1942 Troublante Venise (die nacht in venedig) de Paul Verhoeven avec Hans Nielsen & Kurt Vespermann | 1949 Begegnung mit Werther – de Karl-Heinz Stroux avec Horst Caspar, Paul Klinger, Paul Dahlke & Fritz Odemar | 1952 La mère et l’enfant (mein herz darfst du nicht fragen) de Paul Martin avec Willy Birgel & Paul Hörbiger | 1954 Amour sans illusion ( liebe ohne illusion ) de Erich Engel avec Curd Jürgens, Sonja Ziemann & Maria Sebaldt | ||
C’est sous la présidence de Karl Seitz, premier Président de la République Autrichienne, qu’Heidemarie Nechansky voit le jour le 8 avril 1919, à Villach, une petite commune de Carinthie, dans le sud du pays. Après des études en communication, à Vienne, elle travaille quelques temps comme journaliste. Passionnée de théâtre, elle débute sa carrière artistique, au milieu des années trente, sur les planches d’un petit cabaret viennois appelé: «Atelier am Naschmarkt».
En 1936, sous le nom de Heidemarie Hatheyer, elle apparaît dans l’opérette à succès «Axel vor der himmelstür», avec Zarah Leander en vedette, sur une musique de Ralph Benatzky et des chansons de Paul Morgan et Hans Weigel. L’année suivante, elle est remarquée par Otto Falkenberg, directeur du Kammerspiele Theater, et signe un contrat de trois ans avec le prestigieux théâtre. Entre temps, le cinéaste Luis Trenker, à la recherche d’une jeune inconnue, l’engage pour tenir le rôle principal féminin, à ses côtés, dans «L’appel de la montagne». Le film remporte un franc succès, ce qui lui permet d’être engagée à long terme par les studios Tobis Films. Elle enchaîne alors en tête d’affiche dans «Frau Sixta» (1938) de Gustav Ucicky, «Zwischen strom und steppe» (1939) de Géza von Bolváry et «Ein ganzer Kerl» (1939) de Fritz Peter Buch.
En 1940, Hans Steinhoff dirige Heidemarie Hatheyer dans le film qui reste son plus grand triomphe: «La fille au vautour». Ce film l’élève au rang de star cinématographique du troisième reich. Alors que l’Allemagne est en guerre, elle joue dans une demi douzaine de productions en tête d’affiche. Elle n’en délaisse pas moins la scène, et en 1942, signe un nouveau contrat avec le Staatstheater de Berlin. À la fin du conflit, elle est placée sur la liste des artistes interdits de tournage. En effet, le gouvernement militaire allié la déclare coupable de complicité indirecte de l’extermination massive pendant les années de guerre. Cette accusation fait suite à son interprétation dans le film de Wolfgang Liebeneiner «Je suis un criminel ?» (1941). Elle y fait l’apologie de la nécessité de l’euthanasie des malades incurables et des aliénés. Elle se bat avec véhémence pour retrouver sa dignité, prétextant qu’elle n’exerçait que son métier.
Par la suite, Heidemarie Hatheyer se produit de nouveau sur les scènes du théâtre de Dusseldörff puis de Berlin. En 1949, elle reprend le chemin des plateaux de cinéma et interprète des rôles secondaires dans des comédies romantiques, des drames sentimentaux où des films de guerre, parmi lesquels: «La dernière ordonnance» (1951) de Rolf Hansen, «Les rats» (1955) de Robert Siodmak et «La faute du Dr. Frank» (1956) de Arthur Maria Rabenalt. En 1960, elle redevient une actrice indispensable de la scène allemande de par sa prestation dans la pièce «Médée», de Franz Grillparzer. En 1968, elle confirme son statut de star des planches dans «Mère Courage» de Bertolt Brecht. Parallèlement, elle apparaît dans quelques séries et films de télévision.
Finalement, les années quatre-vingt lui apportent la gloire. Elle reçoit un prix d’honneur du cinéma germanique et, en 1988, un prix d’interprétation pour «Martha Jellneck» de Kai Wessel. Le passé est enfin oublié. Heidemarie Hatheyer décède le 11 mai 1990, à Zurich en Suisse.
© Philippe PELLETIER
1937 | L’appel de la montagne / Le défi ( der berg ruft ! ) de Luis Trenker avec Herbert Dirmoser |
1938 | Madame Sixta ( frau Sixta ) de Gustav Ucicky avec Gustav Fröhlich |
1939 | Zwischen strom und steppe / Pusztaliebe – de Géza von Bolváry
avec Attila Hörbiger
Un beau gars ( ein ganzer kerl ) de Fritz Peter Buch avec Albert Matterstock |
1940 | La fille au vautour ( die geierwally ) de Hans Steinhoff avec Sepp Rist |
1941 | Suis-je un criminel ? / Suis-je un assassin ? ( ich klage an ) de Wolfgang Liebeneiner avec Paul Hartmann |
1942 | Troublante Venise / Une nuit à Venise ( die nacht in venedig ) de Paul Verhoeven
avec Harald Paulsen
L’implacable destin ( der große schatten ) de Paul Verhoeven avec Heinrich George |
1943 | Man rede mir nicht von liebe – de Erich Engel avec Mathias Wieman |
1944 | Regimentsmusik – de Arthur Maria Rabenalt avec Friedrich Domin |
1945 | Mathilde Möhring ( ich glaube an dich ) de Rolf Hansen avec Paul Klinger |
1949 | Wohin die züge fahren – de Boleslaw Barlog
avec Carl Raddatz
Begegnung mit Werther – de Karl-Heinz Stroux avec Paul Dahlke |
1950 | Dieser mann gehört mir – de Paul Verhoeven
avec Gustav Fröhlich
Mathilde Möhring – de Rolf Hansen avec Grethe Weiser Der mann, der zweimal leben wollte / Flucht in die berge – de Victor Tourjansky avec Olga Tschechowa Vom teufel gejagt – de Victor Tourjansky avec Hans Albers |
1951 | La dernière ordonnance ( das letzte rezept ) de Rolf Hansen
avec Iván Petrovich
Dr. Holl, histoire d’un grand amour / Angelika ( Dr. Holl ) de Rolf Hansen avec Dieter Borsche |
1952 | La mère et l’enfant ( mein herz darfst du nicht fragen ) de Paul Martin
avec Paul Hörbiger
CM Ferientage : einmal anders – de Walter Pindter avec Mathias Wieman |
1953 | Pünktchen und Anton – de Thomas Engel avec Paul Klinger |
1954 | Héros en blanc ( sauerbruch : Das war mein leben ) de Rolf Hansen
avec Ewald Balser
Amour sans illusion ( liebe ohne illusion ) de Erich Engel avec Curd Jürgens |
1955 | Les rats ( die ratten ) de Robert Siodmak
avec Maria Schell
L’aube de la vie ( du darfst nicht länger schweigen / das geheimnis einer mutter ) de Robert A. Stemmle avec Werner Hinz |
1956 | Le docteur Vlimmen ( tierarst Dr. Vlimmen / skandal um Dr. Vlimmen ) de Arthur Maria
Rabenalt avec Bernhard Wicki
Le paysan parjure ( der meineidbauer / Die sünderin vom Fernerhof ) de Rudolf Jugert avec Carl Wery La faute du Dr. Frank ( die ehe des Dr. Med. Danwitz ) de Arthur Maria Rabenalt avec Maximilian Schell |
1957 | Glücksritter – de Arthur Maria Rabenalt
avec Paul Hubschmid
Et ne nous laissez pas tomber en tentation ( …Und fürhe uns night in versuchung ) de Rolf Hansen avec Rudolf Forster |
1958 | Face à la mort ( Solange das herz schlägt / …und führe uns nicht in versuchung ) de Alfred Weidenmann avec O.E. Hasse |
1961 | L’appel des oies sauvages ( ruf der wildgänse ) de Hans Heinrich avec Brigitte Horney |
1964 | Le ranch de la vengeance / À balles perdues ( heiß weht der wind ) de Rolf Olsen avec Thomas Fritsch |
1988 | Martha Jellneck – de Kai Wessel
avec Dominique Horwitz
Prix d’Or du cinéma d’interprétation féminine aux prix du cinéma germanique, Allemagne |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1984 ) |