1947 Cupidon mène la danse (three daring daughters) de Fred M. Wilcox avec Jeanette MacDonald & José Iturbi | 1950 Mariage royal (royal wedding) de Stanley Donen avec Fred Astaire, Peter Lawford & Sarah Churchill | 1953 Trois marins et une fille (three sailors and a girl) de Roy Del Ruth avec Gene Nelson & Gordon McRae | 1955 La fille de l’amiral (hit the deck) de Roy Rowland avec Tony Martin, Walter Pidgeon & Debbie Reynolds | ||
Actrice et chanteuse américaine, Jane Powell naît Suzanne Lorraine Burce le 1er avril 1929, à Portland dans l’Oregon. Douée pour le chant, l’adolescente se fait vite connaître et se voit proposer par la Metro Goldwyn Mayer un contrat pour tourner une première comédie musicale, «Hollywood melody» (1944) de S. Sylvan Simon. Elle y incarne une certaine Jane Powell qui deviendra son nom d’actrice. À ses performances artistiques s’ajoute sa jeune beauté saine et solaire. Et la voilà promise aux comédies musicales qu’elle enchaîne triomphalement, à commencer par «Féerie à Mexico» (1946) de George Sidney. Un imbroglio romanesque, rehaussé par la présence du pianiste virtuose José Iturbi, qui se clôt par un sublime Ave Maria entonné par la voix de soprano aérien ou colorature de Jane Powell. «Cupidon mène la danse» (1947) de Fred M. Wilcox, auprès de Jeanette MacDonald, «Ainsi sont les femmes» (1948) de Richard Thorpe, aux côtés de Elizabeth Taylor, «Amour en croisière» (1948) de Richard Whorf, ou encore «Voyage à Rio» (1949) de Robert Z. Leonard: autant de romances dont les thèmes quasi identiques sur fond de passions juvéniles, de rivalités amoureuses, de liens filiaux sont autant de prétextes à d’éblouissantes envolées lyriques et chorégraphiques.
«Les heures tendres» (1950) de Roy Rowland jette Jane Powell dans les bras du séduisant Ricardo Montalban et la confronte à une autre célébrité en herbe, Debbie Reynolds. Avec le légendaire Fred Astaire, dont elle joue la sœur, l’artiste vibrionne dans «Mariage royal» (1950) de Stanley Donen. Vedettes très populaires à Broadway, ces deux célibataires rencontrent l’amour lors d’une croisière qui les mène à Londres pour le mariage de la reine Elizabeth. Cumulant les prouesses avec des chansons mémorables dans «Riche, jeune et jolie» (1951) de Norman Taurog, de flamboyantes chorégraphies dans «Le joyeux prisonnier» (1952) de Leslie Kardos, Jane Powell n’a pas vraiment loisir de démontrer de réels talents d’actrice, mis sous le joug de ses vocalises et de ses pas de danse. C’est Stanley Donen qui lui offre un rôle plus consistant dans «Les sept femmes de Barberousse» (1953), celui d’une jeune femme mariée à un bûcheron vivant dans un chalet, niché dans la montagne, en compagnie de ses six frères, un peu frustes, qu’elle entend civiliser. Le film est un succès et signe l’apogée de la carrière de l’artiste.
«Athena» (1954) de Richard Thorpe, la réinvente en jeune femme fantasque qui bouscule la vie d’un austère avocat. Dans des registres toujours légers ou sentimentaux, Jane Powell virevolte parmi des marins enamourés dans «Trois marins et une fille» (1953) de Roy Del Ruth, et dans «La fille de l’amiral» (1055) de Roy Rowland, entourée de Debbie Reynolds et Ann Miller. Fiancée à trois hommes en même temps dans le film musical de Mitchell Leisen, «Une fille qui promet» (1957), elle bifurque vers le mélodrame avec «Femmes devant le désir» (1957) de Harry Keller, jouant la fille de Hedy Lamarr, puis vers l’aventure avec «L’île enchantée» (1958) de Allan Dwan, auprès de Dana Andrews. Avant de se retirer des écrans. Elle n’a que 29 ans, mais la comédie musicale n’a plus la cote. Quittée par le cinéma, comme elle le confesse dans son autobiographie, elle se produit encore au théâtre et à la télévision jusqu’en 2002 dans la série «New York, unité spéciale». Son regard ingénu a conquis cinq maris, dont elle a eu trois enfants. Star incontestée de l’âge d’or de la comédie musicale, voix sans pareil aussi limpide que l’eau du lac Powell, Jane s’éteint le 16 septembre 2021. Mais son étoile continue à briller sur Hollywood…
© Isabelle MICHEL
1944 | Hollywood mélodie ( song of the open road ) de S. Sylvan Simon
avec W.C. Fields
+ chansons Délicieusement dangereuse ( delightfully dangerous ) de Arthur Lubin avec Ralph Bellamy + chansons |
1946 | Féerie à Mexico ( holiday in Mexico ) de George Sidney avec Walter Pidgeon |
1947 | Cupidon mène la danse ( three daring daughters / the birds and the bees ) de Fred M. Wilcox
avec Edward Arnold
+ chansons |
1948 | Ainsi sont les femmes ( a date with Judy ) de Richard Thorpe
avec Wallace Beery
+ chansons Amour en croisière ( luxury liner ) de Richard Whorf avec George Brent + chansons |
1949 | Voyage à Rio ( Nancy goes to Rio ) de Robert Z. Leonard
avec Louis Calhern
+ chansons CM Screen snapshots : Motion picture mothers, inc. – de Ralph Staub avec Pat O’Brien Seulement apparition |
1950 | Les heures tendres ( two weeks with love ) de Roy Rowland
avec Ricardo Montalban
+ chansons Mariage royal ( royal wedding / wedding bells ) de Stanley Donen avec Fred Astaire + chansons |
1951 | Riche, jeune et jolie ( rich, young and pretty ) de Norman Taurog
avec Wendell Corey
+ chansons |
1952 | Le joyeux prisonnier ( small town girl ) de Leslie Kardos
avec Farley Granger
+ chansons |
1953 | Trois marins et une fille ( three sailors and a girl ) de Roy Del Ruth
avec Gene Nelson
+ chansons Les sept femmes de Barberousse / Sept filles pour sept garçons ( seven brides for seven brothers ) de Stanley Donen avec Howard Keel + chansons |
1954 | Athena – de Richard Thorpe
avec Edmund Purdom
+ chansons Au fond de mon cœur ( deep in my heart ) de Stanley Donen avec José Ferrer + chansons |
1955 | La fille de l’amiral ( hit the deck ) de Roy Rowland
avec Tony Martin
+ chansons CM 1955 Motion Picture Theatre Celebration – de ? avec George Murphy Seulement apparition |
1957 | Une fille qui promet ( the girl most likely ) de Mitchell Leisen
avec Cliff Robertson
+ chansons Femmes devant le désir / Echec à la dame ( the female animale ) de Harry Keller avec George Nader |
1958 | L’île enchantée ( Enchanted Island ) de Allan Dwan avec Dana Andrews |
1974 | DA Tubby the Tuba – de Alexander Schure
Seulement voix |
1984 | Marie ( Mary : A true story ) de Roger Donaldson avec Jeff Daniels |
1998 | Picture this – de Lisa Albright avec Michael Nouri |
2001 | DO Broadway : The golden age, by the legends who were there / Broadway : The golden age –
de Rick McKay avec Hume Cronyn
Seulement apparition |