont nommées à l’Oscar du meilleur second rôle. Eileen remporte le Golden Globe du meilleur second rôle féminin.
Tout aussi remarquable, son personnage d’actrice vieillissante qui ne veut pas dire son âge et qui traverse le Far West au milieu de périls insensés, dans «La diablesse en collant rose» (1960) de George Cukor où sa fille, Margaret O’Brien, lui donne bien du souci. Pour Robert Mulligan, elle campe un professeur d’anglais vieillissant et excessif, dans «L’escalier interdit» (1967). Jack Smight la fait frissonner face à la menace d’un tueur psychopathe dans «Le refroidisseur de dames» (1967), où un tueur en série, Rod Steiger, obsédé par sa défunte mère, cible ses victimes qui la lui rappellent, notamment la mère abusive de l’inspecteur Brummel, George Segal. Milton Katselas l’emploi pour un rôle autoritaire dans «Libres sont les papillons» (1972), celui de la mère protectrice et dominatrice d’un jeune adulte aveugle, Edward Albert, qui s’émancipe et qui noue une relation avec Jill, Goldie Hawn. Pour sa prestation, Eileen remporte l’Oscar du meilleur second rôle féminin. Dans le drame sur fond de Seconde Guerre mondiale «Dieu en enfer» (1974), elle campe une infirmière travaillant à l’intérieur d’un camp de concentration nazi. Dans un film d’épouvante «Trauma» (1975) signé Dan Curtis, une famille loue une immense demeure tout l’été, mais durant leur séjour ils sont priés de s’occuper de l’aïeule, Eileen Heckart, qui végète dans une chambre n’en sortant jamais, très vite, la vie des quatre locataires devient un enfer.
Parallèlement au théâtre et au cinéma, Eileen Heckart est très active à la télévision, elle apparaît dans plus 80 séries télévisées ou elle joue souvent des rôles de mères, de tante, de femme autoritaire ou de vilaines dames. En 2000, Eileen a été intronisée au Temple de la renommée du théâtre et reçoit un Tony Award d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Eileen Heckart épousa l’amour de sa vie, John Harrison Yankee Jr. en juin 1942. Ils eurent trois fils, et resterons unis jusqu’au décès de John, en 1997. Eileen lui survécu 4 ans avant de s’éteindre le dernier jour de l’année 2001, emportée par un cancer du poumon.
© Gary RICHARDSON
1955 | Immortel amour ( miracle in the rain ) de Rudolph Maté avec Van Johnson |
1956 | Marqué par la haine ( somebody up there likes me ) de Robert Wise
avec Paul Newman
Arrêt d’autobus ( bus stop / the wrong kind of girl ) de Joshua Logan avec Marilyn Monroe La mauvaise graine ( the bad seed ) de Mervyn LeRoy avec Henry Jones Golden Globe du meilleur second rôle féminin, USA |
1958 | Vague de chaleur ( hot spell ) de Daniel Mann avec Anthony Quinn |
1959 | La diablesse en collants roses ( Heller in pink tighs ) de George Cukor avec Sophia Loren |
1962 | Mes six petits amours et mon chien ( my six loves ) de Gower Champion avec Cliff Robertson |
1967 | Escalier interdit ( up the down staircase ) de Robert Mulligan
avec Sandy Dennis
Le refroidisseur de dames / La sixième victime / Chasse à l’étrangleur ( no way to treat a lady ) de Jack Smight avec Rod Steiger |
1969 | The tree – de Robert Guenette avec Jordan Christopher |
1972 | Libres sont les papillons ( butterflies are free ) de Milton Katselas
avec Goldie Hawn
Oscar du meilleur second rôle féminin, USA |
1973 | Zandy’s bride ( for better, for worse ) de Jan Troell avec Gene Hackman |
1974 | Dieu en enfer ( the hiding place ) de James F. Collier avec Julie Harris |
1975 | Trauma ( burnt offerings ) de Dan Curtis avec Bette Davis |
1985 | DO Josh, the Logan legend – de Zinn Arthur
avec Joshua Logan
Seulement apparition |
1986 | Seize the day – de Fielder Cook
avec Robin Williams
Le maître de guerre ( Heartbreak Ridge ) de Clint Eastwood avec Marsha Mason |
1995 | Le club des ex ( the first wives club ) de Hugh Wilson
avec Diane Keaton
Prix NBR pour l’ensemble de la distribution du film par la National Board of Review, USA |