1939 La carga de los valientes – de Adelqui Migliar avec Carlos Fioriti, Santiago Arrieta, Néstor Deval & René Múgica | 1940 El más infeliz del pueblo – de Luis Bayón Herrera avec Luis Sandrini, Silvia Legrand & Rodolfo Rocha | 1944 La cabalgata del circo – de Mario Soffici avec Libertad Lamarque, Hugo del Carril, José Olarra & Armando Bo | 1945 La pródiga – de Mario Siffici avec Juan José Miguez, Angelina Pagano, Ernesto Raquén & Malisa Zini | ||
Fille naturelle du propriétaire terrien Juan Duarte et de sa maîtresse Juana Ibarguren, Maria Eva Duarte voit le jour le 7 mai 1919, à Los Toldos, petite ville de la Province de Buenos Aires, en Argentine (maintenant appelée Generale Viamonte), mais certaines sources mentionnent la ville de Junin. Toute son enfance, la petite Eva vit son illégitimité comme un fardeau. Elle fuit la réalité du quotidien dans les salles obscures et rêve de devenir actrice. Au milieu des années trente, elle s’installe à Buenos Aires, avec la ferme intention de réaliser son souhait. Après avoir exercé plusieurs petits métiers, elle décroche une participation dans une production radiophonique.
En 1937, elle débute au cinéma, sous le nom de Eva Duarte, dans «¡Segundos afuera!», aux côtés d’une autre jeune comédienne qui fera carrière en Europe, Tilda Thamar. Deux ans plus tard, le réalisateur Chilien Adelqui Migliar l’engage pour un rôle important dans «La carga de los valientes». En Argentine sa beauté et sa blondeur lui apporte une popularité croissante. La jeune et jolie comédienne fait alors beaucoup parler d’elle. Certains disent qu’elle sait utiliser ses charmes pour obtenir ce qu’elle veut. En 1944, elle rencontre le très populaire Ministre du Travail, Juan Perón, qui est aussi un homme calculateur mais sans grande personnalité. Rapidement, elle devient sa maîtresse. La même année, Eva Duarte donne la réplique à Libertad Lamarque, déesse du cinéma sud-américain, dans «La cabalgata del circo». Après une dernière composition dans «La pródiga» (1945) de Mario Siffici, elle épouse Juan Perón, devenu Vice-Président, le 21 octobre 1945.
À la suite d’une révolte populaire Péroniste, Juan qui a savamment utilisé l’image charismatique de sa femme, est élu Président de la République d’Argentine le 24 février 1946. Elle adapte alors son talent d’actrice à ses nouvelles fonctions. Première dame du pays, celle qui se fait désormais appeler Eva Perón est l’objet d’une adoration, presque mystique, de tout le peuple argentin qui la surnomme affectueusement Evita. Elle organise, avec succès, un tour d’Europe pour la promotion des intérêts argentins et crée la «Fondation Eva-Perón», gigantesque organisme charitable en faveur des ouvriers et des déshérités. Au début des années cinquante et sous la pression des masses populaires, Eva Perón, véritable idole vivante, envisage une carrière politique comme Vice-Présidente. Très malade, elle ne peut concrétiser ses espérances: les médecins diagnostiquent un cancer du col de l’utérus qui va vite se généralisé. Devant le courage de son épouse face à la maladie, Juan Perón en profite pour essayer de renforcer son pouvoir. Evita, alors au sommet de sa popularité, est considérée comme une Sainte.
Au début de l’été 1952, son état de santé, déjà alarmant, décline rapidement. Eva Perón meurt le 26 juillet 1952 à Buenos Aires. Son corps embaumé est exposé au Palais Présidentiel et des obsèques nationales sont organisées. À trente-trois ans, Evita est entrée dans la légende. Son corps, après de multiples péripéties, est inhumé secrètement et anonymement à Milan en Italie. En 1974, ses cendres sont transférées dans le caveau familial des Duarte au cimetière de la Recoleta de la capitale argentine. En 1995, Alan Parker réalise «Evita», film retraçant la vie de Eva Perón, avec Madonna dans le rôle titre, Jonathan Pryce dans celui de Juan Perón et Antonio Banderas dans le rôle du Ché.
© Philippe PELLETIER
1937 | ¡ Segundos afuera ! – de Israel Chas de Cruz & Alberto Etchebehere avec Pedro Quaturcci |
1939 | La carga de los valientes – de Adelqui Migliar avec Carlos Fioriti |
1940 | El más infeliz del pueblo – de Luis Bayón Herrera avec Rodolfo Rocha |
1941 | Una novia en apuros – de John Reinhardt avec Esteban Serrador |
1944 | La cabalgata del circo – de Mario Soffici avec Libertad Lamarque |
1945 | La pródiga – de Mario Siffici avec Juan José Miguez |