1922 Rouletabille chez les bohémiens – de Henri Fescourt avec Edith Jéhanne & Gabriel de Gravone | 1925 Graziella – de Marcel Vandal avec Nina Vanna, Raoul Chennevières, Suzanne Dehelly & Antonin Artaud | 1928 Verdun, visions d’histoire – de Léon Poirier avec Antonin Artaud, Thomy Bourdelle & Suzanne Bianchetti | 1930 Fumées – de Georges Benoît & André Jaeger-Schmidt avec Mireille Séverin, Jean Fay & Laure Savidge | ||
Fils de Emile Dehelly, 336ème sociétaire de la Comédie Française et de son épouse Valentine (née Stratsaert), Jean Dehelly est né le 8 mars 1896 au domicile de ses parents, dans le sixième arrondissement de Paris. Après des études en Angleterre, se sentant de réelles dispositions pour la peinture, il poursuit dans une école d’Art graphiques en France. Entre-temps, il apparaît une première fois à l’écran en 1909, dans «Le fils prodigue» de Georges Berr, où René Alexandre joue son frère ainé. La Première Guerre mondiale met un terme à sa formation. Engagé sur le front, il est réformé suite à une maladie fin 1918.
Beau, élancé, toujours tiré à quatre épingles, Jean Dehelly est la parfaite représentation du jeune premier idéal. Il décide alors de se lancer dans une carrière à l’écran. C’est Pierre Marodon qui lui offre sa chance dans «Les trois gants de la dame en noir», en 1919. Sa prestation lui permet d’être très vite sollicité. Il est de la distribution de plus de trente productions jusqu’en 1934. Nous pouvons citer, entre autres, les sérials pour Pathé, «La bâillonnée» (1921) de Charles Burguet et «Rouletabille chez les bohémiens» (1922) de Henri Fescourt, où il interprète l’élégant Jean de Santierne, ami de Gabriel de Gravone alias Rouletabille, fameux journaliste imaginé par Gaston Leroux. Dans la comédie «Le secret de Polichinelle» (1923) de René Hervil, adaptation de la pièce de Pierre Wolf, il est le fils de Maurice de Féraudy et Jeanne Cheirel. En 1925, il incarne le jeune Alphonse de Lamartine dans «Graziella» de Marcel Vandal, son père Emile Dehelly jouant le rôle du poète et écrivain âgé. En 1927, il est choisi par Julien Duvivier pour être le partenaire de Andrée Brabant dans «Le mariage de Mlle Beulemans». Dans «Verdun, visions d’histoire» (1928) de Léon Poirier, il interprète un jeune soldat amoureux qui, dans l’enfer du champs de bataille, conserve l’espérance et la foi dans l’avenir, certainement sa meilleure prestation. Jean Dehelly fait aussi du théâtre. On le voit dans une composition musicale de Jean Nougès «Le messager de la victoire» (1921) au Gaumont-Palace où il joue presque nu, puis il est distribué dans «L’ombre rouge» (1922) à Liège, et dans la pantomime «Chand d’habits» (1922) à la Gaieté-Lyrique.
En 1930, Jean Dehelly joue son premier rôle parlant dans la comédie sentimentale «Virages» de André Jaeger-Schmidt, aux côtés de Hortense Le Roy et Jeannie Luxeuil, et là, on s’aperçoit que le talent a des limites. Bien qu’il soit toujours aussi séduisant, il n’a hélas pas la voix de son physique. Heureusement il n’a jamais abandonné la peinture. Dans les années 20, il commence à s’adonner à sa passion dans son atelier de Neuilly-sur-Seine et expose dans plusieurs galeries, notamment au salon des indépendants en 1927. Après quelques films tournés dans les années 30, sans certitude sur son avenir au cinéma, il revient sur scène au Théâtre Antoine avec le rôle du comte Almaviva dans «Le barbier de Séville» (1934) de Beaumarchais, et celui de Léandre dans la comédie en vers de Racine «Les plaideurs» (1933). Puis, il abandonne définitivement sa vie de comédien pour se consacrer pleinement à ses pinceaux.
Par la suite, avec sa compagne Olga Mischkine (1910/95), connue sous le nom d’actrice et d’artiste peintre sous le nom de Olga Lord, Jean Dehelly habite longtemps une péniche sur la Seine. Peintre coté et reconnu, il vit les dernière années de sa vie à Gambais, dans les Yvelines, avant de s’éteindre le 1er août 1964, dans le quinzième arrondissement de Paris.
© Pascal DONALD – Sources Ciné Pour Tous & P. LEPRODHON (Cinémonde)
1909 | CM L’enfant prodigue – de Georges Berr avec René Alexandre |
1919 | Les trois gants de la dame en noir – de Pierre Marodon avec Lady Nobody |
1920 | Fils du vent – de Louis de Carbonnat avec Suzanne Talba |
1921 | Les élus de la mer – de Gaston Roudès & Marcel Dumont
avec Simone Vaudry
La maison des pendus – de Henry Houry avec Agnès Souret Jettatura – de Pierre-Gilles Veber avec Nino Midal La bâillonnée – de Charles Burguet avec Andrée Lionel Sérial en 7 épisodes 1 : Entre deux haines 2 : La nuit douloureuse 3 : Les sans-pitié 4 : Le guet-apens 5 : Entre deux haines 6 : Un drame en mer 7 : Le droit de la mer |
1922 | Prix de beauté – de René Carrère
avec Marfa d’Hervilly
Rouletabille chez les bohémiens – de Henri Fescourt avec Edith Jéhanne Sérial en 10 épisodes 1 : Le livre des ancêtres 2 : L’arrestation 3 : L’instruction 4 : La poursuite 5 : La page déchirée 6 : L’enlèvement 7 : À Sever-Turn 8 : La pieuvre 9 : Révélation 10 : Le retour |
1923 | Le traquenard – de Louis de Carbonnat
avec Francine Mussey
Le secret de Polichinelle – de René Hervil avec Catherine Fonteney Le dernier des Capendu – de Jean Manoussi avec Laurette Clody Le chemin vers l’abîme – de Adrien Caillard avec Betty Carter Par-dessus le mur – de Pierre Colombier avec Dolly Davis Le mariage de Rosine – de Pierre Colombier avec Ady Cresso |
1924 | Il ne faut pas jouer avec le feu – de Mario Nalpas avec Ginette Maddie |
1925 | Les petits – de Gaston Roudès & Marcel Dumont
avec France Dhélia
Graziella – de Marcel Vandal avec Nina Vanna |
1926 | Simone – de Donatien
avec Josseline Gaël
La terre qui meurt – de Jean Choux avec Madeleine Renaud Sahara love – de Sinclair Hill avec Sybil Rhoda La femme qui ne peut pas dire non ( die frau, die nicht eein sagen kann ) de Fred Sauer avec Lee Parry |
1927 | Les transatlantiques – de Pierre Colombier
avec Danièle Parola
Le mariage de Mademoiselle Beulemans – de Julien Duvivier avec Andrée Brabant |
1928 | Les Fourchambault – de Georges Monca
avec Simone Daumery
Verdun, visions d’histoire / Verdun souvenirs d’histoire – de Léon Poirier avec Suzanne Bianchetti |
1929 | Un soir au Cocktail’s Bar / Une soirée au Cocktail’s Bar – de Roger Lion
avec Gina Manès
Les taciturnes – de Jacques de Casembroot avec Michèle Verly Ces dames aux chapeaux verts – de André Berthomieu avec Alice Tissot |
1930 | Fumées – de Georges Benoît & André Jaeger-Schmidt
avec Mireille Séverin
Virages – de André Jaeger-Schmidt avec Jenny Luxeuil CM L’équipe / L’étoile du Nord – de Jean Lods avec Minnie Brown |
1931 | Vouloir – de André Jaeger-Schmidt
avec Renée Rozier
La voie du bonheur / Sur la voie du bonheur – de Léo Joannon avec René Ferté La chanson du lin – de Georges Monca avec Maria Fromet |
1932 | L’amour en vitesse – de Johannes Guter & Claude Heyman avec Dolly Davis |
1933 | Coralie et Cie. – de Alberto Cavalcanti
avec Josette Day
Seulement production |
1934 | Votre sourire – de Pierre Caron avec Marie Glory |