1966 Pieds nus dans le parc (barefoot in the park) de Gene Saks avec Jane Fonda & Robert Redford | 1967 Drôle de couple (the odd couple) de Gene Saks avec Jack Lemmon, Walter Matthau & John Fiedler | 1969 Fleur de cactus (cactus flower) de Gene Saks avec Ingrid Bergman, Walter Matthau & Goldie Hawn | 1973 Mame – de Gene Saks avec Lucille Ball, Robert Preston, Bea Arthur, Bruce Davison & John McGiver | ||
Gene Saks, de son vrai nom Jean Michael Saks, est né le 8 novembre 1921 à New-York. Il s’intéresse d’abord à la comédie et étudie au «Dramatic workshop» qui, installé à Greenwich village, dépend de la New Sholl (qui a rang d’Université) de New-York. Il y suit l’enseignement du grand metteur en scène allemand Erwin Piscator, pour qui le théâtre est un instrument de dévoilement de la réalité sociale de son temps. Il ne tarde pas à faire ses débuts à Broadway, en 1949, dans un musical de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein II, «South Pacific», avec Mary Martin. Il apparaît ensuite dans des œuvres ambitieuses, comme «The good woman of Setzuan» de Berthold Brecht, en 1956, «La machine infernale» de Jean Cocteau, deux ans plus tard, ou encore «The tenth man» (1959) de Paddy Chayesfsky, connu pour le réalisme et l’acuité sociale de ses textes. Mais on a vu aussi Gene Saks dans une adaptation d’une pièce de Marcel Achard, «Shot in the dark» (1961). Il passe ensuite à la mise en scène, et monte des pièces comme «Generation» (1965), avec Henry Fonda, «Same time next year» (1975), avec Ellen Burstyn ou encore «Special occasions» (1982) de Bernard Slade, avec Suzanne Pleshette. Mais ce sont surtout les pièces du dramaturge et scénariste Neil Simon qui inspirent à Gene Saks ses meilleurs spectacles: «Biloxi blues» (1985) avec Matthew Broderick, qui lui vaut un de ses trois «Tony Awards», «The odd couple» la même année, avec Rita Moreno, ou encore «Rumors» en 1988.
D’abord absorbé par la télévision, où il apparaît dans des séries comme «Omnibus» (1954), «Mike Hammer» (1959) ou «Brenner» (1959), l’acteur Gene Saks ne découvre le cinéma qu’au milieu des années 1960. Il interprète alors Leo Herman, l’animateur d’une série télévisée enfantine et patron détesté de Jason Robards Jr. dans «Des clowns par milliers» (1965) de Fred Coe et il incarne le frère de Jack Lemmon qui, dans «Le prisonnier de la seconde avenue» (1974) de Melvin Frank, campe un cadre au chômage, victime d’une dépression nerveuse. Le voilà encore en patient dépassé du psychiatre Dudley Moore, visité par l’esprit de Freud dans «Lovesick» (1982) de Marshall Brickman et en ami dévoué d’Einstein, incarné par le grand Walter Matthau, dans «L’amour en équation» (1994), de Fred Schepisi.
Mais Gene Saks est peut-être plus connu comme réalisateur. Il transpose au cinéma des pièces de boulevard pas toujours inspirées et en fait des spectacles un peu lourds et trop longs, souvent sauvés par les acteurs. Là encore, il fait fond sur les pièces de Neil Simon et adapte «Pieds nus dans le parc» (1967) avec Robert Redford et Jane Fonda, histoire assez terne des démêlés d’un couple mal assorti, ou «Drôle de couple» (1968), où Jack Lemmon et Walter Matthau, cabotins et mal dirigés, ne parviennent pas à sauver cette comédie qui narre la difficile cohabitation de deux vieux célibataires un peu grincheux. Gene Saks emprunte à Barillet et Grédy un de leurs succès, «Fleur de Cactus» et, en 1969, en fait un film par moments drôle, avec Ingrid Bergman, dans le rôle qui fit triompher Sophie Desmarets, et Goldie Hawn, qui, dans son premier rôle au cinéma, décroche un Oscar. Puis il offre à Lucille Ball son dernier véritable rôle au cinéma, dans «Mame» (1973), avec Robert Preston, et c’est enfin l’univers teinté d’humour et de burlesque de François Billetdoux qu’il choisit d’illustrer au cinéma, en adaptant pour le grand écran sa pièce «Tchin tchin» (1990), magnifiée par deux comédiens exceptionnels, Julie Andrews et Marcello Mastroianni. C’est à New-York que Gene Saks s’éteint le 28 mars 2015, des suites d’une pneumonie.
© Jean-Pascal LHARDY
1965 | Des clowns par millier ( a thousand clowns ) de Fred Coe
avec Jason Robards Jr.
Seulement interprétation |
1966 | Pieds nus dans le parc ( barefoot in the park ) de Gene Saks avec Jane Fonda |
1967 | Drôle de couple ( the odd couple ) de Gene Saks avec Jack Lemmon |
1969 | Fleur de cactus ( cactus flower ) de Gene Saks avec Ingrid Bergman |
1972 | Le Don Juan de New York ( the last of the red hot lovers ) de Gene Saks avec Paula Prentiss |
1973 | Mame – de Gene Saks avec Lucille Ball |
1974 | Le prisonnier de la deuxième avenue ( the prisoner of the second avenue ) de Melvin Frank
avec Anne Bancroft
Seulement interprétation |
1977 | Le seul et l’unique ( the one and only ) de Carl Reiner
avec Henry Winkler
Seulement interprétation |
1982 | Lovesick – de Marshall Brickman
avec Alec Guinness
Seulement interprétation |
1984 | The goodbye people – de Herb Gardner
avec Martin Balsam
Seulement interprétation |
1985 | Brighton Beach memoirs / Neil Simon’s Brighton Beach memoirs – de Gene Saks avec Blythe Danner |
1988 | DO Funny – de Bran Ferren
avec Eli Wallach
Seulement apparition |
1990 | Tchin-tchin ( cin cin / a fine romance / a touch of adultery ) de Gene Saks avec Julie Andrews |
1991 | Un bon flic ( the good policeman ) de Peter Werner
avec Ron Silver
Seulement interprétation |
1994 | Un homme presque parfait ( nobody’s fool ) de Robert Benton
avec Paul Newman
Seulement interprétation L’amour en équation ( I.Q. ) de Fred Schepisi avec Meg Ryan Seulement interprétation |
1995 | TV Bye Bye Birdie – de Gene Saks avec Jason Alexander |
1996 | Harry dans tous ses états ( deconstructing Harry ) de Woody Allen
avec Judy Davis
Seulement interprétation |
2011 | TV Barrymore – de Erik Canuel
avec Christopher Plummer
Seulement mise en scène de la pièce & producteur exécutif |